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Plateforme ouverte du patrimoine

Tour Philippe-le-Bel

Désignation

Dénomination de l'édifice

Tour

Appellation d'usage

Tour Philippe-le-Bel

Titre courant

Tour Philippe-le-Bel

Localisation

Localisation

Occitanie ; Gard (30) ; Villeneuve-lès-Avignon ; Montée-de-la-Tour (rue)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Villeneuve-lès-Avignon

Adresse de l'édifice

Montée-de-la-Tour (rue)

Références cadastrales

1837 F 863 ; 1995 AO 205

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1ère moitié 13e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1er quart 14e siècle

Description historique

La tête occidentale du pont Saint-Bénézet avait, avant 1226, un ouvrage d'entrée. L'acte de pariage de 1292 prévoit une fortification aux abords immédiats du pont d'Avignon, connu aujourd'hui sous le nom de Tour Philippe-le-Bel. On ignore quand commencèrent les travaux, ce fut autour de l'année 1300. Les Avignonnais, sous la protection de leur prince angevin, avaient vu d'assez mauvais œil ces travaux de fortification commencer sur un terrain qu'ils tenaient pour leur. Charles II, roi de Sicile, alerté s'en émut. Les termes d'une lettre d'août 1302 à son sénéchal Richard de Gambarcès, suggèrent que les ouvrages n'en étaient encore à cette date qu'à leurs fondements. Le roi de Naples y commandait à son sénéchal d'empêcher par tous les moyens la construction de l'ouvrage. Philippe IV le Bel, saisi de l'affaire, pria à son tour son sénéchal à Beaucaire, Adam de Montcéliard, d'examiner la chose. La lettre du roi est de 1303 : les travaux avaient probablement continué depuis la plainte du prince napolitain, tout l'intérêt du roi de France étant évidemment de gagner du temps tout en laissant l'état des choses devenir irréversible. L'affaire se ralluma au début de 1307 : une escouade d'Avignonnais vint alors assiéger la garnison française. Le maître d'œuvre est Radulphe de Mornel. Les éléments de style, profils et menus détails décoratifs, concordent avec l'information historique pour situer sa construction de la tour vers 1300. Depuis 1829, la tour est propriété de la commune.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moyen appareil

Matériaux de la couverture

Calcaire en couverture

Typologie du couvrement

Voûte d'ogives

Typologie de couverture

Terrasse

Commentaire descriptif de l'édifice

La tour n'a d'abord comporté que deux niveaux d'une salle chacun, une au rez-de-chaussée, l'autre au premier. Sa plate-forme était munie d'un garde corps crénelé, sans mâchicoulis. L'érudition, sur la foi d'une quittance, situe en effet vers 1360 la création du troisième niveau et d'une nouvelle plate-forme, à mâchicoulis cette fois, munie aux angles, par pur effet de style, d'échauguettes rondes, le tout culminant à 27 mètres de haut. Notons en passant que ces échauguettes reprennent la formule utilisée en couronnement du châtelet avignonnais, au cours de la même décennie soixante, sous le pontificat d'Urbain V, à l'autre tête du pont. Une guette carrée, haute de sept mètres, fut élevée simultanément en prolongement de la vis d'escalier, à laquelle on adjoignit plus tard un limaçon cylindrique pour fournir aux surveillants une ultime et vertigineuse plate-forme d'observation à 39 mètres au-dessus du sol. Cet exhaussement accentue le caractère de donjon de l'ouvrage. Cette fonction de donjon, ou réduit, ressort clairement de son organisation à une porte unique, fort petite, défendue depuis la terrasse par un assommoir en forme de cheminée. L'autre fonction de l'ouvrage fut clairement de servir de résidence pour le châtelain, les salles comportant les commodités ordinaires du logis : fenêtres, cheminées, latrines. Extérieurement, le parement présente en sa partie basse le pittoresque mélange de pierres lisses et de pierres à bossages, caractéristique des fortifications royales du début du 14e siècle. L'appareil de toute la partie exhaussée est entièrement lisse. À l'intérieur, le changement de campagne est surtout sensible au contraste d'écriture entre les salles du premier état et celles du second : aux nervures lourdes, simplement chanfreinées, dans le ton des ouvrages d'Aigues-Mortes de la grand salle du rez-de-chaussée et de celle du premier étage, succèdent en haut des modénatures de la seconde moitié du siècle.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1862 : classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Classement par liste de 1862

Typologie de la zone de protection

Secteur sauvegardé

Observations concernant la protection de l'édifice

Ouvert au public

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1995

Date de rédaction de la notice

2007

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Vayssettes Jean-Louis

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

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vue d'ensemble
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(c) Inventaire général Région Occitanie
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