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Plateforme ouverte du patrimoine

Digue dite "maquette hydraulique" du château de Bonrepos

Désignation

Dénomination de l'édifice

Digue

Appellation d'usage

Dite "maquette hydraulique" du château de Bonrepos

Titre courant

Digue dite "maquette hydraulique" du château de Bonrepos

Localisation

Localisation

Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Bonrepos-Riquet

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Haute-Garonne

Canton

Verfeil

Lieu-dit

Bonrepos

Références cadastrales

2008 A2 167, 188, 189

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Réservoir ; vanne ; déversoir de fond ; terrasse en terre-plein ; butte artificielle ; canal ; aqueduc

Nom de l'édifice

Château

Références de l'édifice de conservation

IA31010218

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 17e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1655 ; 1656

Commentaires concernant la datation

Datation par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

Pierre-Paul Riquet achète le fief de Bonrepos en 1651. Quatre baux à besogne passés par Riquet dans les années 1655-56 donnent des indications détaillées sur d'importants travaux exécutés à cette date dans le Bois de la Garenne. Le 1er décembre 1655, Riquet confie au tuilier Arnaud Dauriac la tâche de commencer des travaux de défrichage, de terrassement, d'applanissement du terrain et d'élévation de parois maçonnées. Puis il confie à Garrigue, habitant de Bonrepos, l'abattage et la coupe du bois. Le maître maçon Antoire Brayrie est chargé d'élever d'importants murs en briques sur l'emplacement de l'ancien vivier. Ces travaux ont donc lieu avant le début de la construction du château commencée en juillet 1656. Le premier plan connu est le Plan Terrier de 1730, levé en 1727. Les pièces d'eau du parc y sont désignées sous le nom de "vivier". D'une dimension exceptionnelle, elles occupent une part très importante du terrain. Les bandes de terre qui les franchissent sont désignées comme "chaussées". Bernard Forest de Belidor, dans un ouvrage sur l'hydraulique paru entre 1737 et 1739, évoque, à propos de Riquet et des jardins de Bonrepos, les "essais en petit de sa grande entreprise, tels que des conduites, des épanchoirs et même une montagne percée". Le grand plan-projet de la deuxième moitié du 18e siècle (vers 1770-1780), manifeste une volonté réelle d'embellir le parc, tout spécialement par des plantations régulières et un tracé plus rigoureux des berges et des pièces d'eau. En revanche, les relevés cadastraux du 19e siècle, de même que les matrices, indiquent une gestion des terres purement agricole.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Pierre de taille ; brique ; maçonnerie ; bois

Typologie du couvrement

Couverts ou découverts du jardin de l'édifice

Quinconce

Commentaire descriptif de l'édifice

L'ensemble désigné comme "maquette hydraulique" dans le parc de Bonrepos couvre près de 3 hectares. Il occupe le terrain situé au nord du château, entre la terrasse du château et le bois de la Garenne. Cet emplacement, de direction est-ouest, est caractérisé par une dépression topographique de près de 50 mètres de dénivelé, divisée en deux vallons distincts par le cours de deux ruisseaux : le Fontvielle et le Coulombres. Ces ruisseaux et le cours d'eau qui s'ensuit, consécutif à leur rencontre (ruisseau de la Garenne) constitue un Y qui détermine le plan du dispositif étudié. Il s'agit non d'une maquette, en réalité, mais d'un modèle réduit de fonctionnalités hydrauliques utilisant les avantages naturels offerts par la topographie et l'hydrographie des vallons. Le dispositif consiste en deux bassins superposés : un bassin supérieur à deux branches, un bassin inférieur longitudinal. Entre ces deux bassins, un barrage en terre d'une trentaine de mètres de large, retenu par des maçonneries en brique, plus étendues côté amont, plus étroites côté aval. L'eau s'écoule à la base de ce barrage par un aqueduc interne maçonné. On peut voir, côté amont, l'encoche signalant l'emplacement d'une vanne à glissière. Sur le terre-plein du barrage, sont plantés des platanes en quinconce. Vers l'aval, côté ouest, s'étire une étendue d'eau (bassin inférieur) d'environ 300 mètres de long, de plan approximativement rectangulaire. Cette pièce d'eau est le réceptacle de l'alimentation en eau distribuée par le réservoir en amont. Malgré l'affaissement des berges et le désordre du végétal, on aperçoit nettement, sur les deux rives longitudinales, les empreintes des terrassements opérés pour modeler le bassin. Au-dessus de la chaussée-barrage, le bassin supérieur occupe les deux branches en V du plan et constitue le réservoir d'alimentation du grand bassin. Entre les deux branches s'élève un tertre actuellement très boisé. A la pointe du tertre, se trouve un édicule en brique à la fonction indéterminée. La branche nord du bassin porte elle-même une autre retenue de petite dimension, fermée par un mur maçonné. Au milieu du mur, une vanne à glissière en bois est encore bien visible. Cette deuxième retenue, sur le ruisseau de Fontvielle, pourrait correspondre à un ouvrage de régulation, destiné à fournir l'eau en cas de besoin. La branche sud de l'Y fait directement suite au cours encaissé du ruisseau du Coulombres, le plus large. Vers l'amont du ruisseau, un pont en brique dont il ne reste que le tablier met en relation l'allée transversale du parc et le tertre. Plus en amont, au-dessus du parc, au lieu-dit La Canalette, un édicule en brique signale l'emplacement d'une source, point de convergence des eaux de ruissellement du coteau et principale alimentation du bras sud du V. Toute cette zone du parc (vallon de la Garenne) est actuellement envahie par une végétation anarchique. Les opérations de débroussaillage en cependant rendu une lisibilité au bassin supérieur avec son plan en V. Les maçonneries de brique sont en partie dégagées. Le sol reste comblé par des dépôts alluvionnaires sur plus d'1 mètre d'épaisseur.

État de conservation (normalisé)

Envahi par la végétation,mauvais état,vestiges

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

2008/07/31 : classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

En totalité, le château avec ses fossés et les deux ponts qui les enjambent, les deux cours antérieures ouest, la terrasse sud, les bâtiments des communs, l'orangerie, les jardins, et le parc dans lequel sont conservés les aménagements hydrauliques conçus par Riquet (cad. A2, parcelles 166, 167, 172, 173, 188, 189, 190, 467, 468, 469) : classement par arrêté du 31 juillet 2008

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Précisions sur les éléments protégés

Château ; communs ; parc ; fossé ; pont ; terrasse ; orangerie ; digue ; bassin ; glacière ; grotte artificielle

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Mur de soutènement ; pièce d'eau

Observations concernant la protection de l'édifice

Le dispositif de Bonrepos appellé "maquette hydraulique" est en réalité un modèle réduit du système hydraulique mis en oeuvre pour l'alimentation en eau du Canal du Midi, à savoir un réservoir à deux niveaux composé de barrages, terrier ou maçonné, une alimentation par aqueducs ou écluses équipé de vannes, un bief de canal récepteur.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Conditions d'ouverture au public

Ouvert au public ; ouvert sur demande

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Fournier Claire

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Aqueduc maçonné en brique dans le parc.
Aqueduc maçonné en brique dans le parc.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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