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Plateforme ouverte du patrimoine

Église paroissiale Saint-Julien puis temple de Langlade

Désignation

Dénomination de l'édifice

Église paroissiale ; temple

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Julien

Destination actuelle de l'édifice

Église paroissiale ; temple

Titre courant

Église paroissiale Saint-Julien puis temple de Langlade

Localisation

Localisation

Occitanie ; Gard (30) ; Langlade ; haute (rue)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Garrigues et Costières de Nîmes

Adresse de l'édifice

Haute (rue)

Références cadastrales

2019 AA 238 ; 1835 A 1764

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Moyen Age

Siècle de campagne secondaire de consctruction

17e siècle ; 19e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par source

Description historique

Le temple de Langlade prend place dans l’église Saint-Julien, de fondation romane. Ce transfert d’usage est courant dans les communes à majorité protestante comme Langlade qui adhère à la Réforme dès 1562.L’église primitive est implantée par le prieuré Saint-Baudile de Nîmes. Elle est fortifiée au cours du XVe siècle, et un chemin de ronde à mâchicoulis aurait lié la nef au chœur en partie haute des élévations extérieures. Lors du remaniement de l'abside en 1567, l'édifice est affecté au culte protestant. Cet usage est confirmé en 1663 par les commissaires chargés de l’enquête pour la restitution des lieux de culte aux catholiques. Ils autorisent, en présence de l’intendant de Bezon, la permanence du culte protestant à Langlade. L'existence du service catholique dans un local privé servant de chapelle est attestée en 1622.L'édifice toujours affecté au culte protestant en 1674 (visite de l'évêque Séguier) ne l'est plus en 1690 quand monseigneur Fléchier constate le bon état de l'église catholique lors de sa visite pastorale. Ce nouveau transfert d'usage est à rapprocher de la thèse de l'abbé Goiffon selon laquelle l'édifice aurait été détruit pendant les conflits religieux puis reconstruit à la fin du XVIIe. Cette affirmation correspond sans doute davantage aux restaurations entreprises en 1685.Les habitants de Langlade majoritairement réformés ne reconnaissent plus la souveraineté du chapitre de Nîmes. Un procès devant le parlement de Toulouse oppose ainsi les syndics du chapitre et des habitants en 1694.Un décret du 29 mars 1803 affecte définitivement l'édifice au culte protestant et la tentative de récupération par la paroisse de Clarensac en 1820 n’aboutira pas. La vie politique de Langlade demeure liée au temple qui sert de lieu de scrutin aux élections municipales jusqu’en 1842. En 1872, le maire Antoine Badouin soutient la séparation de l’Église et de l’État, le conseil ne participe donc plus aux frais de culte.Des restaurations successives ont lieu entre le XVIIIe siècle et le XXe siècle : la réparation de la nef par le maçon Jean Mouret en 1739, l'aménagement de la chaire et des escaliers par le menuisier Roux en 1844, trois ans plus tard Charles Dombre entreprend l’entretien du pavement et des enduits et enfin l’adjonction d’une sacristie est réalisée par l’entrepreneur David Coutelle en 1867. Le clocher présent au sud de la parcelle résulte d’un aménagement public en 1864 en remplacement de l’ancienne tour de l’horloge difficilement accessible. L’agrandissement du clocher estimé à 1 524 francs par l’agent-voyer cantonal Coulet, est réalisé par l’entrepreneur de Parignargues Eugène Mafsion. Il comprend un escalier en vis suspendu et une maçonnerie en pierre de Junas. L’horloge est remplacée en 1932 pour 11 811 francs. La nouvelle horloge à remontage électro-automatique acheminée par voie ferrée, provient de l’entreprise J. et A. Ungerer à Strasbourg.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; calcaire ; moellon

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Typologie du couvrement

Voûte en berceau ; cul-de-four

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier hors-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Le temple est situé dans le centre ancien de Langlade, il est bordé au sud par la rue Haute. Une ruelle était présente au nord avant l’ajout de la sacristie. Une large nef voûtée en berceau s’achève à l'est par une abside saillante semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Une sacristie, accolée au nord-est et un clocher carré au sud-ouest complète l’ensemble. L’appareil de la nef est composé d’assises régulières en moellons équarris et repose sur un soubassement légèrement saillant. Les maçonneries de la façade ainsi que des élévations intérieures semblent avoir été reprises. La pierre de taille calcaire est utilisée pour la chaire moulurée et les escaliers qui l’entourent. L'élévation extérieure de l'abside est structurée par des lésènes laissant supposer l’existence préalable de frises d’arcatures en leurs sommets. Des contreforts épais s’achevant en biseau en partie supérieure contrebutent la nef au nord et au sud.La nef est éclairée par quatre baies en plein-cintre à double ébrasement et un oculus à l’aplomb du portail d’entrée. Des trous de boulins maçonnés formés par décalage de la pierre dans une assise sont visibles dans les élévations extérieures. La lecture du bâti va dans le sens d’une disposition en majorité médiévale que l’on peut rapprocher des modèles romans régionaux.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Date de rédaction de la notice

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Bourges Alice

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Vue d'ensemble du chevet.
Vue d'ensemble du chevet.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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