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Plateforme ouverte du patrimoine

Église Saint-Jean-Baptiste de Redessan

Désignation

Dénomination de l'édifice

Église paroissiale

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint Jean-Baptise

Destination actuelle de l'édifice

Église paroissiale

Titre courant

Église Saint-Jean-Baptiste de Redessan

Localisation

Localisation

Occitanie ; Gard (30) ; Redessan ; de l'Église (place)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Garrigues et Costières de Nîmes

Adresse de l'édifice

De l'Église (place)

Références cadastrales

2017 AB 248 ; 1809 D 58 ; L'église actuelle est reconstruite en 1850 à l'emplacement de l'ancien édifice présent sur la parcelle 58 du cadastre Napoléonien.

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 17e siècle (détruit) ; milieu 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1ère moitié 19e siècle (détruit) ; 4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1621 ; 1836 ; 1850 ; 1885

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source

Description historique

L’église érigée à Redessan en 1621 par Monseigneur de Valernod endure les affrontements religieux. Au début du XIXe siècle, elle est vétuste malgré l’entretien de la toiture (1832) et elle est devenue trop exigue pour accueillir l’ensemble des fidèles. Une réflexion sur sa restauration est alors entamée et le conseil Municipal s’oriente vers un projet d’agrandissement de l’église existante. Les plans d’allongement dressés par le conducteur des Ponts-et-Chaussées Méjean sont approuvés le 6 mai 1835. Suite à l’évaluation des dépenses par la commune, une subvention de 600 francs est accordée par le ministère des Cultes. L’adjudication du chantier en faveur de l’entrepreneur Louis est passée le 7 mars 1835. Les travaux s’élevant à 9 144 francs sont achevés le 14 septembre 1836.De nombreuses malfaçons sont mises en avant lors de la réception des travaux : fermetures des baies en sens contraire, épaisseur trop faible des murs latéraux, manque de liaison entre les maçonneries d’origine et les sur-élévations... Le conducteur Méjean se rend à Redessan en 1844 : les réparations sont selon lui à la charge de l’entrepreneur dans le cadre de sa responsabilité décennale. Une enquête, réalisée en 1845 par Gaston Bourdon confirme le manque de soin de l’entrepreneur mais met également en avant les négligences de la commune pour l'entretien du couvert. L’architecte départemental conclut que les réparations nécessaires doivent être partagées entre l’entrepreneur et la commune pour le remplacement des tuiles endommagées.Suite à un second rapport de l’ingénieur Charles Dombre en 1846 mettant pleinement en cause la responsabilité de l’entrepreneur, la préfecture autorise le Conseil municipal à saisir les maîtres d’oeuvre devant le tribunal civil pour obtenir la réparation des dommages. Le litige opposant Redessan à l’entrepreneur semble se poursuivre en 1847 tandis que la commune délibère pour une reconstruction de l’église.Le nouveau projet, établi par le conducteur des Ponts-et-Chaussées Poulon s’élève à 30 000 francs. Le financement des travaux est réparti entre un emprunt de la commune, une imposition extraordinaire et la récupération des matériaux de l’ancienne église (8 000 francs). Une lettre du 19 juin 1847 précise que le conseil de fabrique n'est pas en capacité de participer au financement. L’adjudication des travaux en faveur de Jean Lamoureux est passée le 27 octobre. Les artisans spécialisés se succèdent sur le chantier : le peintre Bérard, le marbrier Vierne, le menuisier Lecourt, le vitrier Chazalet et le sculpteur Perrier. Le nouveau lieu de culte est consacré par l’évêque de Nîmes, Monseigneur Cart en 1850 comme en témoigne l'inscription sous la tribune. En 1853, une maison obstruant la façade de l’église est démantelée sur demande du curé de Redessan. La sacristie est construite en 1885 selon les plans d’Henri Révoil par l’entrepreneur Barthélémy Mazoyer. Des réparations sont effectuées sur le couvert par l’entrepreneur Raoul Portal en 1936. L’aménagement de la place située devant l’église date de 1999.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; enduit partiel

Matériaux de la couverture

Calcaire en couverture ; tuile creuse

Typologie de plan

Plan allongé

Typologie du couvrement

Voûte d'ogives

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit polygonal

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour

Commentaire descriptif de l'édifice

L’église Saint-Jean-Baptiste de Redessan se situe place de l’Église et est bordée à l’est par la rue Frédéric Mistral. Elle s’inscrit au milieu du XIXe siècle dans un parcellaire existant en remplaçant l’ancienne église construite au XVIIe siècle. L'édifice orienté se compose d’un corps principal allongé à trois vaisseaux s’achevant par une abside semi-circulaire et deux chapelles latérales. Une sacristie érigée au sud en 1885 complète l’ensemble. La façade d’inspiration néo-romane comprend un portail d’entrée flanqué de colonnettes aux chapiteaux feuillagés qui soutiennent un fronton en plein cintre aux voussures moulurées. L’élévation se poursuit par une rosace et s’achève par deux frises d’arceaux en partie supérieure. Un clocher polygonal à base carrée laisse apparaître la chambre des cloches par des arcatures en plein-cintre. Des colonnettes décoratives de l’ordre toscan rythment l’ouverture des baies. Les portes ouvrent sous la tribune découverte à pans-coupés. Deux bas-côtés sont accolés au vaisseau central par une succession de piliers rectangulaires à pilastres engagés. Les collatéraux s’achèvent à l’est par des chapelles semi-circulaires. Quatre travées voûtées d’ogives se succèdent avant le chœur paré de boiseries en partie inférieure. Cet édifice, construit en pierre de taille calcaire de grand appareil est recouvert d’enduit sur les élévations intérieures. Les couvertures sont à longs pans en tuiles creuses excepté celles du clocher à six pans en dalle de pierre. La nef et le choeur sont éclairés par des lancettes en plein cintre. On constate la permanence de deux baies comblées de dimension identique aux lancettes dans les chapelles latérales et de deux portes également murées dans la sacristie et l’élévation nord.Cette église s'intègre dans les modèles sériels néo-romans couramment employés au XIXe siècle. Elle ne comprend cependant pas de traces de polychromie.

Technique du décor des immeubles par nature

Vitrail (étudié dans la base Palissy) ; sculpture

Indexation iconographique normalisée

Ornement végétal

Description de l'iconographie

Deux inscriptions sont présentes sous la tribune. Elles commémorent la consécration de l'église Saint-Jean-Baptiste en 1850 par l'évêque de Nîmes. À gauche : PIE IX PP/E CART EP NEM/L AUTIE RECT/ J GOUVERNET ET L MAZOYER/VICI PRA F.À droite : ANN DOM MDCCCL/HAEC ECCL/B J BAPT/DICATA/CONSECRA EST

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM30004304 ; IM30004303 ; IM30004302 ; IM30004301 ; IM30004300 ; IM30004299 ; IM30004298 ; IM30004297 ; IM30004296

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2021

Date de rédaction de la notice

2017 ; 2021

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Bourges Alice

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Vue d'ensemble extérieure.
Vue d'ensemble extérieure.
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes
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