Phare
Phare de Hourtin (Etablissement de signalisation maritime n°1248/000)
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Hourtin
Subdivision du Verdon
Hourtin (à l'ouest de l'étang d')
Isolé
Logement ; maison
19e siècle
Le phare fut installé pour signaler l'intervalle d'ombre entre Cordouan et Arcachon ou l'on ne voyait aucun feu. Après avoir envisagé et abandonné le projet de la construction de deux tours en bois, les ingénieurs portent leur choix sur l'argile car il existait aux alentours de l'étang des briquetteries "dont les produits paraissent, d'après les renseignements que nous avons pris, bien résister à l'air de la mer et à la gelée. Nous proposons d'après cela de construire les tours en briques avec angle de pierre de taille" . En fait cette solution s'avéra désastreuse, en particulier pour le soumissionnaire, car il ne parvint pas à traiter avec les fabricants du pays, aux prix convenus selon le cahier des charges de l'Administration. Il dut établir une briquetterie à ses frais afin de les produire en quantité et qualité suffisantes selon les critères des ingénieurs du service maritime. Les deux phares revinrent à 373 226 francs. Le signal était constitué de feux fixes montés sur deux tours distantes de 200 mètres pour les distinguer du phare d'Arcachon, lui aussi fixe, et de Cordouan qui était à éclipse. En suivant le principe qu'un feu d'un certain caractère devait être encadré par deux feux de caractères différents, il ne restait plus que la solution intermédiaire du feu double. L'utilisation de deux tours multipliait les dépenses de fonctionnement par deux et demandait la présence de cinq gardiens établis avec leurs familles dans trois constructions annexes. Un petit bateau permettait la traversée du lac pour aller à Hourtin. Un tramway assurait le transport des charges lourdes. C'est pourquoi dès 1894, la tour Sud fut éteinte. Elle est actuellement utilisée pour porter antenne station de télémesure du Ministère des Armées.
Étage de soubassement
- Description architecturale : Hauteur au-dessus de la mer : 62, 85 m. Taille générale : 27 m. Hauteur de la focale 23, 60 m. Description : Tour carrée en maçonnerie de briques apparentes avec chaînes d'angle et encorbellement en maçonnerie de pierres apparentes. Consoles assemblées par des arcs supportant une balustrade en briques. Soubassement en pierre de taille. A côté, logements des gardiens et salles techniques. A 200 mètres au Sud ; tour jumelle de l'ancien phare surmontée d'une parabole satellite. Au milieu, ancienne maison du gardien chef (en ruine). - Description technique : 1ère optique : 01 septembre 1863 : deux feux fixes blancs de premier ordre catadioptriques. Autres optiques : 16 avril 1894 : feu à éclat blanc toutes les 5 secondes de focale 0, 92 m. Cuve à mercure : 1894. Combustibles : Huile végétale : 1863. Huile minérale : vers 1875- 1894. Vapeur pétrole : 1904. Electrification : 1955. Automatisation : 1964. - Etat actuel : Tour carrée en maçonnerie de briques apparentes sur soubassement de pierre de taille. Bâtiments, logements à côté. Entre les deux : ancien logement du gardien (en ruine). Lanterne Ø 3, 50 m à vitres planes de 3 niveaux. Décorations, lions et volutes. Coupole laiton et cuivre. Soubassement de la lanterne en maçonnerie de pierres lisses. Appareillage fortement modifié par l'installation d'une plate-forme en béton à la place de l'ancienne cuve à mercure. Feu à éclats réguliers blancs de 5 secondes. Optique à 4 panneaux au 1/4 de focale 0, 35 m en verre moulée sur cuve Ebor SH 2200. Lampe halo de 650W. Portée 21, 5 milles.
Mauvais état
2009/11/06 : inscrit MH
Propriété de l'Etat
2001
(c) Ministère de l'équipement, Bureau des phares et balises ; (c) Ministère de la culture, Inventaire général
2002
Dreyer Francis ; Fichou Jean-Christophe
Dossier individuel
VISMER-PHARES-AUTR ; VISMER-PHARES-FORME-CARRE ; VISMER-PHARES-LOCA-TERRE
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37