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Plateforme ouverte du patrimoine

Logement de contremaître

Désignation

Dénomination de l'édifice

Logement de contremaître

Titre courant

Logement de contremaître

Localisation

Localisation

Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Revel

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Haute-Garonne

Canton

Revel

Lieu-dit

Saint-Ferréol

Références cadastrales

1970 ZE non cadastré ; domaine public

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Bureau d'entreprise

Nom de l'édifice

Établissement administratif

Références de l'édifice de conservation

IA31010211

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 19e siècle

Description historique

Le pavillon isolé (ancien logement du conducteur) transformé récemment en restaurant, vis-à-vis de la Maison du Canal, n'existe pas encore sur les nombreux relevés aquarellés faits aux alentour de 1770 de la digue et de ses abords. Les archives consultées ne mentionnent pas d'extension du bâti à la fin du 18e siècle, hormis les travaux d'entretien indispensables. De 1795 à 1815, l'entretien des bâtiments civils et des logements de Saint-Ferréol se poursuit, notamment par des réparations de charpente et divers autres travaux (remaniement toitures, rejointoiement et crépi, vitrerie, serrurerie...) sans plus de précisions. Les Etats de projets comportent cependant des lacunes importantes entre 1802 et 1814, de même que les rapports de visite entre 1812 et 1814. Il paraît logique de lier cette extension à la mise en place de la nouvelle administration du canal, après sa prise en charge par la Compagnie générale du Canal du Midi, fondée en 1810 par Napoléon. Désormais, la responsabilité du canal incombe à un ingénieur en Chef. Lorsqu'il vient faire sa tournée, il a droit à son logement et à un bureau : à cette période, vraisemblablement, est venue l'habitude d'appeler l'établissement de Saint-Ferréol, la "Maison de l'Ingénieur". L'extension du pavillon, au sud de la cour, peut être datée des années 1810-1815, époque où la toute récente Compagnie du Canal du Midi révise son patrimoine technique et rénove son patrimoine bâti. Le style néo-classique de la construction vient à l'appui de cette hypothèse. De plus, en 1815, les Etats de projets mentionnent un grand logement et quatre petits : sont donc bien en place les cinq logements qui seront décrits en 1820 et 1824. Les Etats de projets de 1820 fournissent la liste précise de ces cinq logements : parmi eux, un logement dit "du conducteur, vis-à-vis celui du garde". Il s'agit bien du bâtiment contigu à l'ancienne forge, sur le côté sud de la cour, en vis-à-vis du grand bâtiment de Saint-Ferréol où se trouve le logement du garde. Cet inventaire est confirmé par "l'Etat estimatif des bâtiments dépendant de la propriété du Canal du Midi" de 1824, établi à la suite d'une procédure d'obligation d'assurance. Ce dernier document restitue un descriptif précis des bâtis du domaine, dans leur emprise au sol, leurs matériaux et leurs dispositions intérieures. Les logements décrits à Saint-Ferréol sont tels qu'ils se présentent aujourd'hui. Sous le n° 15 est mentionné : le bureau de l'ingénieur et la forge. L'intitulé "Bureau de l'ingénieur" apparaît pour la première fois. Il est localisé au rez-de-chaussée du bâtiment, le logement du conducteur étant à l'étage. L'existence du bâti est attestée par le plan du cadastre napoléonien de 1830 : vis-à-vis du grand logement figure son emprise au sol. Les plans au sol de 1842 confirment aussi cette disposition. En 1859 , un "Etat descriptif des bâtis dépendant du réservoir de Saint-Ferréol" mentionne, parmi les logements, un "pavillon des voyageurs" au-dessus de la forge : il comporte, en rez-de-chaussée, une pièce de service, un salon avec cheminée, au premier étage, deux pièces avec cheminées. L'accueil paraît s'être étendu aux visiteurs de passage. Le Prince Napoléon annonce sa visite au cours de l'été 1852. A cette occasion, un pavillon de réception, aménagement de type éphémère probablement, aurait été mis en place dans la cour du logement de Saint-Ferréol. Des artistes toulousains auraient participé à sa décoration. Ce nouveau dispositif a peut-être occasionné une interprétation erronée, car le petit bâtiment initialement lié au logement du conducteur et au bureau de l'ingénieur a été surnommé jusqu'à une date récente le "Pavillon Napoléon III". Le bâtiment vient d'être transformé en restaurant du musée avec terrasse (2008).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; brique ; appareil mixte ; basalte

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Typologie de plan

Plan rectangulaire régulier

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré

Typologie du couvrement

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Commentaire descriptif de l'édifice

De plan rectangulaire, ce petit bâtiment mesure 8,50m de long sur 5,30m de large. Côté ouest, son soubassement prend partiellement appui sur les vestiges de l'ancienne forge et jouxte le haut du mur de Vauban. Le pavillon est construit en maçonnerie de moellon ou de brique. La charpente (à l'origine en sapin) est surmontée d'un toit à deux pans couvert de tuiles. La façade antérieure est placée sous le pignon, sur le long côté du bâtiment, et tournée vers la cour (côté nord). Elle est percée en rez-de-chaussée d'une porte à linteau rectiligne et à l'étage d'une baie à linteau cintré et surmontée d'un fronton triangulaire dans le style néo-classique. Les encadrements sont en pierre taillée de grès gris-vert local, de même que les chaînes d'angle. Un bandeau mouluré en brique, délimitant un fronton, court autour du pignon et de part et d'autre du linteau cintré de la baie. La façade arrière, orientée au sud, vers le parc, est percée de deux travées de petites fenêtres rectangulaires à encadrements de grès. Sur la face orientale, côté route, une large porte à linteau de bois permet d'accéder au rez-de-chaussée du bâtiment. Contre la face occidentale, côté ouest, est accolée une terrasse en lames de bois sur poutrelles métalliques, couverte d'une pergola en poutrelles métalliques permettant une vue dominante sur les jardins, dans le vallon et sur le coteau en vis-à-vis. A l'intérieur, avant transformation, le bâtiment comprenait, en rez-de-chaussée, une cage d'escalier pour un escalier droit suspendu, deux pièces dont une avec cheminée à l'ouest, et un premier étage sous charpente comprenant deux pièces.

Protection et label

Typologie de la zone de protection

Site classé ; liste du patrimoine mondial

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l'Etat

Précisions sur le statut juridique du propriétaire

Propriété du ministère chargé de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer

Précisions concernant l'affectataire de l'édifice

Syndicat Mixte pour la valorisation de la Maison de l'Ingénieur

Conditions d'ouverture au public

Ouvert au public

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Fournier Claire

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Bâtiment ayant servi comme logement au conducteur de travaux du site, actuellement restaurant du musée : façade postérieure sud.
Bâtiment ayant servi comme logement au conducteur de travaux du site, actuellement restaurant du musée : façade postérieure sud.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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