Palais
De cardinal
Palais pontifical
Palais du cardinal Pierre d'Arrablay, puis du cardinal Pierre Roger devenu pape sous le nom de Clément VI, résidence de Guillaume Roger époux de Guérine de Canilhac, puis du cardinal Pierre Roger de Beaufort devenu pape sous le nom de Grégoire XI
Occitanie ; Gard (30) ; Villeneuve-lès-Avignon ; Hôpital (rue de l') 14 ; Oratoire (rue de l') 2 à 14 bis
Villeneuve-lès-Avignon
Hôpital (rue de l') 14 ; Oratoire (rue de l') 2 à 14 bis
1995 AO, 37, 38, 39, 40, 41, 50, 51 (50 et 51 devenues 532), 52, 53, 54, 55 (55 devenue 423, 424, 425, 426) 56, 57 (57 devenue 480 et 481), 58, 59, 60, 61, 62, 63, 63 bis (63 bis devenue 309).
En ville
2e quart 14e siècle
1327
Daté par travaux historiques
Palais du cardinal Pierre d'Arrablay construit dès 1327. Le domaine est acquis, vers 1338, par le cardinal Pierre Roger, des hoirs d'Arrablay. Parvenu sur le trône pontifical, Pierre Roger entreprend d'importants aménagements financés par la Chambre apostolique. La comptabilité pontificale donne un historique détaillé de la construction, le nom du maître d'œoeuvre, le même que celui l'opus novum du palais d'Avignon, l'architecte Jean de Louvres. Sur ce chantier s'activent de nombreux artisans travaillant aussi sur le palais des Papes d'Avignon, dont le verrier Christian de Canturane, les peintres Matteo Giovannetti ou Robin de Romans. Après Clément VI, le palais a pour résidents successifs : Guillaume Roger, son frère, époux de Guérine de Canilhac. Sûrement le palais devient-il, jusqu'en 1376, la résidence estivale de Pierre Roger de Beaufort (fils de Guillaume), élu pape en 1370 sous le nom de Grégoire XI. Toutefois, il est sûr que le domaine reste entre les mains de la famille Roger qui le morcelle, entre la fin du 15e et le milieu du 16e siècle.
Calcaire ; moyen appareil
Tuile creuse ; terre en couverture ; pierre en couverture
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis
Les archives situent parfaitement les limites du clos de Canilhac sur le cadastre : il s'étend sur plusieurs hectares entourés d'un mur d'enceinte de la colline, par endroits haut de plus de 6 mètres, bâti en moellons où l'opus spicatum alterne de façon aléatoire avec un appareil irrégulier. Le palais a été établi dans la région nord de la parcelle. Au parti du manoir isolé, on a préféré celui du palais urbain, réservant le reste de la parcelle à la chasse ou à la promenade. Sur plus de 90 m s'étirent les corps de bâtiment du palais. Une tour-porte, dominait les bâtiments avant d'être abaissée à une époque récente. Depuis le premier étage, une vis contenue dans une tourelle hors-œuvre hexagonale, distribuait des niveaux hauts, évoquant, en plus modeste, les tourelles dominant la maîtresse porte de l'opus novum d'Avignon. Au nord de ce corps vertical, est accolé un bâtiment de près de 27 m de long, ayant tous les caractères des corps des palais cardinalices de cette période, à un seul étage sous comble et une seule grande salle par niveau. Deux autres corps de bâtiment s'assemblaient au précédent en retour d'équerre. Celui du midi, aujourd'hui disparu, contenait la chapelle. Une grande composition peinte à sujet de chasse ornait les murs de la pièce d'étage du corps d'entrée, la chambre de parement. Déposée en 1939, fragmentée en plusieurs panneaux et dispersés. Les parentés iconographiques de ces décors constituent une analogie de plus, avec les ouvrages d'Avignon.
Peinture ; vitrail
Chasse
Secteur sauvegardé
Ouvert en partie
Propriété d'une personne privée ; propriété d'un établissement public communal ; propriété de la commune
1995
(c) Inventaire général Région Occitanie
2007
Vayssettes Jean-Louis
Sous-dossier
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