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Plateforme ouverte du patrimoine

Bourg dit bastide de Seissan

Désignation

Dénomination de l'édifice

Bourg

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Bastide

Titre courant

Bourg dit bastide de Seissan

Localisation

Localisation

Occitanie ; Gers (32) ; Seissan

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Gers

Canton

Auch sud-est

Références cadastrales

2015 AB 55 à 315

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 12e siècle (?) ; 3e quart 13e siècle ; milieu 14e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

Epoque contemporaine

Description historique

Une église est mentionnée à Seissan en 1110, le quart des dîmes étant alors donné à l'église Sainte-Marie d'Auch (Cartulaire noir). Le "castrum" n'apparaît dans la documentation écrite qu'en 1266 (Monlezun). Il semble que celui-ci se soit formé bien avant, probablement au cours de la seconde moitié du 12e siècle. En 1266, l'abbé de Faget, seigneur du lieu, place le castrum de Seissan sous la protection du comte d'Astarac qui devient seigneur paréager. Le bourg est alors un village castral organisé de manière plus ou moins circulaire autour du château des abbés de Faget dont il subsiste une tour en élévation. Les habitants sont mentionnés dans l'acte de paréage ainsi que le marché qui se tient déjà sur la place proche du château. C'est probablement de cette période que date l'installation d'une bastide au nord du village castral préexistant. Le terme de "bastide" n'est jamais employé pour désigner Seissan dans la documentation écrite médiévale, mais la présence d'une vaste place et de rues se croisant à angles droits permet tout de même de définir l'extension du bourg de Seissan comme une bastide. Lors de la chevauchée de 1355, le Prince Noir a séjourné à Seissan, probablement suite à une négociation avec les seigneurs et/ou les consuls du lieu, sans pouvoir empêcher l'incendie du bourg par ses troupes (Ardiley). Peut-être que cet épisode tragique a pu marquer un coup d'arrêt dans le lotissement et l'extension de la bastide. Aucun élément ne permet d'affirmer qu'à cette date l'ensemble du bourg était protégé par une enceinte. Il est plus probable que seul l'ancien village castral était fortifié. La destruction n'a pu alors concerner que la "bastide", l'extension du bourg hors des murs. Cela permettrait d'expliquer la très faible conservation du parcellaire médiéval dans le bourg, notamment du côté de la bastide. Le 15e siècle est marqué par un conflit entre l'archevêque d'Auch et le comte d'Astarac au sujet des droits usurpés par le comte en Astarac, et notamment à Seissan. Cette opposition donne lieu à une transaction en 1435 au cours de laquelle l'archevêque d'Auch recouvre ses droits sur Seissan (Livre rouge). Par la suite, l'archevêque apparaît à plusieurs reprises comme coseigneur du bourg de Seissan avec l'abbé de Faget. En 1565, un marché hebdomadaire et deux foires annuelles sont concédés à Seissan par le roi de France à la demande de l'abbé de Faget (Trésor des chartes). La fonction marchande de ce bourg, déjà attestée au 13e siècle, se voit ainsi confirmée. Cette fonction s'est maintenue au fil des siècles et encore aujourd'hui plusieurs halles sont conservées dans le bourg. Peu de vestiges médiévaux sont conservés en élévation en dehors de la tour du château (limite 12e 13e s. ?), quelques moellons de l'enceinte du village castral (13e s. ?), la façade occidentale de l'église (13e s.) et la maison au bord du Gers dite maison de l'abbé (fin Moyen Age ?). L'architecture conservée dans le bourg date principalement des 19e et 20e siècles. Quelques édifices mériteraient une étude approfondie, notamment ceux en lien direct avec l'activité marchande (halles, boutiques, hôtels, etc.). Plusieurs lotissements et zones commerciales ont été installés au nord, à l'ouest et au sud du bourg à l'Epoque contemporaine.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Le bourg de Seissan est implanté dans un méandre du Gers, sur la rive gauche. Le village castral occupe un monticule rocheux à la confluence d'un petit ruisseau avec la rivière. Il s'étend sur une surface d'un peu moins d'un hectare, bordée de tous côtés par de profonds fossés en eau. La bastide se développe vers le nord selon un plan orthogonal. Elle aurait pu occuper jusqu'à 6 ha environ si elle avait prospéré comme attendu.

Commentaires d'usage régional

Village castral ; extension : bastide ; rétraction : désertion d'un quartier

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique ; propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2013

Date de rédaction de la notice

2015

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Comet Anaïs

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Castelnau, vue générale depuis l'est.
Castelnau, vue générale depuis l'est.
(c) Conseil départemental du Gers ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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