Aqueduc
Pont-aqueduc
Pont-aqueduc de Lenclas
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Saint-Félix-Lauragais
Haute-Garonne
Revel
Lenclas
2009 ZX non cadastré ; domaine public
Isolé
Cale ; pont ; déversoir de superficie
Ensemble du génie civil ; bornes
IA31011044
2e quart 17e siècle ; 2e quart 18e siècle ; 20e siècle
1832 ; 1844
Datation par source
Un mémoire daté du 20 décembre 1752, établi la présence d'un déversoir "de pierre de taille" construit au lieudit Saint-Félix sur la Rigole de la Plaine. Il est précisé que cet ouvrage est entretenu pour la première fois en 1745 aux frais des diocèses de Saint-Papoul et de Toulouse. Puis, un dossier daté du 28 janvier 1773, comprenant un plan, une coupe et un devis de travaux à effectuer sur le déversoir de Saint-Félix décrit l'ensemble. Le pont-aqueduc est alors en bois, le pont attenant également et le déversoir ainsi que les structures maçonnées en pierre. Mais parce que l'entretien de cet ensemble est annuel, fréquent et exige des financements importants, l'auteur du mémoire présenté le 12 novembre 1833, préconise la construction du pont-aqueduc en maçonnerie. Pourtant, en 1844, lors de travaux de reconstruction de la charpente en bois du pont attenant au pont-aqueduc, ces ouvrages sont toujours en bois. Il est vraisemblable que l'ensemble, supporté dès l'origine par les bâtis en pierre de taille actuellement en place, a été réalisé en béton au cours du 20e siècle. Par ailleurs, les vestiges d'une ancienne cale mise en eau au début des années 1840 et servant à retenir les dépôts (alluvions, sables et graviers…) et éviter ainsi qu'ils ne rentrent et obstruent la Rigole sont visibles en amont et à l'entrée du pont-aqueduc. Enfin, en aval et à environ 350 m de cet ensemble était situé, dans le dernier méandre de la Rigole contournant le lac actuel, un aqueduc construit en 1832 nommé alors "aqueduc de Martigne" dans un rapport établissant la liste des aqueducs recensés sur la Rigole de la Plaine. Attenant à ce dernier ouvrage, un abreuvoir est aussi identifié sur un document de 1872. Ces deux éléments ont aujourd'hui disparu, probablement lorsque la digue a été construite et le lac actuel aménagé à la fin des années 1960.
Pierre ; béton ; enduit ; fer ; béton armé
Les eaux du ruisseau provenant de la colline de Saint-Félix-Lauragais arrivent et stagnent dans un bassin (l'ancienne cale) puis traversent la Rigole de la Plaine par un pont–aqueduc (dimensions : l = 6,70 m, la = 3,10 m). Elles passent ensuite sous un pont (dimensions : l = 12 m et la = 2,10 m) et se déversent dans le lac de Lenclas. L'ancienne cale est fermée par un muret en maçonnerie et limitée par des perrés latéraux. La partie au milieu de ce muret enduit de mortier fait office de petit déversoir. Le perré situé sur la rive gauche comporte une sortie maçonnée empruntée par l'eau conduite dans la canalisation souterraine (des buses en béton). Elle se jette dans la Rigole par l'issue située dans les perrés, sur la rive droite en amont du pont-aqueduc. Sortant aussi de l'ancienne cale par le déversoir du muret en maçonnerie, les eaux du ruisseau, canalisées dans un court chenal maçonné (dimensions : l = 10 m, la = 4 m), accèdent au pont-aqueduc dont le radier sur poutres et les murets latéraux renforcés par des poutrelles sont construits en béton. Elles se déversent dans un deuxième chenal court (l = 5 m) et également maçonné puis passent sous le pont à poutres en béton armé équipé de garde-corps en fer. Les culées du pont-aqueduc et du pont sont en pierre de taille, la pile centrale du pont est maçonnée en pierres équarries. Attenant au pont-aqueduc, ce dernier ouvrage comporte deux travées. Sous la première coulent les eaux provenant du pont-aqueduc et sous la deuxième, celles sortant du déversoir attenant réalisé en pierre de taille. Un bandeau mouluré règne sous la culée amont du pont. Des perrés protègent les talus en amont et en aval du pont-aqueduc. Enfin, les eaux passant sur le pont-aqueduc et celles sortant parfois par le déversoir grossissent celles du lac de Lenclas.
Le canal du Midi est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO le 7 décembre 1996 et classé au titre des Sites et des zones de protection le 4 avril 1997, la Rigole de la Montagne est classée au titre des Sites et des zones de protection depuis l'arrêté ministériel du 8 octobre 1996 ainsi que la Rigole de la Plaine depuis le décret du 16 octobre 2001
Zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager
À signaler
Le pont-aqueduc de Lenclas est un unicum. Il en existait un deuxième en aval au lieudit Les Fondres, aujourd'hui disparu.
Propriété de l'Etat
2009
(c) Inventaire général Région Occitanie
2009
Roques Patrick
Sous-dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47