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Plateforme ouverte du patrimoine

Château d'eau, dit Castellum aquae ou Castellum divisiorum

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château d'eau

Titre courant

Château d'eau, dit Castellum aquae ou Castellum divisiorum

Localisation

Localisation

Occitanie ; Gard (30) ; Nîmes ; de la Lampèze (rue)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Nîmes

Adresse de l'édifice

De la Lampèze (rue)

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1ère moitié 1er siècle

Description historique

Il s'agit d'un édifice de répartition des eaux, aboutissement à l'entrée de Nîmes de l'aqueduc qui, pendant 49 km achemine l'eau de l'Eure depuis Uzès, en passant par le pont du Gard. Il date de la première moitié du 1er siècle après Jésus et c'est l'un des rares exemples de ce type.Le 17 novembre 1852, le conseil municipal décide d'acquérir le site, propriété d'un M. Carbonnel.Par son aspect monumental, le castellum de Nîmes est comparable au nymphée qui constitue l'aboutissement de l'aqua Claudia, à Rome.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; grand appareil ; enduit

Matériaux de la couverture

Pierre en couverture ; calcaire en couverture

Commentaire descriptif de l'édifice

Implanté dans le rocher, il se composait d'un bassin circulaire d'environ 5,90 m. de diamètre et de 1,40 m de profondeur, bordé par des dalles qui permettaient d'en faire le tour. L'ensemble, limité par un mur autrefois décoré d'enduits peints représentant une scène aquatique, était inclus dans un soubassement carré, sans doute surmonté d'une colonnade corinthienne et couvert d'un toit. L'entrée s'effectuait à l'ouest par une sorte de vestibule débouchant sur la margelle du bassin.Les eaux se répandaient dans cette chambre de distribution par un conduit muni d'une vanne grâce à laquelle on pouvait régler le débit. Six trous carrés creusés dans la dalle surmontant le conduit servaient à l'introduction d'une grille protégeant la ville contre toute attaque par surprise. Le flot se répartissait ensuite entre dix ouvertures en éventail dans la paroi du bassin. Puis celles-ci étaient regroupées par paires dans cinq conduits à couverture dallée. Dans une pierre monolithe au fond du bassin, s'ouvraient trois bondes circulaires qui permettaient l'évacuation des eaux de vidange ou du trop plein vers un canal de dégagement, placé dans les fondations du monument et relié aux égoûts. L'effet de chasse ainsi produit pouvait être mesuré en bloquant un nombre variable de bondes en position ouverte. Pour éviter que le courant endommageât ce dispositif, celui-ci était protégé par une lame ou une grille dont on a retrouvé les trous de scellement. De toute évidence, les eaux du castellum étaient réparties par quartiers, selon un schéma déjà connu ailleurs - Volubilis, au Maroc - et non selon le système de distribution hiérarchisée (avec priorité aux fontaines, puis aux thermes, puis aux particuliers) recommandé dans l'Antiquité par Vitruve.

Indexation iconographique normalisée

Scène de pêche

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1875/01/01 : classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Le château d'eau romain ou Castellum Divisorium : classement par liste de 1875

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1994

Date de rédaction de la notice

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Pagnon Josiane

Typologie du dossier

Dossier individuel

vue d'ensemble
vue d'ensemble
(c) Inventaire général Région Occitanie
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