Hôtel
Hôtel de Pénautier ou de Pennautier
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Toulouse ; Velane (rue) 16
Toulouse centre
Saint-Etienne (quartier)
Velane (rue) 16
2011 310815AB0353
En ville
Cour ; jardin ; portail ; mur de clôture ; fabrique de treillage
Milieu 17e siècle ; milieu 18e siècle
Henri Reich de Pennautier (commanditaire) ; Jean-Gabriel Amable de Riquet (habitant célèbre) ; Joseph de Villèle (habitant célèbre)
Vers 1650, Henri Reich de Pennautier, conseiller aux requêtes du parlement, achète une vaste parcelle pour y édifier sa demeure. Comme de nombreux hommes de loi du 17e siècle, il choisit de s'installer dans le quartier de Saint-Étienne, à proximité du palais de justice. Il fait construire un vaste hôtel particulier entre cour et jardin, sur le modèle des hôtels parisiens (Alshell de Toulza, Peyrusse, Tollon, 1998, p.105). Les façades organisées autour de la cour d'honneur datent de cette période. Sobres et régulières, elles témoignent d'une mode qui a marqué les hôtels de la première moitié du 17e siècle. Cette sévérité est cependant redoublée par l'absence d'enduit, retiré au début du 20e siècle, qui devait considérablement animer la façade par un jeu de polychromie avec la brique. En 1712, l'hôtel de Reich Pennautier est acquis par Jean-Mathias de Riquet, fils du célèbre Pierre-Paul Riquet, ingénieur du canal du midi (CC91/10 parcelle 10, cité par Pujalte, 1999). Son fils, Jean-Gabriel Amable de Riquet, est probablement le commanditaire de la belle façade sur jardin Louis XV. Les frontons, les fenêtres segmentaires, les agrafes sculptées ainsi que les mascarons évoquent l'architecture toulousaine des années 1750, notamment l'hôtel d'Espie (Pujalte, 1999). Jean-Gabriel Amable fait également construire des communs en face de la rue Vélane, qui seront détruits en 1963. L'hôtel de Pennautier reste entre les mains des Riquet jusqu'en 1815. Il est ensuite vendu au comte de Villèle, maire de Toulouse et Premier Ministre de Louis XVIII et de Charles X. Plusieurs propriétaires se succèdent par la suite. Il accueille actuellement un magasin d'antiquités.
Brique ; badigeon
Tuile creuse
Plan régulier en U
2 étages carrés
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe ; pignon
Escalier intérieur : escalier tournant à retours
L'édifice se situe à l'angle de l'îlot. Il est édifié entre cour et jardin. Un grand portail en plein-cintre surmonté d'une corniche donne accès à la cour d'honneur. Les élévations sont composées de travées régulières aux fenêtres rectangulaires. Les façades sont quadrillées verticalement par des bandeaux qui poursuivent les piédroits des fenêtres et horizontalement par des cordons qui poursuivent l'assise des fenêtres. Les élévations latérales sont surmontées de lucarnes à fenêtres pendantes et percées d'oculi. L'élévation sur jardin se compose de dix travées : un corps central à cinq travées et deux corps latéraux en léger relief à deux travées, mis en valeur par un fronton triangulaire et par les chaînes de bossages qui les encadrent. Afin de respecter la symétrie, la dixième travée est rejetée à droite. Les fenêtres sont segmentaires, en anse de panier et en plein-cintre. Des balcons en fer forgé et des mascarons symbolisant les quatre saisons (iconographie fréquente dans les jardins) ornent les fenêtres.
Sculpture ; ferronnerie
Ornement végétal ; ornement géométrique ; mascaron ; guirlande
Porte de la façade sur la cour d'honneur ornée d'une guirlande sculptée en pierre ; agrafes des fenêtres de l'élévation sur jardin ornées de feuilles ou de mascarons. Balcons en fer forgé ornés de motifs géométriques.
Hôtel entre cour et jardin ; plan en U
1946/12/09 : inscrit MH ; 1963/05/03 : inscrit MH ; 1993/05/27 : inscrit MH ; 1997/10/03 : classé MH
Entrée des écuries : inscription par arrêté du 9 décembre 1946 ; façades sur la cour d'honneur : inscription par arrêté du 3 mai 1963 ; façades et toitures des communs, jardin, y compris le nymphée, au premier étage, salle à manger avec son décor de lambris (cad. AB815 353) : inscription par arrêté du 27 mai 1993 ; façades et toitures de l'hôtel sur cour et sur jardin, cour d'honneur avec son mur sur rue et son portail, salon 18e siècle au premier étage, emprise du jardin avec le mur revêtu de son treillage en bois (cad. 815AB 353) : classement par arrêté du 3 octobre 1997
Arrêté
Écurie ; cour ; portail ; salon ; jardin ; clôture ; élévation ; décor intérieur
L'hôtel de Pennautier est un exemple d'hôtel toulousain du 17e siècle construit entre cour et jardin. L'élévation postérieure, de style Louis XV, est l'une des plus belles réalisations du classicisme toulousain des années 1750.
Propriété privée
Velane (rue) 16
1996
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Ville de Toulouse
1996 ; 2008 ; 2010
Prat Nathalie ; Friquart Louise-Emmanuelle ; Krispin Laure ; Zimmermann Karyn
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47