Hôtel
Hôtel de Molinier, puis hôtel de Cathelan, puis hôtel de Felzins
Occitanie ; 31 ; Toulouse ; Dalbade (rue de la) 22
Toulouse centre
Carmes (quartier)
Dalbade (rue de la) 22
2011 310816AB0196
En ville
Cour ; portail
3e quart 16e siècle
1556
Date portée
Attribution par source
Au 15e siècle, la parcelle de l'hôtel de Molinier était divisée en deux propriétés. Aux alentours de 1550, Gaspard de Molinier les rassemble et construit son hôtel, composé d'une cour d'honneur et ''un jardin. Le corps de bâtiment sur rue date du 16e siècle et possède des remaniements du 19e siècle. Le portail d'entrée porte la date de 1556 (Chalande, 1919). Il se rattache totalement au vocabulaire maniériste par l'exubérance de son traitement, son bestiaire fantastique, et les jeux, sur les reliefs, les matériaux et les couleurs utilisés. Entièrement en pierre, avec incrustations de marbre, il se détache de la façade de brique et affirme la richesse de son commanditaire. La similitude des marbres du portail avec ceux de la frise de la première cour peut signifier que les deux éléments ont été réalisés durant la même campagne de travaux ou par le même sculpteur. Cet emploi des marbres semble être un des exemples les plus précoces à Toulouse. Ce type d'architecture et de décor va trouver son épanouissement à la fin du 16e et au début du 17e siècle à l'hôtel du May, à l'Hôtel de Clary ou même encore à l'hôtel de Sevin-Mansencal. La première cour a connu des remaniements importants au 19e siècle au niveau de l'accès à la seconde cour et de certaines baies. En ce qui concerne la façade sur jardin, une quittance du 2 octobre 1552 permet d'estimer une campagne de travaux autour des années 1550-1552. Raymond Bossac, maître tailleur de pierre, et Jean Molière, maître maçon, sont payés par Gaspard de Molinier pour la besogne "faite au bâtiment et maison", pour "toutes les tailles et maçonneries" (Mesuret, 1960, p.159-160). Cependant on ne peut pas en déterminer la nature exacte. Les corps de bâtiments autour de la deuxième et de la troisième cour semblent avoir été construits à des époques différentes (17e, 18e et 19e siècles). Une campagne de restauration du portail a été menée en 2000-2001 par Bernard Voinchet, architecte des Monuments Historiques.
Brique ; pierre ; pierre de taille ; bossage
Tuile creuse
Sous-sol ; 3 étages carrés
Toit à deux pans ; toit à un pan
L'édifice s'organise aujourd'hui autour de trois cours. La première est très étroite, elle est séparée de la rue par le portail d'entrée. Cette cour est aussi séparée de l'ancien jardin par deux bâtiments en angle droit (élévations nord et est). La distribution générale est permise par une tour d'escalier en fond de première cour. L'ancien jardin est en milieu de parcelle. Trois corps de bâtiments en « U » viennent entourer cette seconde cour, plus grande que la première. Une troisième cour se développe latéralement en fond de parcelle, elle est entourée de deux corps de bâtiments en angle droit. Les matériaux employés sont la brique, la pierre et exceptionnellement le marbre. Les jeux de polychromie sont recherchés sur l'ensemble des élévations ou parties d'élévations du 16e siècle et mettent en valeur l'architecture. Un enduit récent dénature toutefois le jeu de polychromie originel. Le portail, richement décoré, est constitué de deux paires de colonnes corinthiennes jumelées de part et d'autre d'une porte cochère. l'architecture renaissante de cet hôtel présente plusieurs éléments remarquables aussi bien en terme technique : tourelle sur trompe, tourelle soutenue par un culot, qu'en terme décoratif : le portail d'entrée, la superposition de pilastres, les incrustations de marbre.
Sculpture
Ornement végétal ; ornement animal ; ornement figuré ; colonne ; chapiteau ; pointe de diamant ; tête
1889 : classé MH
Hôtel Felzins : classement par liste de 1889
Liste
Tourelle ; portail
L'hôtel de Felzins est un élément remarquable de la Renaissance toulousaine. Les façades enrichies de marbres se rencontrent dans les réalisations architecturales françaises de la seconde moitié du 16e siècle et de la première moitié du 17e siècle. Elles sont le plus souvent l'apanage des demeures royales mais peuvent aussi être employées dans les régions proches des voies de transport de marbres. C'est le cas de Toulouse dont plusieurs hôtels disposent de tels ornements : l'hôtel Molinier, l'hôtel d'Ulmo, l'hôtel Dumay et l'hôtel de Clary.
Propriété privée
Dalbade (rue de la) 22
Fermé au public
1996
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Ville de Toulouse
1996 ; 2008
Prat Nathalie ; Debuiche Colin ; Zimmermann Karyn
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47