Hôtel ; grand magasin
Hôtel Duranti puis de Caulet dit également Resseguier, puis grand magasin les Nouvelles Galeries, actuellement les Galeries Lafayette
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Toulouse ; Lieutenant-Colonel-Pelissier (rue du) 3 ; Lapeyrouse (rue) 6
Toulouse centre
Alsace (quartier)
Lieutenant-Colonel-Pelissier (rue du) 3 ; Lapeyrouse (rue) 6
2011 310819AB0268
En ville
Restaurant
2e moitié 16e siècle ; 1er quart 17e siècle ; 3e quart 20e siècle
18e siècle
1603 ; 1960
Daté par source
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Selon les actes notariés transcris par Michèle Eclache dans son ouvrage "Demeures toulousaines du 17e siècle", cet hôtel, aurait été construit en plusieurs étapes par des propriétaires différents. Les premiers travaux sont réalisés pour Jean Etienne de Durand dit Duranti, premier président au parlement, assassiné par les ligueurs en 1589. Au moment où ses héritiers vendent la propriété en 1600 à Jean Georges de Caulet, trésorier général de France, l'édifice se compose du corps de bâtiment en fond de cour et d'une l'aile en retour côté est. Caulet entreprend aussitôt une nouvelle campagne de travaux pour terminer la bâtisse. A cette occasion cinq baux à besognes sont signés entre 1601 et 1603 pour construire et couvrir le pavillon ouest et édifier les tours d'angle. Le 6 août 1601, le charpentier Antoine Planiol associé à Guillaume Menville, est chargé de tailler la charpente ; les maçons Jean Fenié et Gabriel Pons, maîtres maçon signent un bail le 2 février 1602 pour édifier le pavillon ouest ; 21 jours plus tard, un autre contrat est conclu avec les frères Noble, Jean et Dominique, tous deux maîtres plombeur, pour couvrir le corps de bâtiment d'ardoises et fondre tous les éléments en plomb nécessaires ; le 15 avril 1603, le tailleur de pierre Campmartin s'engage à tailler les cheminées, les marches des escaliers ainsi que toutes les pierres composant les jambages des baies, les cordons, agrafes et consoles ; Le même jour un autre bail est signé de nouveau avec le maître maçon Fenié qui doit ériger les tours d'angle. A la fin du 17e siècle, l'édifice devient la propriété de la famille Rességuier qui au cour du 18e siècle entreprend des aménagements pour mettre l'hôtel au goût du jour : l'ordonnancement de la façade principale est repris et les ouvertures sont modifiées, entraînant la disparition des meneaux et traverses au profit de l'arc segmentaire. De même, le portail sur rue est repris. Au 19e siècle, l'hôtel devient un immeuble de rapport. En 1960, l'édifice est partiellement détruit (façade arrière) pour être accolé à un bâtiment neuf destiné à accueillir le grand magasin les Nouvelles Galeries. Celui-ci est construit pour la société immobilière des Nouvelles Galeries d'après les plans des architectes René Mialhe et André Dubard de Gaillarbois. Les premiers projets datent de mai 1958. Un permis rectificatif datant de 1961 concerne une extension : la création d'un 6e étage pour recevoir un snack bar (A.M.T : 693W231). Cette même année, les vestiges de l'hôtel de Caulet (façade, toiture et escalier intérieur) sont protégés au titre des Monuments historiques. L'inauguration du nouveau magasin se déroule le 7 mai 1962. Les peintures du pafond ont actuellement presque entièrement disparu.
Brique ; béton armé ; pan de métal ; mur-rideau ; badigeon ; plaquis
Tuile ; ardoise
Plan régulier en U
3 étages de sous-sol ; 6 étages carrés
Toit à longs pans ; toit à l'impériale ; terrasse
Escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours ; escalier hors-oeuvre ; escalier en vis
L'hôtel de Caulet est un édifice en U, disposé à l'origine entre cour et jardin. Deux tours d'escalier en vis sont situées dans les angles. Coiffées d'un toit à l'impériale en ardoise, elles s'élèvent au dessus du reste du bâtiment qui se développe sur trois étages. Construit en brique, le corps de logis et ses ailes sont couverts d'un toit à longs pans de tuile. La pierre est toutefois utilisée pour certains éléments : encadrement des baies, cordons, consoles et agrafes. Le bâtiment neuf du grand magasin a été réalisé avec une ossature de poteaux et de poutres en béton et un remplissage de briques. La façade a été ensuite recouverte de dalles de pierre de travertin. Sur la rue Montardy, la façade est un mur-rideau composé de montants verticaux en aluminium et de verres. Le snack bar réalisé sur le toit terrasse du grand magasin a été démoté. Ce niveau accueille toujours un restaurant mais celui-ci n'occupe que partiellement l'espace, le reste étant dévolu à la vente de produits.
Sculpture ; peinture
Pilastre
Plafond peint à la française. Consoles scultptées du portail. Decor de pilastre de l'escalier.
Hôtel entre cour et jardin
1961/07/01 : inscrit MH partiellement
Façade donnant sur la rue du Lieutenent-Colonel-Pelissier et toiture correspondante et escalier intérieur : inscription par arrêté du 1er juillet 1961 et publication au J.O. le 10 juillet 1998.
Arrêté ; journal officiel
Escalier ; plafond
Malgré une dénaturation de l'ensemble de l'hôtel par l'installation du magasin, les peintures du plafond et l'escalier sont des témoignages des aménagements intérieurs du 17e siècle.
Propriété privée
Lieutenant-Colonel-Pelissier (rue du) 3 ; Lapeyrouse (rue) 6
2007
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Ville de Toulouse
2007
Friquart Louise-Emmanuelle ; Krispin Laure ; Moussay Sonia
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47