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Déversoir de superficie

Désignation

Dénomination de l'édifice

Déversoir de superficie

Titre courant

Déversoir de superficie

Localisation

Localisation

Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Revel

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Haute-Garonne

Canton

Revel

Lieu-dit

Saint-Ferréol

Références cadastrales

1970 ZE non cadastré ; domaine public

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Nom de l'édifice

Digue

Références de l'édifice de conservation

IA31010208

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 21e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1667 ; 1671 ; 1689 ; 1693 ; 2005

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Description historique

Le nivellement du terrain sur l'emprise du barrage commence dès janvier 1667. La première pierre est posée le 18 avril 1667, au cours d'une cérémonie présidée par l'Archevêque de Toulouse. Les travaux débutent par la voûte de vidange. En 1670, l'ensemble des voûtes est terminé. En 1671, sont construits les trois murs successifs prévus par Riquet (visibles sur une coupe du barrage par François Andreossy). Le matériau choisi est le granite local, extrait sur place, sur les versants du réservoir. En 1686, afin d'augmenter la capacité du réservoir, Vauban fait rehausser la grande "muraille" de Riquet. Pour contreforter la poussée des eaux, le troisième mur est reculé vers l'aval (Mur de Vauban), les deux voûtes et le talus sont prolongés d'autant. La mise en eau définitive a lieu en 1694. Vers 1700, le transport des robinets, depuis le Tambour contre la paroi extérieure du grand mur, rend la voûte du Tambour inutile : elle est noyée dans l'eau. La voûte de la Chambre des Vannes fut reconstruite en 1834. Les grilles qui ferment les voûtes sont du début du XIXe siècle. Sur la digue, les installations de régulation des eaux (épanchoir de surface) ou d'alimentation en eau (pelle ou vanne), abritées dans de petites constructions, ont pu être réalisées par Vauban. En 1743, on reconstruit en pierre de taille les ouvertures de l'épanchoir. En 1759, une couverture en charpente est prévue sur les empellements des extrémités du grand mur et de la Badorque. L'épanchoir du trop-plein est reconstruit en 1816. A partir de 1836, l'épanchoir de La Badorque est remplacé par un nouveau dispositif, à 12 mètres en contrebas du précédent. Cette vanne basse permet une plus grande chute d'eau pour l'alimentation du canal. Elle rend également possible le jet d'eau dans le parc. Après 1840, un nouveau mur d'empattement, destiné à contrecarrer les effets de vagues, vient compléter le premier mur amont placé dans le réservoir. L'aval de la digue, à la fin du XVIIe siècle, est très bouleversé par l'apport des masses de terre rapportées et demeure dénudé quelques années. Un dessin aquarellé de la main d'Antoine de Niquet (autour de 1700 ?) indique un projet de plantations (arbres et arbustes) au revers de la digue. Ces plantations sont destinées à maintenir les terres. Au cours des dernières décennies du XVIIIe siècle, l'étanchéité du barrage est une préoccupation majeure. Les maçonneries de la digue, en granite local de mauvaise qualité, doivent être consolidées. Les filtrations compromettent la tenue du talus et nécessitent de remblayer et de végétaliser pour retenir la terre. Ces travaux, coûteux, n'assurent jamais complètement la sécurité du site. Afin de pallier définitivement ce problème, l'administration propriétaire envisage la construction d'un véritable mur étanche (2005), implanté de manière invisible derrière le grand mur du XVIIe siècle, sous le terrassement. Mais l'étanchéité de la digue a pour contrecoup, aujourd'hui, l'assèchement du talus et la mise en péril des plantations sur l'aval.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; maçonnerie ; calcaire ; moellon ; pouzzolane ; brique ; appareil mixte ; basalte ; pierre de taille

Typologie du couvrement

Commentaire descriptif de l'édifice

La digue est composée de trois parties. Le premier mur, à l'intérieur du réservoir, freine les poussées des eaux sur la digue. Il est précédé d'un empattement destiné à annuler les effets de vagues. Il est marqué par une construction maçonnée, le Tambour, d'où partent deux galeries souterraines qui traversent le barrage d'est en ouest. Le deuxième mur constitue la digue visible, bordée par un terrassement. Long de près de 800 mètres, ce mur forme un angle ouvert auxdeux-tiers environ de sa longueur. Le troisième mur aval, appelé "Mur de Vauban", est un mur desoutènement. Construit au-dessus du verrou rocheux du Laudot (ancien ruisseau), il retient l'épais talus en terre qui fait suite à la digue et joue le rôle de contrefort. Entièrement végétalisé, le talus comprend un terrassement, accolé au parapet du grand mur, et un versant en pente. Cette pente, forte au départ, s'adoucit en plateau du côté sud de la digue. Sous le barrage, la Voûte d'Enfer se poursuit par la Voûte de vidange et la Voûte du Tambour (actuellement noyée sous l'eau) par celle des Robinets. Voûte de Vidange et Voûte des Robinets sont accessibles depuis l'ancienne Maison du canal (actuel musée), par un sentier en lacets qui descend vers le jardin. Leurs ouvertures sont percées dans le mur de Vauban à deux niveaux différents. Une grille en fer forgé portant la date 1814 ferme la Voûte des Robinets. Elle donne accès à un tunnel voûté en demi-cylindre, puis à un escalier qui descend vers la Chambre des Vannes, renfoncement voûté en cintre, où se trouvent les trois robinets de manoeuvrage et dont les murs en pierre de taille sont revêtus de lichens brunâtres, du fait du suintement. La Voûte de vidange, la plus basse, donne aussi accès à un tunnel cintré. L'eau de vidange du réservoir coule dans un canalet central maçonné, longé de part et d'autre par deux banquettes en maçonnerie munies de rambardes en fer pour la circulation des services techniques. En complément de la rigole de vidange, l'ensemble de la digue est entouré par plusieurs rigoles de régulation. Au-dessus des anciens bâtiments administratifs, deux rigoles tombent en cascades sur le versant rocheux : la rigole de décharge, qui provient de la vanne de la Badorque, et la rigole de trop-plein, qui provient de l'épanchoir de surface. Le niveau du réservoir étant généralement inférieur à celui de l'épanchoir, cette rigole est le plus souvent à sec. Les rigoles de trop-plein et de décharge rejoignent la rigole de vidange en aval du mur de Vauban. Ce canal de fuite rencontre plus bas la rigole de dérivation qui contourne la digue par le sud. Leurs eaux rassemblées vont alimenter la Rigole de la Plaine, au lieu-dit les Thoumasès.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1997/03/13 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Barrage de Saint-Ferréol sur les communes de Revel et Vaudreuille (Haute-Garonne), ouvrage d'art du domaine public non cadastré : inscription par arrêté du 13 mars 1997.

Typologie de la zone de protection

Site classé ; liste du patrimoine mondial

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Mur de soutènement

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l'Etat

Précisions sur le statut juridique du propriétaire

Propriété du ministère chargé de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer

Précisions concernant l'affectataire de l'édifice

Affecté aux Voies Navigables de France (V.N.F.)

Conditions d'ouverture au public

Ouvert au public

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Bonhôte Jérrôme ; Fournier Claire

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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