Maison
De maître
Domaine de la Seiglière
Maison de maître dite domaine de la Seiglière
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Saint-Louis-de-Montferrand ; 178 avenue de la Garonne
Lormont
Caillou
Garonne (avenue de la) 178
1824 A1 123, 126 ; 2001 AA 43
En écart
Parc ; puits ; logement ; portail ; jardin ; chai ; hangar agricole ; étable ; canal d'irrigation
2e quart 18e siècle ; milieu 19e siècle
16e siècle ; 17e siècle
D'après la documentation, le domaine, situé au bord de la Garonne, mentionné par les cartes anciennes au lieu-dit la Côte de Caillou, appartint au 18e siècle à des parlementaires bordelais puis au 19e siècle à un magistrat, M. de la Seiglière, qui donna son nom à la maison. Depuis le 18e siècle, le domaine est composé de plusieurs bâtiments : au nord le logis ouvre sur un jardin et sur une cour formée par un chai et une logement ; au sud un autre logement avec chai, dit la Roseraie, jouxte le portail d'entrée. Un jardin s'étendait à l'est du logis et un embarcadère était implanté près du portail sud. Actuellement les constructions et les portails semblent dater du 2e quart 18e siècle mais certains éléments sont plus anciens et d'autres datent du 19e siècle. Le mur pignon aux rampants moulurés et les murs de moellons du logement sur cour indiquent une construction antérieure, peut-être celle d'un logis du 17e siècle remanié au 2e quart du 18e siècle. Plus anciens encore, datant peut-être du 16e siècle, les vestiges d'une métairie constituent le chai du logement jouxtant le portail d'entrée ; ce logement a été lui-même reconstruit au milieu du 19e siècle ainsi qu'une partie de l'autre chai donnant sur la cour. Une porte et l'intérieur de la partie occidentale du logis ont été remaniés au 4e quart 19e siècle. Les dépendances sont en mauvais état et partiellement détruites ; le mur de clôture, orné de fausses baies, et le portail qui jouxtent le logis ont été restaurés après leur destruction par une tempête en 1999. L'intérieur de la maison est orné de lambris, de cheminées et d'un décor stuqué datant de la fin du 2e quart du 18e siècle sauf dans la partie occidentale où un décor dans le même style a été installé lors des remaniements.
Calcaire ; moellon ; pierre de taille ; enduit ; bossage
Tuile creuse ; tuile plate
En rez-de-chaussée ; 1 étage carré
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; pignon découvert ; toit en pavillon
La demeure et ses dépendances sont situées en bordure de Garonne dont elles sont séparées par la route. Trois bâtiments perpendiculaire au fleuve constituent l'ensemble et, au sud du domaine, un logement jouxte le portail d'entrée. Une longue allée parallèle à la route, traversant le parc, conduit à la cour dans laquelle donnent le logis, le chai et le premier logement. Des portails ferment la cour du côté de la route et du côté de l'allée près de laquelle se trouve aussi un puits ; un autre portail ferme le côté oriental du jardin. Le logis est composé de deux corps de bâtiment formant un angle et d'un pavillon flanquant l'extrémité orientale ; chaque dépendance est composée d'un long bâtiment parfois agrandi d'un hangar. Le logis est construit en pierre de taille sauf l'élévation méridionale qui est en moellon comme la plupart des murs des dépendances ; le logement jouxtant le portail d'entrée est lui aussi en pierre de taille. Des tuiles creuses couvrent les toits sauf celui du pavillon qui est recouvert de tuiles plates. Le logis est en rez-de-chaussée hormis le pavillon d'angle à un étage carré comme toutes les dépendances. Un large fronton cintré règne sur l'élévation antérieure et un couronnement, percé de fausse baies sur l'élévation postérieure, règne sur la plupart des autres élévations. Des tables rentrantes ainsi que des bandes à bossages formant des pilastres et portant des amortissements en boule rythment les élévations orientales et occidentales. Une clef moulurée agrémente le linteau des baies de la façade antérieure. Des toits à longs pans couvrent le logis dont les pignons dépassent les sommets de la toiture. L'intérieur du logis est distribué par un couloir mais les pièces sur cour sont disposées en enfilade. Un pignon à rampants moulurés et à crossettes agrémente la façade antérieure du premier logement dont la corniche moulurée de la façade principale forme aussi le couvrement cintré des baies de l'étage. Un fronton agrémente l'élévation antérieure du logement jouxtant le portail d'entrée. Les piles des portails sont ornées de pilastres, de volutes et de couronnements mais la plupart ont perdu les amortissements en boule qui les complétaient. Un couvrement en anse de panier limite le portail de la cour.
Décor stuqué
Rinceau
La hotte des cheminées est ornée de moulures chantournées et d'arabesques en stuc.
Mur pignon en façade,édifices agricoles indépendants
1987/12/23 : inscrit MH
Demeure avec décor intérieur (cad. AA 43) : inscription par arrêté du 23 décembre 1987.
À signaler
Pignon ; élévation
Malgrè les remaniements, le domaine de la Seiglière est un exemple remarquable de maison de campagne du 18e siècle.
Propriété privée
2001
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2004
Maffre Marie-Hélène
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37