Couvent
D'ursulines
Ancien couvent des Ursulines
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Grenade ; Roquemaurel (rue) 56
Anciennement Grenade-sur-Garonne
Haute-Garonne
Grenade
Roquemaurel (rue) 56
1827 C1 304 ; 2010 C03 1840
En ville
Écurie ; grange ; pigeonnier ; poulailler ; puits ; orangerie
2e quart 17e siècle ; 19e siècle
1624
Daté par source
La communauté des Ursulines est fondée par Louis XIII à Toulouse, en 1611. En 1624, elles s'installent à Grenade dans une maison qui leur est donnée par Jean Dépuntis, marchand. La construction du couvent commence au début du 17e siècle. Les religieuses vont agrandir le couvent tout au long de ce siècle. En 1640, un acte informe que les Consuls sont autorisés à vendre aux Ursulines "la partie du bâtiment où les bouchers écorchent leurs bestiaux avec la rue au passage qui servira à cloturer leur couvent" (C. Régnier, op. cit.). En 1646, Le Prince Conti autorise que l'on donne aux religieuses le bout de la rue joignant l'enclos. En 1649, un acte de démolition montre que le couvent est établi sur l'ensemble de l'îlot. Plusieurs actes du 18e siècle montrent que la muraille de l'enclos a subi de nombreuses réparations. Mais après la Révolution de 1789, l'établissement devient bien national et il est transformé en 1794 en hôpital militaire. Au 19e siècle, le bâtiment est divisé et racheté par différents propriétaires, ce qui va engendrer de nombreuses modifications du bâti. La façade sur rue date de cette période. Cependant, à l'étage de l'angle nord-ouest subsiste un mur peint (silhouettes d'anges entre des treillis de feuillages) attribué à la chapelle de l'ancien couvent.
Brique
Tuile creuse
2 étages carrés ; étage de comble
Toit à longs pans ; croupe ; toit à deux pans
L'ensemble du couvent a subi de nombreux remaniements, son plan est donc difficile à lire. L'édifice primitif s'établissait certainement sur plusieurs parcelles. Sa partie nord est la mieux conservée : elle comprend un corp d'habitation principale sur 4 niveaux où se trouve l'ancienne chapelle du couvent des ursulines ainsi que des dépendances. Au rez-de-chaussé, la deuxième salle a conservé ses proportions d'origine et possède un plafond peint du 17e siècle. La pièce a conservé des fenêtres du 18e siècle. Au premier étage, le plafond de la deuxième salle est composé du même type de décor mais sa disposition indique que la pièce a été divisée en deux et qu'elle était à l'origine deux fois plus large. La première salle de cet étage appartenait à l'ancienne chapelle, et possède sur son mur nord un décor peint très piqueté. Ce décor se poursuit au 2e étage : il était initialement d'un seul tenant et imitait un retable. La deuxième salle de cet étage a été très récemment remaniée : les poutres possèdent des décors floraux contemporains qui imitent ceux de l'étage inférieur. Le troisième étage est composé d'une seule pièce, dans laquelle on trouve un conduit de cheminé ancien, édifié en terre crue. Depuis la cour on peut voir que la façade conserve, au rez-de-chaussée, les ouvertures primitives avec arcades. Les ouvertures des étages supérieurs ont été largement remaniées sauf pour le dernier étage qui est éclairé par des mirandes. Depuis la rue on peut voir une façade du 19e siècle en brique. Au sud de cette façade, un portail provenant d'un hôtel particulier toulousain donne accés à une cours. L'ensemble a conservé certaines de ses dépendances remaniées à plusieurs reprises. Elles comprennent une grange, une écurie, un poullailler, et elles sont terminées à l'est par un pigeonnier. Les dépendances n'ont qu'un étage, mis-à-part le pigeonnier qui en possède deux, et s'inscrivent dans le prolongement du bâtiment principal. Les ouvertures entre les différentes pièces existent toujours : elles sont composées d'arcs en plein cintre.
Peinture
Rinceau ; fleur ; paysage ; Vierge ; ange ; ornement architectural ; acanthe
Les peintures de la seconde salle du premier étage et du rez-de-chaussée ont subi une campagne de restauration en 1996 et 1997, menée par M. Langlois. Ces peintures présentent des enroulements d'acanthe ocres, rouges et noirs sur fond gris clair, se développant autour de cartouches en médaillons figurant des paysages.£A l'entrée, sur le mur au-dessus de la porte se trouvait un médaillon décoré d'une fine guirlande à l'intérieur duquel était écrit "Celui qui est ici, est plus grand que Salomon étant roy du Ciel et de la Terre" ; des rinceaux se développent sur l'intrados de l'arc de l'embrasure de la porte.£Les restaurations ont pu mettre en évidence que ce décor en recouvrait un autre composé au centre de rinceaux bleutés et de fleurs orangées. Le tout encadrait un vase agrémenté d'un bouquet de fleurs.£Le mur nord conserve des peintures qui se poursuivent au deuxième étage. Cet ensemble appartiendrait à l'ancienne chapelle du couvent. La représentation imite un retable au centre duquel figurait une Vierge sur un fond bleu. Du côté ouest on peut voir apparaître un ange. Sur le haut du mur du premier étage apparaît une frise composée de losanges rouges.
1988/03/01 : inscrit MH
Ensemble des façades des 17e et 19e siècles sur rue et sur cours avec toitures correspondantes ; les deux plafonds peints et le décor mural du mur nord-ouest (cad. C 1838, 1840) : inscription par arrêté du 1er mars 1988.
À signaler
Propriété privée
Roquemaurel (rue) 56
2010
(c) Inventaire général Région Occitanie
2010
Portenart Coralie ; Chabbert Roland
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47