Bourg dit bastide de Barran

Dénomination de l'édifice

Bourg

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Bastide

Titre courant

Bourg dit bastide de Barran

Localisation

Occitanie ; Gers (32) ; Barran

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Gers

Canton

Auch sud-ouest

Références cadastrales

1811 I 1 à 383 ; 2015 BO 18 à 255

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Siècle de la campagne principale de construction

12e siècle ; 4e quart 13e siècle ; 14e siècle

Description historique

L'essentiel de cette notice s'appuie sur les recherches effectuées par Benoît Cursente, publiées en 1998. Une église est mentionnée à Barran dès la fin du 11e siècle. Un premier habitat s'est groupé auprès d'elle probablement au cours du 12e siècle de manière plus ou moins radioconcentrique. En 1279, la bastide de Barran est fondée à côté de ce premier noyau d'habitat par paréage entre le comte d'Armagnac et l'archevêque d'Auch. Cette même année, des coutumes sont octroyées aux habitants. Il y est question de la "bastitae de Stella de Barrano". Il ne semble pas prévu de fortifier la bastide dès cette période. Le lotissement s'effectue par place d'environ 9 m sur 27 m, et plus généralement par demi-place. Un dénombrement des places de la bastide a été effectué en 1303. Il permet d'avoir un aperçu sur le peuplement de celle-ci un quart de siècle après sa fondation. L'agglomération occupe alors environ 17 ha, divisés en près de 550 unités fiscales généralement d'une demi-place, sauf aux abords de l'église et de la place du marché où elles font le double. La bastide est alors protégée par un fossé et cinq portes permettent d'accéder à l'intérieur (porte d'Auch au nord, de Condom au nord-ouest, de Lias à l'ouest, de Lespiet à l'est et de l'Isle au sud). Il n'est alors question ni de mur d'enceinte, ni de halle ni de couverts. Un registre de reconnaissances daté des années 1474-1480 permet d'avoir un nouvel éclairage sur la bastide à cette période, au lendemain des crises de la fin du Moyen Age. La bastide est alors amputée d'environ un tiers de sa surface, au sud. Les quartiers abandonnés correspondent aux abords de la porte de l'Isle et au quartier comtal. Ils sont alors presque totalement ruralisés. La densité dans la bastide est moindre malgré une réduction de sa surface. On ne compte plus qu'environ 300 unités fiscales. Celles-ci sont réparties pour moitié de part et d'autre de la rue principale. Les autres sont concentrées autour de l'église et de la place du marché. Celle-ci est alors munie d'une halle en son centre et de couverts tout autour, appelés "garlande". La fortification apparaît à de nombreuses reprises dans le document. Elle est constituée d'un mur d'enceinte doublé d'un fossé et percé de deux portes, la "porta debat" au nord et la "porta dessus" au sud. Les "fossés vieux", seuls témoins de la bastide avant sa rétraction, apparaissent régulièrement en confronts. La rétractation de la bastide de Barran est sans doute intervenue dès le 14e siècle comme en témoignent les vestiges visibles de la fortification qui enserre la partie réduite de la bastide. La plupart des vestiges médiévaux repérés dans la bastide date du 14e siècle : église, fortification, et certaines maisons. Sur celles-ci, des éléments témoignent de remaniements dans les années 1500.

Commentaire descriptif de l'édifice

La bastide est implantée dans un méandre du Petit Rhône, un affluent de la rive droite de la Baïse. Elle se présente sous la forme d'un rectangle d'environ 500 m de long selon un axe plus ou moins nord-sud, sur 300 m de large. Le parcellaire régulier de la bastide s'appuie, dans l'angle nord-ouest sur le parcellaire radioconcentrique du village ecclésial préexistant. La place du marché est excentrée au sud de la bastide. La rue principale la traverse de part en part. Une autre place, de dimensions beaucoup plus réduites est implantée au bord de la rue principale, à la jonction entre le parcellaire préexistant du pôle ecclésial et celui de la bastide. La bastide est bordée au nord et à l'est par le fossé, toujours en eau, et au sud, à l'ouest et au nord, par la route départementale d'Auch à l'Isle-de-Noé. L'église est implantée au point le plus haut, elle domine de son haut clocher l'ensemble de l'agglomération. La tour-porte et son pont fortifié marquent l'entrée de la bastide lorsqu'on arrive d'Auch. La halle est excentrée dans la partie occidentale de la place. L'habitat se concentre de part et d'autre de la rue principale et dans la partie orientale du pôle ecclésial. Ici, les maisons sont mitoyennes et alignées en bordure de voie. Ailleurs dominent les maisons récentes en coeur de parcelle et les jardins. Les maisons sont principalement à un étage carré. Elles sont le plus souvent bâties en moellon de calcaire. Les étages sont parfois en pan-de-bois. Les toits à longs pans sont couverts de tuiles, creuses ou plates.

Commentaires d'usage régional

Village ecclésial ; extension : bastide ; rétraction : abandon d'un quartier

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique ; propriété privée

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2014

Copyright de la notice

(c) Conseil départemental du Gers ; (c) Inventaire général Région Occitanie

Date de rédaction de la notice

2015

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Comet Anaïs

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47