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Plateforme ouverte du patrimoine

Jardin d'agrément et parc du château de Larra

Désignation

Dénomination de l'édifice

Jardin d'agrément ; parc

Appellation d'usage

Du château de Larra

Titre courant

Jardin d'agrément et parc du château de Larra

Localisation

Localisation

Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Larra

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Haute-Garonne

Lieu-dit

Larra

Références cadastrales

2008 OI 980, 1229, 1145, 1117, 1193, 1600

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Fontaine ; allée ; allée cavalière ; clôture de jardin ; entrée de jardin ; cour ; mur de clôture ; bassin ; puits

Nom de l'édifice

Château de Larra

Références de l'édifice de conservation

IA31010228

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 18e siècle

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Tournier Pons-Jean-François de (commanditaire) (?)

Description historique

Un bail à besogne, en date du 4 août 1737, passé devant notaire, concerne l'engagement par Jean-François de Tournier d'une famille de jardiniers natifs du Lauragais, François Ferrières et ses deux fils Antoine et Jean. Avant l'édification du château actuel, commencé en 1743, ce bail évoque l'existence d'un parterre, d'un potager, d'une pépinière pour remplacer les arbres à couper, ainsi que bois, charmille, arbres fruitiers. Un dessin non daté (datable du 2e quart du 18e siècle), conservé au château, pourrait correspondre au plan-projet des jardins du château dans leur ampleur actuelle. Les travaux du gros-oeuvre de l'édifice s'achevant vers 1748, comme l'atteste une facture consécutive à l'intervention de l'architecte Maduron, les nouveaux aménagements des jardins ont probablement suivi. Le plan est d'une géométrie très classique avec une allée axiale aboutissant à un grand bassin circulaire, et une allée secondaire à la perpendiculaire, partant du verger vers le parc. La position des quatre fontaines, au niveau de l'ancien carrefour de ces deux allées, permet d'affirmer que cette organisation a bel et bien existé. Les terres cuites qui ornent les piliers et les fontaines actuelles sont d'ailleurs datables de la 2e moitiée du XVIIIe siècle. Toutefois, le décor de deux fontaines sur quatre, au modèle identique, a été en grande partie reconstitué à une époque récente. De part et d'autre du grand parterre se trouvaient le verger au sud, et le potager au nord, dissimulés par une allée latérale bordée de buis. Le verger occupait un enclos spécifique doté d'un puits, le potager était installé contre le long du mur de clôture en briques. Le 1er novembre 1775 est signé un contrat entre Messire Tournier, Comte de Vaillac et Bernard Casse, maître-jardinier de Toulouse. Le contrat décline les cultures potagères que le jardinier doit fournir : asperges, melons, artichauds, fraises, framboises, fruits divers, ainsi que le produit de la fleur d'oranger. Cette mention atteste que la culture des orangers en pots était bien installée à Larra. Le contrat stipule également l'entretien d'une pépinière pour le remplacement des arbres vieillissants et décline également toutes les espèces à tailler : buis, arbustes, haies, charmilles, arbres de plein vent. Un compte-rendu de visite révolutionnaire, datable de 1792, fournit par ailleurs un descriptif précis du château et de ses jardins. Il évoque notamment une grande quantité d'arbres fruitiers, dénombre 160 pieds d'orangers en caisses de bois ou vases de terre et situe un labyrinthe de buis au fond du jardin, dans la zone située au-delà du bassin. L'organisation du grand parterre oriental, avec ses deux allées cruciformes, s'est trouvée perturbée, probablement à la fin du 19e siècle, par la mise en place d'un long parterre central bordé de deux allées latérales. Cette modification a dû être engendrée par l'installation, vers 1890, d'une broderie de buis en fleur de lys sur le devant du parterre, comme l'atteste une plaque de verre de cette période, ainsi que par la mise en place d'un petit édicule à vocation commémorative au-delà des quatre fontaines. Le bassin, quant à lui, a perdu la statue qui l'ornait, représentant une divinité marine.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; maçonnerie

Typologie de plan

Jardin régulier

Typologie du couvrement

Partie d'élévation extérieure

Jardin de niveau

Couverts ou découverts du jardin de l'édifice

Parterre de gazon ; topiaire ; groupe d'arbres ; palissade de verdure ; bosquet

Commentaire descriptif de l'édifice

Au sud du château, une longue esplanade d'arrivée de forme très allongée, dite "en lyre", constituée d'un parterre engazonné bordé par deux allées aujourd'hui sans plantation, précède la cour d'honneur du château. A l'est du château, les espaces aménagés en jardin et en parc occupent une surface parfaitement plane. Leur tracé, d'une grande simplicité, restitue un plan très géométrique. Le jardin d'agrément est clôturé par des murs en brique percés de portails à piliers ornés de pots à feu, de vases ou de corbeilles de fruits en terre cuite. Il est bordé au sud par un potager lui-même clôturé. L'axe de perspective vers l'est, accompagné par deux allées latérales, aboutit à un hémicycle au milieu duquel se tient un bassin de forme octogonale. A mi-chemin de cette perspective, un ancien axe transversal reste perceptible grâce à la présence de quatre fontaines qui marquaient un carrefour. Les fontaines sont des ouvrages en terre cuite dont le modèle d'origine, conservé sur la fontaine nord-ouest, a permis la réfection par moulage des éléments manquants des autres fontaines. Cet axe transversal du jardin reste matérialisé, sur la clôture nord du jardin, par la présence d'un portail à piliers de brique surmontés de lions couchés, qui ouvre sur le parc boisé. Celui-ci s'étend au-delà, sur une surface de plus de 8 ha. Il est traversé par un système d'allées rayonnantes, à partir d'une clairière centrale de forme ovale. Les allées sont bordées de palissades de buis dont les plus éloignées se sont dégradées. L'intérieur des sections ainsi délimitées est planté de bosquets de chênes. L'allée principale se poursuit vers le nord du parc par une plantation de tilleuls en alignement, en direction d'un ancien vertugadin en fer à cheval. Au pied de cette composition, une ancienne pièce d'eau est devenue marécageuse. Elle était alimentée depuis l'est par un canalet dont on retrouve la trace sur quelques dizaines de mètres à l'amont. Cette partie du parc a perdu aujourd'hui une grande partie de sa lisibilité.

Technique du décor des immeubles par nature

Céramique ; sculpture

Indexation iconographique normalisée

Ornement végétal ; ornement animal

Description de l'iconographie

Ornement végétal : corbeilles, fleurs, fruits ; ornement animal : lion couché

Commentaires d'usage régional

Jardin régulier classique

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1993/12/10 : inscrit MH partiellement

Précision sur la protection de l'édifice

Parties 18e siècle du château (façades, toitures et pièces intérieures) ; pigeonnier, façade peinte de l'ancienne chapelle, bâtiment de brique à double abside (situé à droite en rentrant dans la cour) ; jardin et parc, y compris le puits et le séchoir du château (cad. I 1228, 1229, 1145, 1117, 1193) : inscription par arrêté du 10 décembre 1993.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Fontaine ; clôture ; construction de jardin ; orangerie

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Conditions d'ouverture au public

Ouvert au public

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1992

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Fruneau Marie-Noëlle ; Fournier Claire

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47