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Plateforme ouverte du patrimoine

Villa Bertin puis hospice Ramel

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison ; hospice

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Maison de villégiature

Appellation d'usage

Bertin ; Ramel

Titre courant

Villa Bertin puis hospice Ramel

Localisation

Localisation

Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Bagnères-de-Luchon ; Alexandre Dumas (avenue), 1

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Pyrénées

Canton

Bagnères-de-Luchon

Adresse de l'édifice

Alexandre Dumas (avenue), 1

Références cadastrales

2015 AK 475

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Parc

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1868

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

L'Aiglon (habitant célèbre)

Description historique

Un premier édifice dit "villa Bertin" est représenté sur les plans de la ville de 1850 et 1860 (Lambron, op. citée p. 330) et est mis en location pendant la saison des eaux. Elle appartient alors Stéphane Bertin et fait partie des rares édifices construits sur cette partie de la ville. La propriété passe ensuite entre les mains d'Etienne Larcher qui semble la faire reconstruire puisque les registres du cadastre indiquent la "construction" d'un "chalet" achevé en 1868 aux dimensions importantes puisqu'il est imposé sur un revenu de 500 F (ramené à 350 F en 1869). C'est ce second édifice qui a été construit par Edmond Chambert. Dans un projet non daté dessiné de l'architecte, la façade comptait neuf travées qui furent finalement ramenées à cinq. Les plans des étages montrent qu'on projetait de distribuer les pièces autour d'un vestibule central desservi par l'escalier intérieur qui prolongeait l'escalier extérieur. Les pièces de réception (salons et salle à manger) étaient implantées au sud et communiquaient avec une terrasse d'où l'on pouvait jouir de la vue sur la montagne. Boudoir et fumoir étaient répartis de part et d'autre du vestibule et quatre chambres étaient disposées de part et d'autre de l'escalier. Les pièces de service (bûcher, souillarde, cuisine, caves et pièce pour les domestiques) étaient implantées au soubassement, desservi par une entrée latérale. Les travaux devaient être achevés dès 1867 car la villa a hébergé l'Aiglon et sa suite lors de sa venue à Luchon en juillet 1867. Louée à M. Larcher pour 8 000 francs, elle est alors décrite par le Dr Barthèz "elle est située à quelques minutes hors Luchon, au milieu de la plus grande largeur de la vallée et consiste en une jolie maison entourée d'un grand jardin bien boisé qui nous permet d'être chez nous". Le séjour du Prince Impérial a donné lieu a un article dans l'Univers illustré du 20 juillet 1867 où la villa est réprésentée sur une gravure réalisée d'après une photographie de Soulé. La villa devient une propriété de la ville de Toulouse vers 1876 qui l'a transformée en hospice. En décembre 1876 l'architecte des hospices civils de Toulouse Louis Delors dresse un projet de pavillon d'entrée qui ne semble pas avoir été réalisé. Cette acquisition faisait suite au legs de 400 000 francs-or par Antoine-Alamir Ramel (1805-1869), maître des postes et conseiller municipal de Toulouse, qui souhaitait que cette demeure devienne "une maison de santé destinée à la classe des artisans honnêtes". L'hospice était desservi par les soeurs de Saint-Vincent de Paul. Ouvert seulement pendant l'été, il recevait les malades adressés par les hôpitaux de Toulouse. En 1886, la maison est affectée au service des enfants assistés de la ville de Toulouse. La ville y fait poser une grille de clôture en 1899 qui remplace les haies qui existaient jusqu'alors (Bulletin municipal, n°7, p. 70). En 1905, l'hospice a une capacité d'accueil de 50 lits et emploie 8 personnes. Une photographie ancienne montre que le toit était initialement à longs pans et croupe brisés et était orné d'une crête de faitage. Il y avait alors un second niveau de comble percé d'oculus. Devant la façade se trouvait un buste sculpté (disparu) représentant Antoine Ramel, qui serait l'oeuvre de Dominique Philippe Jean Fourcade. L'escalier extérieur était plus long car le niveau jardin était nettement plus bas. En 1938, l'hospice Ramel a hébergé des réfugiés espagnols. Des photographies aériennes datées de 1921 et 1947 montrent l'état de la propriété dans l'entre-deux guerre : le dessin du parc est bien lisible et la villa était alors dotée de deux petits bâtiments annexes, l'un à l'est au niveau de l'entrée, l'autre à l'ouest. D'autres photographies aériennes permettent de suivre l'évolution : en 1958, un nouveau bâtiment, assez important a été construite entre la villa et le pavillon d'entrée. Cet état du parc dure au moins jusqu'en 2006. En 2008 (google streetview), tous les bâtiments annexes ont disparu et le jardin est amputé au niveau du sud-est. En 2015 l'édifice apparaît très délabré au milieu d'un parc envahi par la végétation. Il ne reste de la villa que les murs extérieurs et la toiture ; l'intérieur a été démoli à des fins de réhabilitation mais depuis 2007, tout est resté en l'état et a été squatté.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Maçonnerie ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages de comble

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit brisé en pavillon

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie ; escalier intérieur : escalier droit, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

La villa Bertin est située à l'angle formée de l'avenue Alexandre Dumas et de l'Allée de la Pique qui borde la rivière éponyme. Elle est entourée d'un vaste parc clos par une grille. De plan proche du carré, elle est construite en maçonnerie enduite avec chaînage d'angle en pierre de taille. Les façades comptent cinq travées dont celles situées au centre abrite les portes architecturées. La façade sud communique avec une terrasse qui se déploie sur les trois travées centrales et offre la vue sur les Pyrénées. Les élévations latérales (à l'est et à l'ouest) comportent trois travées dont les travées centrales sont encadrées par des bossages en table évoquant des pilastres. A l'est, une porte secondaire dessert le soubassement. La porte de la façade nord présente un décor architecturée : elle est surmontée d'une imposte en plein-cintre surmontée par une archivolte moulurée. Le sommet de l'entablement porte l'inscription "hospice Ramel". Les fenêtres du rez-de-chaussée ont un profil en arc segmentaire interrompu au centre par une agrafe sculpté. Les lucarnes du comble sont cintrées ce qui est relativement rare à Luchon. L'escalier droit du perron se prolonge à l'intérieur dans l'axe de la porte où il desservait un vestibule.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Coquille ; écaille ; ornement géométrique

Description de l'iconographie

Les agrafes qui ornent les baies sont composées d'un motif de coquille surmontant des rangées d'écailles.

État de conservation (normalisé)

Menacé,mauvais état

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Affectataire de l'édifice

Alexandre Dumas (avenue), 1

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2015

Date de rédaction de la notice

2015

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

La Taille Alice de

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

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Façade côté de l'entrée (projet).
Façade côté de l'entrée (projet).
(c) Inventaire général Région Occitanie
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Façade, côté de l'entrée (projet).
Façade, côté de l'entrée (projet).
(c) Inventaire général Région Occitanie
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Façade côté du salon (projet).
Façade côté du salon (projet).
(c) Inventaire général Région Occitanie
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Plan au rez-de-chaussée (projet).
Plan au rez-de-chaussée (projet).
(c) Inventaire général Région Occitanie
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Plan du soubassement (projet).
Plan du soubassement (projet).
(c) Inventaire général Région Occitanie
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Vue d'ensemble de la façade, au nord.
Vue d'ensemble de la façade, au nord.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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Vue de la porte de la façade.
Vue de la porte de la façade.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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Vue de l'escalier droit situé dans l'axe de la porte de la façade.
Vue de l'escalier droit situé dans l'axe de la porte de la façade.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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Détail d'une baie de la façade.
Détail d'une baie de la façade.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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Vue d'ensemble de l'élévation est.
Vue d'ensemble de l'élévation est.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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Plan de situation AK 475 (sur fond de plan cadastral DGFiP, 2016).
Plan de situation AK 475 (sur fond de plan cadastral DGFiP, 2016).
(c) Inventaire général Région Occitanie
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