Poste d'observation
Tour de Losse ; tour génoise
Poste d'observation, dit tour génoise, dit tour de Losse
Corse ; Haute-Corse (2B) ; Cagnano
Capobianco
Losse
1860 F 594 ; 2010 F 402
Isolé
4e quart 16e siècle ; 1er quart 17e siècle
4e quart 20e siècle
1599 ; 1978
Daté par source
La construction de cette tour littorale au lieu-dit "Cala di Losse" projetée en 1598 comme le fait apparaître un document des archives de Gênes complété des plans dressés par l'architecte Marco Clemente (Gênes - Archivio di Stato - Fonds Corsica - Liasse 530. cf. A. M. Graziani "Les tours génoises"), est toujours en projet en 1599, comme le met à nouveau en lumière la documentation (Gênes - Archivio di Stato - Fonds Corsica - Liasse 886). Edifiée peu de temps après aux frais de toutes les communautés du Cap Corse en raison de son "utilité publique" (sic), elle est mentionnée sur le rapport de visite des tours de Corse effectuée par le commissaire Sebastiano Spinola en 1617 et est gardée par deux "torregiani" payés par les habitants de Cagnano (Gênes - Archivio di Stato - Fonds Corsica - Liasse 887). En 1667, elle ne dispose "d'aucune arme d'aucune sorte" comme le révèle l'état des pièces d'artillerie dans les tours de la juridiction du Cap Corse dressé à cette date (Gênes - Archivio di Stato - Fonds Corsica - Liasse 887). L'édifice a été remis aux services des domaines par les services des Ponts et Chaussées, le 12 octobre 1896 puis vendu à un habitant de Porticciolo, en 1913. La même année, il fût racheté par le professeur Ambrosi, qui confia à la Société des Sciences Historiques et Naturelles de la Corse. La tour a été restaurée entre 1978 et 1980.
Schiste ; moellon ; enduit
Rez-de-chaussée ; 2 étages carrés
Terrasse
Escalier intérieur
Edifice de plan centré, de 14 mètres de haut et d'environ 7 mètres de diamètre, couvert d'une terrasse protégée par une couronne de mâchicoulis surmontée d'un parapet. Sa base talutée se développant jusqu'au cordon, abrite dans l'épaisseur de ses murs une citerne voûtée en berceau, alimentée par les eaux pluviales collectées sur la terrasse. Elle est surmontée de la salle des gardiens de la tour, "les torregiani", elle-même voûtée en berceau, éclairée par une porte et deux baies et distribuée par une échelle mobile. La terrasse, desservie par un escalier ménagé dans l'épaisseur de la paroi ou par une échelle, est dépourvue de guette ou "guardiola". L'entresolement de la salle est postérieur à l'époque génoise.
Restauré
1926/12/17 : inscrit MH
À signaler
Cette tour de défense, restaurée en 1978, est aujourd'hui la mieux conservée du Cap Corse. Elle présente ainsi un intérêt historique et architectural de premier ordre.
Propriété privée
2006
© Collectivité Territoriale de Corse ; © Association Petre Scritte
2007
Ciavatti Jean-Charles ; Nigaglioni Michel-Edouard ; Mattei Maurice ; Mattei Albert ; Liccia Jean-Christophe ; Fideli Marie-Antoinette
Dossier individuel
Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine Villa Ripert - 1, cours Général Leclerc - 20000 Ajaccio - 04.95.10.98.22/04.95.10.98.23