Église paroissiale
Saint Félix
Église paroissiale
Église Saint-Félix de Bouillargues
Occitanie ; Gard (30) ; Bouillargues ; Saint-Félix (Place)
Garrigues et Costières de Nîmes
Saint-Félix (Place)
2022 000 AC 124 ; 1830 L 188, 189
Milieu 19e siècle ; milieu 17e siècle (détruit)
4e quart 19e siècle ; 2e quart 18e siècle (détruit)
1844 ; 1847 ; 1891 ; 1919
Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Sous l’Ancien Régime, la paroisse de Bouillargues comprend les annexes de Caissargues et de Rodilhan. La séparation de la commune de Bouillargues avec ses hameaux (Garons, Caissargues et Rodilhan) date de la première moitié du XIXe siècle. Des traditions orales placent à Bouillargues le martyr de saint Félix au Ve siècle. L’église paroissiale primitive est ruinée par les conflits religieux. Elle est reconstruite en 1654 puis remaniée en 1844 lui donnant son aspect actuel.L’évêque observe lors de sa visite en 1731 que certains habitants sont obligés d’assister à la messe depuis l’extérieur de l’église. L’architecte Mauric ordonne alors à des maîtres-maçons de dresser un devis d’agrandissement comprenant l’ajout d’une tribune ou d’une chapelle.Dans la première moitié du XIXe siècle, l’église de Bouillargues ainsi que ses annexes sont toujours exiguës. Une délibération municipale du 2 mai 1841 confirme le souhait d’agrandissement de l’église paroissiale en prenant une partie du presbytère et de ses dépendances. Le financement des travaux est assuré en partie par un don de la fabrique (2 000 francs), la cession d’un terrain communal (situé dans le cimetière) à la baronne de la Baulme (1 000 francs), une imposition extraordinaire (20 336 francs) et un secours du trésor (5 000 francs). Le décompte total s’élève à 28 360 francs. L’architecte Gaston Bourdon et l’entrepreneur Louis Blanc (adjudication du 28 mai 1843) sont en charge de la restauration. La première pierre est posée le 14 mai 1843. Dès le début du chantier, l’architecte reproche à l’entrepreneur la disparition de divers éléments (rampe de la tribune, porte de la sacristie) et des dommages lors de la dépose de la chaire. L’entrepreneur expose les lieux de stockage (la rampe est dans le cimetière, la porte dans le presbytère) et mentionne que l’état de la chaire résulte d’un incident survenu lors du transport. La commune dépose une plainte contre l’entrepreneur le 6 août 1843 en raison du non-respect de l’ordre des travaux qui a engendré la suspension du culte. Malgré les sommations de l’architecte et la poursuite en justice par la commune, l’entrepreneur laisse l’église inachevée jusqu’en 1847 (date de réception définitive des travaux. L’église est bénie malgré son inachèvement le 29 octobre 1844 par monseigneur Cart.En 1844, la commune souhaite ajouter un clocher ; l’ancien ayant été démolie par la construction de la nouvelle façade. Celui-ci est achevé sur les plans de Gaston Bourdon en 1845. Le conseil de fabrique fait l’achat d’une cloche et d’une chaire pour l’église grâce à un legs de madame de la Baulme de 2 638 francs. Le 12 mars 1887, une délibération nous informe de l’état de l’église de Bouillargues qui menace de s’effondrer. Un nouveau projet de consolidation de l’édifice et de reconstruction du clocher est alors présenté par Henri Révoil au conseil municipal. Celui-ci s’élevant à 27 616,36 francs, une demande de secours est effectuée en supplément d’une l’imposition extraordinaire. En 1891, un devis supplémentaire comprenant l’ouverture des baies jumelées du transept ainsi que les verrières, le remaniement de la toiture et des voûtes et les peintures du chœur est ajouté au projet qui s’élève désormais à 32 488,27 francs.En 1919, les peintures sur la coupole qui se trouve à la croisée du transept et sur ses quatre pendentifs, où figurent les quatre évangélistes sont réalisées.
Calcaire ; pierre de taille ; calcaire ; moellon ; enduit partiel
Tuile creuse
Plan en croix latine
Coupole ; voûte d'arêtes ; voûte d'ogives ; cul-de-four ; voûte en berceau
Escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis avec jour, suspendu
L’église néo-romane de Bouillargues est située place Saint-Félix. Elle est accolée au presbytère au nord et est bordée au sud par la rue de la République.L’église orientée est composée d’un corps central de plan allongé en croix latine, de bas-côtés s’achevant par des chapelles et est divisée en trois travées égales. Une tribune est supportée par deux colonnes dans la première travée. La nef est couverte d’une voûte en berceau plein cintre renforcée par deux arcs-doubleaux reposant sur des pilastres rectangulaires. Deux bas-côtés voutés d’arêtes s’ouvrent sur la nef par des arcs en plein-cintre. La croisée du transept est couverte d’une coupole sur pendentif ornée de décors peints.L’abside à pans coupés parée de boiseries est voûtée d’une croisée d’ogive puis d’un cul-de-four. Son décor peint donne l’illusion d’un plafond à caisson en gypserie.La majorité du gros œuvre est en pierre de taille de moyen appareil et en moellon de calcaire. La porte rectangulaire dans l’axe de la façade est surmontée d’un tympan comprenant une croix pattée entre des entrelacs végétaux. Au sud, une tour demi hors-œuvre comprend l’escalier en vis suspendu en ciment desservant la tribune. Le pignon est chargé d’un clocher carré à abat-voix. Les couvertures sont à longs pans en tuiles creuses et le dallage en béton.
Peinture ; vitrail (étudié dans la base Palissy)
IM30004241
Propriété de la commune
2023
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes
2017 ; 2023
Bourges Alice ; Pagnon Josiane
Dossier individuel