Château
Bâtiment de l'Université de Toulouse-Le Mirail
Château du Mirail, actuellement bâtiment de l'Université de Toulouse-Le Mirail
Occitanie ; 31 ; Toulouse ; Recteur-Paul-Lapie (impasse du) 3
Toulouse faubourg
Mirail-Université (quartier)
Recteur-Paul-Lapie (impasse du) 3
2011 310842BI0030
En ville
Cour ; jardin ; parc ; communs ; pigeonnier ; mur de clôture ; portail ; escalier indépendant
17e siècle ; 2e moitié 18e siècle
Le Mirail doit son nom à Guilaume de Cosmans, qui hérita de la propriété au 15e siècle. Celui-ci avait pour surnom lo Mirailh, en raison de l'auberge qu'il tenait et qui avait pour enseigne el Miral (le miroir). Le château fut certainement édifié par la famille Mondran au 17e siècle. Il est difficile de savoir qui de Jean-François ou de son fils Guillaume en fut le commanditaire. Le premier fut docteur en droit, avocat, grand voyer et trésorier général de France en la généralité de Toulouse. Le second fut un grand voyageur et un savant. En plus d'hériter des fonctions de son père, il fut membre de l'Académie des Beaux Arts et de la société des Lanternistes (société toulousaine organisant des réunions littéraires et scientifiques). Toujours est-il qu'en 1680, le château était construit (Corraze, 1939, p.324). Seuls indices de cette construction du 17e siècle : des fenêtres à demi-croisée sur la tour nord et la façade est, et peut-être la base d'une tourelle à l'angle nord est. Entre 1740 à 1765, le domaine appartenait au noviciat des Jésuites de Toulouse. Il comprenait alors en plus de la demeure une métairie, des granges, un grenier, un pigeonnier, un tinal, un chai, et une chapelle avec ses ornements. La bâtisse fut fortement remaniée dans la seconde moitié du 18e siècle. Les façades aux fenêtres segmentaires et rectangulaires datent de cette période. Le Mirail passa ensuite aux mains des Lapersonnes, puis des Ningres, avant d'être de nouveau propriété des Jésuites au milieu du 20e siècle. Le château fut acquis dans les années 1970 par l'Etat. Il donna son nom à la ZUP créée par l'architecte de renommée internationale Georges Candilis, mais les travaux sur cette partie furent stoppés. Sur la partie basse du domaine, à l'emplacement d'anciennes cressonnières, fut construite l'Université du Mirail dont dépend aujourd'hui le château.
Brique ; badigeon partiel
Tuile creuse ; ardoise ; ciment en couverture
3 étages carrés ; étage de comble
Toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon ; terrasse
Escalier isolé ; escalier tournant à retours
Au centre d'un parc apprécié des étudiants de l'université des sciences humaines de Toulouse, s'élève le ravissant château du Mirail. On y accède par deux entrées : un portail ou un escalier monumental. D'une architecture sobre mais soignée, il se présente comme un bâtiment en L, flanqué de deux majestueuses tours carrées. L'une est adossée au bâtiment sur l'angle sud est, l'autre s'inscrit dans l'angle intérieur au nord ouest. Sur la façade latérale est adossée une petite construction en rez-de-chaussée recouverte par un toit terrasse ceint d'une balustrade. Les chambranles des ouvertures et les moulures en brique apparente rythment la façade par un jeu de bichromie avec l'enduit des murs. Un jeu de teintes s'observe aussi pour la couverture : le toit à croupes en tuiles canal contraste avec les toits en pavillon couvert d'ardoise des tours. Une large corniche couronne les élévations et confère toute sa noblesse à cette belle bâtisse. Le corps de bâtiment principal se développe sur deux étages. Le rez-de-chaussée est éclairé par des ouvertures segmentaires. On y accède grâce à une porte centrale rectangulaire, couronnée d'une corniche. Les fenêtres des niveaux supérieurs sont rectangulaires. Elles sont surmontées d'une corniche au premier. Les baies du second sont moins hautes, donnant presque l'impression d'un demi étage. Le rez-de-chaussée de la façade postérieure est séparé du premier par une moulure. La clé de la porte est ornée d'un masque représentant une tête de lion grimaçante. La façade latérale présente une demi croisée. Une partie maçonnée à l'angle nord-est semble indiquer la présence ancienne d'une tourelle. La tour nord-ouest se développe sur trois étages et un étage de combles. Elle est percée de petites ouvertures rectangulaires, et d'une demi croisée divisée par une traverse en pierre sculptée de fleurs. La deuxième tour est éclairée par des fenêtres rectangulaires sur trois niveaux. A l'arrière du château s'élèvent les communs, édifiés selon un plan en U. Le parc, très bien entretenu, abrite encore quelques merveilles : un pigeonnier du 18e siècle inscrit aux monuments historiques depuis 1994 et qui a fait l'objet d'une restauration en 2000, un escalier tournant monumental à trois volées et une source en contrebas.
Sculpture
Fleur ; lion ; balustre
Des fleurs sont sculptées sur les traverses des fenêtres à demi-croisée du 17e siècle. Une tête de lion grimaçante orne la clé de la porte de la façade postérieure.
1994/04/26 : inscrit MH partiellement
Pigeonnier
Propriété privée
Recteur-Paul-Lapie (impasse du) 3
Ouvert en partie
1995
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Ville de Toulouse
1995 ; 2010
Noé-Dufour Annie ; Zimmermann Karyn
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47