Rigole
Rigole d'alimentation
De la Plaine
Rigole d'alimentation dite Rigole de la Plaine ; oeuvre sur plusieurs communes
Occitanie ; Haute-Garonne (31)
Oeuvre située en partie sur la région : Languedoc-Roussillon ; oeuvre située en partie sur le département : 11 ; oeuvre située en partie sur la commune : Sorèze ; oeuvre située en partie sur la commune : Revel ; oeuvre située en partie sur la commune : Saint-Félix-Lauragais ; oeuvre située en partie sur la commune : Saint-Paulet ; oeuvre située en partie sur la commune : Montferrand
Haute-Garonne
Revel
Non cadastré ; domaine public
Isolé
Allée
2e moitié 17e siècle
1665 ; 1667
Daté par source
Attribution par source
Le 17 août 1665, commencent les travaux pour la rigole de la Plaine. Les travaux se font avac facilité. Dès la fin d'octobre 1665, les eaux de la Montagne Noire sont amenées à Naurouze, démontrant la faisabilité de l'alimentation du canal. En 1667, Riquet modifie le tracé de la Rigole de la Plaine, puis il double sa largeur. En 1668 a lieu la première navigation sur la rigole de la Plaine entre Naurouze et Revel. Port Louis, le port de Revel, est terminé en 1669. La rigole de la Plaine est toujours en chantier. En février 1670, Riquet projette de prolonger la rigole de la Plaine à L'Agoût pour relier la région de Castres au canal, mais cette portion ne sera pas réalisée. Les terrains traversés sont des zones bocagères où alternent bosquets, prairies et cultures. Les chênes et les frênes dominent dans les bois. Jusqu'au XVIIIe siècle, la première préoccupation paysagère sur l'ensemble des rigoles est le maintien des berges : on pare aux éboulements à l'aide de "fascines" en roseau et de plantations de saules. Des pépinières sont peu à peu créées en vue d'assurer des plantations systématiques (pépinière du Laudot). Un inventaire du 20 juin 1766 donne le nombre des arbres par espèces, plantés le long de la Rigole de la Plaine, de Pont-Crouzet à Saint-Paulet : il mentionne une écrasante majorité de grands aulnes, puis une quantité non négligeable de petits aulnes, de saules et de peupliers. Une plus grande variété est introduite à la fin du XVIIIe siècle, grâce aux pépinières, notamment des frênes et des peupliers d'Italie, ces derniers régulièrement exploités au début du 19e siècle (autour de 1810). A la fin du 19e siècle, les espèces plantées sur la rigole de la Plaine, régulièrement entretenues par élagage, sont hétérogènes : chênes pyramidaux, ormeaux, ypréaux, platanes, peupliers, trembles, aulnes et tilleuls. Les pins, plus vigoureux dans les sols sablonneux pauvres, tendent à s'imposer après 1887 dans les espaces lacunaires, alors que le peuplier disparaît en raison de sa perte de valeur marchande.
Bosquet ; groupe d'arbres ; quinconce
La rigole de la Plaine prend naissance à la prise d'eau de Pont-Crouzet, à la sortie de Sorèze. Elle poursuit un parcours est-ouest juqu'aux Thoumazes, puis effectue une large boucle au pied des côtes de Saint-Félix-Lauragais avant de repartir vers le sud en direction de Naurouze. Ce parcours adopte des sinuosités très prononcées, en raison de l'obligation faite à la rigole de conserver un dénivelé très faible. La rigole de la Plaine se décline en deux typologies : elle se présente soit aménagée comme un fossé bien calibré, qui peut prendre l'allure d'une tranchée de 2 à 3 m de profondeur en raison des accidents de terrain qui se présentent, soit comme un cours d'eau naturel aux berges amollies, plantées d'aulnes et de saules. Sur l'ensemble du parcours, les plantations se succèdent en bordure du chemin de service, quelquefois en double alignement, selon un rythme séquentiel, en particulier entre Revel et les Thoumazes. Les espèces plantées sont variées : chênes et pins surtout, mais aussi platanes, frênes, merisiers, acacias... Sur la majeure partie de son parcours, la ligne graphique tourmentée des pins caractérise aujourd'hui la Rigole de la Plaine. Le peuplier n'apparaît que très en aval, à proximité de Saint-Paulet. Le linéaire de la rigole, bien encadré par les alignements du chemin de service et par les bosquets de la rive opposée, introduit dans le paysage du Lauragais une dimension bocagère. Celle-ci est d'autant plus perceptible que l'ensemble des parcelles cultivées sont à présent vouées à des cultures céréalières extensives, offrant à la vue des perspectives très étendues, notamment des vues lointaines sur la Montagne Noire depuis le pied des coteaux de Saint-Félix.
Site classé ; liste du patrimoine mondial
À signaler
Ensemble linéaire composant une entité paysagère autonome et en même temps parfaitement inscrite dans les différents paysages traversés.
Propriété de l'Etat
Propriété du ministère chargé de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer
Ouvert au public
2009
(c) Inventaire général Région Occitanie
2009
Fournier Claire
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47