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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel d'Ulmo

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Titre courant

Hôtel d'Ulmo

Localisation

Localisation

Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Toulouse ; Ninau (rue) 15

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Toulouse centre

Lieu-dit

Saint-Etienne (quartier)

Adresse de l'édifice

Ninau (rue) 15

Références cadastrales

2011 310815AC0268

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; jardin ; portail ; conciergerie

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

16e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

17e siècle ; 18e siècle

Description historique

La carrière de Jean de Ulmo est peu commune. Après s'être élevé jusqu'à la charge de premier président au Parlement de Toulouse, ses manigances et malversations l'amènent à être condamné pour corruption en 1536. Il est alors destitué de ses fonctions puis emprisonné à Saint-Malo. Son hôtel toulousain est édifié au cours des dix années qu'a duré sa carrière parlementaire. Il achète vers 1526 plusieurs maisons rue Ninau pour former une parcelle particulièrement vaste lui permettant de construire sa demeure sur le modèle très abouti de l'hôtel entre cour et jardin. Il commence probablement par s'installer dans le bâtiment formé aujourd'hui par l'avant-corps de l'aile gauche de son hôtel. Il semble qu'il ait ensuite agrandi ce corps de logis par une extension arrière et par la tour d'escalier (sa devise DVRVM PATIENTIA FRANGO est gravée sur le linteau de la porte). Il achève l'édifice par la construction du corps principal et de l'aile droite. Bien qu'il y ait eu plusieurs campagnes de travaux, l'ensemble architectural est très homogène. Il est également novateur : un escalier central à double volée se substitue à la traditionnelle tour à vis comprise dans un angle de la cour. Toute l'organisation de la demeure, désormais pensée autour d'un axe médian, s'en trouve modifiée. Cette distribution moderne et probablement pionnière à Toulouse a quelque peu été bouleversée par le percement du passage d'accès au jardin (18e ou 19e siècle). Jean de Ulmo est dépossédé de son hôtel lors de sa condamnation en 1536. L'évènement profite à son principal plaignant Jean Martel qui s'en trouve possesseur et le vend à Pantaléon Jaulbert, propriétaire de l'immeuble voisin. Ce dernier achève peut-être la construction. En 1562, l'édifice est divisé : le 17 rue Ninau et le 20 rue Saint-Jacques sont détachés de la parcelle. Aux 17e et 18e siècles l'hôtel passe entre les mains de différents parlementaires dont le premier président au Parlement Gaspard de Fieubet. Le baldaquin en marbre a peut-être été aménagé pour ce dernier. Les ouvertures présentent des encadrements d'épaisseurs différentes et aux matériaux hétérogènes (brique, pierre, brique et pierre en assises alternées) laissant supposer un remaniement, un changement de programme ou un manque de moyen. Il semble également que certains meneaux et traverses aient été arrachés. Le décor intérieur a été remis au goût du jour au 18e siècle avec la mise en place de cheminées, peintures murales et parquets. Au 19e siècle trois bâtiments ont été édifiés dans le jardin.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; marbre

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés

Typologie du couvrement

Voûte d'ogives

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier intérieur : escalier tournant à retours

Commentaire descriptif de l'édifice

L'édifice est un hôtel entre cour et jardin. Il s'organise autour d'un axe central matérialisé par le portail, la porte d'entrée et l'escalier. Les murs, principalement en brique, utilisent également des matériaux plus prestigieux comme la pierre pour certains encadrements et le marbre pour le baldaquin. La cour, presque carrée, est délimitée par trois corps de bâtiments. Elle est fermée rue Ninau par un large mur percé d'un portail et surmonté d'un chemin de ronde. Une tour d'escalier est accolée à l'aile gauche et une tourelle est inscrite dans l'angle sud-ouest. Les façades sont couronnées par une corniche à modillons. Elles sont unifiées par de larges cordons régnant avec le sommet des fenêtres et formant des décrochements au niveau des travées centrales. Les baies, ornées de petites consoles, ont pour certaines conservé leur traverse. Le corps de logis principal présente quatre travées. Les travées centrales sont prolongées par un mur pignon flanqué d'une poivrière et couronné par un fronton. La porte d'entrée est soulignée par un élégant baldaquin. Elle permet d'accéder à un escalier tournant à retours agrémenté de pilastres et plates-bandes couvert par une voûte à croisées d'ogives. Au premier étage, le couloir de distribution a été conservé. La façade sur jardin reprend la composition autour des deux travées centrales. Elle est flanquée de bâtiments à droite et à gauche. Une construction scandée de pilastres ioniques s'élève en fond de jardin.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; céramique ; ferronnerie ; menuiserie

Indexation iconographique normalisée

Ornement végétal ; ornement animal ; ornement figuré ; fronton ; colonne ; chapiteau ; ordre ionique ; tête ; rose ; coquille

Description de l'iconographie

L'édifice est un hôtel entre cour et jardin. Il s'organise autour d'un axe central matérialisé par le portail, la porte d'entrée et l'escalier. Les murs, principalement en brique, utilisent également des matériaux plus prestigieux comme la pierre pour certains encadrements et le marbre pour le baldaquin. La cour, presque carrée, est délimitée par trois corps de bâtiments. Elle est fermée rue Ninau par un large mur percé d'un portail et surmonté d'un chemin de ronde. Une tour d'escalier est accolée à l'aile gauche et une tourelle est inscrite dans l'angle sud-ouest. Les façades sont couronnées par une corniche à modillons. Elles sont unifiées par de larges cordons régnant avec le sommet des fenêtres et formant des décrochements au niveau des travées centrales. Les baies, ornées de petites consoles, ont pour certaines conservé leur traverse. Le corps de logis principal présente quatre travées. Les travées centrales sont prolongées par un mur pignon flanqué d'une poivrière et couronné par un fronton. La porte d'entrée est soulignée par un élégant baldaquin. Elle permet d'accéder à un escalier tournant à retour agrémenté de pilastres et plates-bandes couvert par une voûte à croisées d'ogives. Au premier étage, le couloir de distribution a été conservé. La façade sur jardin reprend la composition autour des deux travées centrales. Elle est flanquée de bâtiments à droite et à gauche. Une construction scandée de pilastres ioniques s'élève en fond de jardin.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1925/07/16 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Hôtel dit de Jean de Ulmo : inscription par arrêté du 16 juillet 1925

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Eléments remarquables dans l'édifice

Tour ; escalier

Observations concernant la protection de l'édifice

La modernité de l'édifice réside dans l'escalier central qui modifie l'articulation traditionnelle de l'hôtel particulier toulousain. Il semble que l'hôtel d'Ulmo ait été le premier a adopté ce parti architectural.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Affectataire de l'édifice

Ninau (rue) 15

Conditions d'ouverture au public

Ouvert en partie

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1996

Date de rédaction de la notice

1996 ; 2010

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Prat Nathalie ; Zimmermann Karyn

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Elévation sur rue.
Elévation sur rue.
(c) Ville de Toulouse ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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