Monument aux morts
Monument aux morts de la guerre 1914-1918 de Philippeville
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Toulouse ; cimetière de Salonique
Toulouse
Marengo-Jolimont (quartier)
Cimetière de Salonique
310834AS0001
En ville
1ère moitié 20e siècle
1922 ; 1966
Porte la date ; daté par source
Signature
Oeuvre déplacée
Ce monument aux morts a été initialement érigé en Algérie dans l'ancienne ville de Philippeville, actuellement dénommée Skikda. Il est signé et daté, "C ALAPHILIPPE / 1922". L'artiste de cette ouvre, Camille Alaphilippe (1874-1934) est, à la fin du 19e siècle, l'élève de Jean-Paul Laurens et de Louis-Ernest Barrias à l'Ecole des Beaux-arts de Paris. En 1898, il obtient le grand prix de Rome de sculpture. Après la Grande Guerre, il part s'installer en Algérie où il enseigne à l'école des beaux-arts d'Alger. Il réalise les monuments aux morts de nombreuses communes en Algérie dont celui-ci considéré comme le plus singulier. En 1962, au moment du rapatriement des Français d'Algérie, le monument est partiellement démonté et le décor central en bronze ainsi que les plaques portant les noms des morts pour la Patrie sont envoyés en France. Comme les départements de la Haute-Garonne et de Philippeville étaient jumelés, Toulouse est désignée pour recevoir le monument. En 1966, la municipalité prend la décision de le remonter dans le cimetière de Salonique. Pour ce faire, elle inscrit au budget primitif de 1966 un crédit de 60 000 francs pour la reconstruction du monument aux morts de Philippeville et la réalisation de nouvelles plaques portant les noms des morts, les anciennes ayant disparues. C'est après cette décision que le haut-relief en bronze de grande taille est fixé sur un mur bâti spécialement, reprenant vaguement la structure d'origine du monument. Diverses plaques commémoratives ont été depuis déposées devant le monument, évoquant l'ensemble des soldats d'outre-mer morts pour la France dans les différents conflits du 20e siècle.
Bronze ; béton
Le monument se situe aujourd'hui dans le cimetière de Salonique en face du monument aux morts de la ville de Toulouse. Un mur en béton enduit supporte, en son centre, le grand relief en bronze surmonté par une Victoire. De part et d'autre ont été fixées les plaques de marbre blanc sur lesquelles ont été gravés et peints en noir les noms des soldats morts pour le France : 479 étaient originaires de Philippeville ; 29 de El Arrouch ; 9 de Gastonville ; 4 de Gastu ; 20 de la commune mixte de Jemmapes et 10 de celle de Collo. Une plaque signale également son origine : "MONUMENT RECONSTITUE PAR LA / VILLE DE TOULOUSE / EN HOMMAGE AUX ENFANTS DE PHILIPPEVILLE / MORTS POUR LA FRANCE". Devant, un parterre a été aménagé.
Sculpture
Allégorie ; soldat ; homme ; chien ; cheval ; chameau ; drapeau : Français ; canon ; pioche ; corde
La Victoire représentée sous les traits d'une femme ailée, est l'élément central de la composition vers lequel tous les autres personnages (soldats en uniforme, tirailleurs et saphis) font converger leur effort, les bras tendus vers elle. Des chevaux, un chameau et un chien prennent part à la scène.
Propriété publique
2013
© Ville de Toulouse ; © Inventaire général Région Midi-Pyrénées
2013
Friquart, Louise-Emmanuelle ; Krispin, Laure
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47