Moulin à farine ; centrale hydroélectrique
Moulin du Bazacle ; société toulousaine d'électricité ; société toulousaine du Bazacle ; électricité de France
Anciens moulins du Bazacle puis centrale hydroélectrique société toulousaine d'électricité devenue société toulousaine du Bazacle puis électricité de France
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Toulouse ; Saint-Pierre (quai) 11
Toulouse centre
Amidonniers (quartier)
Saint-Pierre (quai) 11
2011 310827AE0191
En ville
Salle d'exposition
12e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
1er quart 20e siècle
1912
Porte la date
La première mention connue des moulins du Bazacle remonte à 1177. Elle concerne les moulins à nef stationnés au Bazacle. Dits également moulins flottants, ils étaient installés sur des bateaux. A cette date, lors d'un renouvellement de l'inféodation, le prieur de la Daurade autorise une association de "pariers" à construire une chaussée en leur concédant l'usage des eaux de la Garonne et de ses berges. Plusieurs chartes postérieures confirment ces droits et permettent aux pariers de construire de nouvelles meules. Les premiers moulins sont alors remplacés par des moulins terriers utilisés pour moudre le grain, fouler les draps, scier le bois, pulvériser l'écorce de chêne destinée au tannage du cuir. Les bâtiments ont été régulièrement emportés par les eaux lors des nombreuses crues de la Garonne. Durant le 15e siècle, ils auraient subi celles de 1423, 1426-27, 1437, 1469 et 1490. La chaussée des moulins traversait la Garonne et laissait un passage navigable pour les bateaux. Elle aussi a été à plusieurs reprises rompue. L'ingénieur Abeille l'a réédifié entièrement en 1719. Les moulins étaient également endommagés ou détruits par des incendies comme ceux notamment de 1814 ou 1870. En 1808, les moulins comptaient vingt meules et quarante-et-une en 1863 dont certaines étaient actionnées par des turbines Fontaine. Le 12 novembre 1888, la société toulousaine d'électricité (S.T.E.), destinée à l'exploitation et l'alimentation en électricité d'une partie de la ville, est créée. Cette activité a remplacé peu à peu les anciennes activités du lieu. La société des Moulins du Bazacle finit par vendre l'ensemble du site à la S.T.E. Cette dernière change de patronyme le 22 février 1910 et devient la société toulousaine du Bazacle (S.T.B.). En 1927, la STB fait une demande auprès du service d'hygiène de la ville pour la construction d'une maison destinée au contremaître. Les plans sont signés par les architectes A. et P. Thuriès (A.M.T. : 25W5061). La maison située 10, quai Saint-Pierre a été depuis démolie. La STB perd son autonomie au moment de la nationalisation en 1946. L'usine est depuis gérée par électricité de France (EDF). Toujours en activité, une partie de ces locaux a toutefois changé de destination. En effet, depuis le 12 novembre 1989, l'usine accueille des salles d'exposition et d'interprétation : l'espace EDF Bazacle. Cette création a induit de nouveaux aménagements dans la centrale hydroélectrique. Entre 2009 et 2010, une grande campagne de réhabilitation du site a été réalisée engendrant notamment la création d'une grande terrasse ouvrant sur la Garonne.
Brique ; enduit
Tuile ; ciment en couverture
4 étages carrés
Charpente métallique apparente
Terrasse ; toit à longs pans ; croupe
Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique
La représentation la plus ancienne date de 1515, bois gravé de Nicolas Bertrand extrait de la Gesta tolosanorum. Les corps de bâtiment figurent sur le plan terrier du cadastre de la commune de Toulouse dressé en 1690. Le moulin se compose alors d'éléments architecturaux distincts nommés dans les matrices "maison, tour et bâtiment du Bazacle" et dont la représentation sur le plan Collignon de 1642 paraît être une bonne évocation. En bordure de Garonne, parallèle au fleuve, un corps de bâtiment composé de tours fortifie l'entrée du moulin. La large galerie traversant le bras de Garonne contenait les moteurs hydrauliques et les meules. Originellement en bois, couverte d'un toit de tuile, elle reposait sur des pieux. Situé en aval, un avant-bec hexagonal, toujours en place aujourd'hui, servait à briser le courant du fleuve. La galerie permettait aussi l'accès au troisième corps de bâtiment sur l'île du Bazacle, nommé « tour du Bazacle » sur un plan de 1728 dont une partie des élévations est encore visible. L'incendie de 1870 qui entraîna la reconstruction du site a amené des modifications notamment sur le bâtiment d'entrée situé sur le quai qui a pris à ce moment-là sa forme actuelle. Réédifié partiellement, il a conservé les deux premiers niveaux de sa façade réalisée au début du 19e siècle, tout en étant surélevé de trois étages. Au moment de l'installation de la centrale hydroélectrique, un premier bâtiment est construit sur l'île du Bazacle entre 1888 et 1893. Ses tirants de fer portent le monogramme "STE" ainsi que ceux de l'extension datant de 1908 qui a intégré dans son aménagement l'ancien bâtiment du moulin. L'aile nord porte en façade, dans un cartouche en pierre, la date de 1912 et le monogramme S. T. B. de la Société toulousaine du Bazacle, propriétaire du site à partir de 1910. Le corps central, conçu en L, est couvert par un toit de tuiles reposant sur une charpente métallique à fermes. La couverture des ailes repose, quant à elle, sur un système de poutraisons horizontales soutenant un toit terrasse. Malgré ces différentes campagnes de travaux, l'usine forme un ensemble très homogène.
Propriété publique
Saint-Pierre (quai) 11
1993
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Ville de Toulouse
1993 ; 2010
Noé-Dufour Annie ; Friquart Louise-Emmanuelle ; Krispin Laure
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47