Quartier
Quartier thermal
Quartier thermal d'Encausse-les-Thermes
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Encausse-les-Thermes
Pyrénées
Bagnères-de-Luchon
L’exploitation des eaux minérales d’Encausse démarre véritablement dans le dernier quart du 18e siècle, lorsque la municipalité fait édifier le premier établissement des bains. L’insalubrité de ce bâtiment est dénoncée dès les premières années du 19e siècle, et jusqu’à sa reconstruction dans les années 1820. Dans les premières décennies du 19e siècle, les baigneurs sont logés chez l’habitant ainsi qu’à l’Auberge des Marronniers qui existait déjà en 1835. Il faut attendre la fin des années 1840 pour que soit construit le premier hôtel (Hôtel de Londres). Le modeste établissement communal est concurrencé à partir de la fin des années 1850 par un établissement de bains privé, situé à seulement quelques dizaines de mètres (Établissement thermal Dargut). En plus de posséder des cabines de bains et de douches, celui-ci est aussi doté d’une buvette, d’un café, d’un hôtel et d’un jardin. C’est dans ce contexte que la municipalité entreprend la reconstruction de son établissement thermal. Toutefois, du fait de ses faibles capacités financières et de la nécessité d’acquérir les terrains avoisinants, le projet ne se concrétise véritablement qu’à partir du début des années 1870. Si la nouvelle buvette est édifiée en 1874, l’établissement thermal n’est construit qu’au début des années 1880. Suite à ces travaux, un jardin est aménagé à l’avant et à l’arrière de l’établissement des bains. La seconde moitié du 19e siècle est marquée par la densification du bâti le long de la route de Saint-Gaudens, c’est-à-dire à proximité immédiate des établissements thermaux. Les maisons situées face à ceux-ci ont ainsi été remplacées par des immeubles s’élevant sur trois ou quatre niveaux, et servant à loger les curistes. C’est donc pendant cette période que le quartier thermal d’Encausse se structure véritablement, traduisant l’essor de l’activité thermale. À cet égard, l’ouverture de la ligne de chemin de fer Toulouse-Bayonne en 1862 a contribué à augmenter la fréquentation des bains d’Encausse. En effet, le tracé de cette ligne, qui passe par Tarbes, a permis de mieux desservir le département de la Haute-Garonne et ainsi de favoriser le développement du thermalisme pyrénéen. Du fait de l’ouverture de cette ligne le trajet jusqu’à Encausse était facilité, les curistes pouvant désormais venir jusqu’à Saint-Gaudens en train, puis jusqu’à Encausse en calèche, en cabriolet ou en omnibus. À partir de la seconde moitié des années 1920, la station connaît une nouvelle période d’épanouissement, suite à son classement parmi les stations pouvant accueillir les fonctionnaires coloniaux. Toutefois, cet essor est de courte durée. Dès la fin des années 1940, les ressources hôtelières de la commune ont considérablement baissé, ce qui témoigne d’un déclin de l’activité thermale. En dépit des investissements réalisés à la fin de cette décennie par la Compagnie thermale de Haute-Garonne, qui a succédé à la Société thermale d’Encausse en 1936, l’activité demeure modeste jusqu’à la fermeture définitive de l’établissement thermal à la fin des années 1960. Au début des années 1970, l’ensemble thermal ainsi que l’hôtel qui fait face à l’établissement des bains sont rachetés par la Mutuelle Générale des Personnels des Organismes du service public de la Radiodiffusion - Télévision française (ORTF), qui y crée un centre de vacances. Après la fermeture de celui-ci à la fin des années 1990, les édifices demeurent à l’abandon quelques années avant d’être acquis en 2004 par la municipalité, avec l’aide du Conseil général de la Haute-Garonne. L’établissement thermal et le bâtiment des machines font alors l’objet de travaux de réhabilitation et de reconversion pour accueillir un Centre National des arts de la Rue et de l’Espace Public, Pronomade(s) en Haute-Garonne, qui a ouvert en 2011.
La commune d’Encausse-les-Thermes est située dans le piémont pyrénéen, dans la partie sud du département de la Haute-Garonne. Elle se trouve à dix kilomètres au sud de Saint-Gaudens et à quatre-vingt-dix kilomètres de Toulouse. Le village d’Encausse est installé dans un vallon qui s’étend au pied des montagnes de Sauveterre, de Malvesis et de Kagire. L’urbanisation s’est développée de part et d’autre du Job, un sous-affluent de la Garonne. La station thermale s’est épanouie sur la rive est du Job, au nord de la route départementale n° 26 menant à Soueich. Le quartier thermal, marqué par l'existence d’immeubles s’élevant sur trois ou quatre niveaux, est resté circonscrit aux abords immédiats de l’établissement thermal communal.
Propriété publique
2019
(c) Université Toulouse - Jean Jaurès ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2019
Baglin Géraldine
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47