Maison
De maître
Maison Margarance
Maison de maître dite Margarance
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Saint-Louis-de-Montferrand ; 166 avenue de la Garonne
Lormont
Margarance
Garonne (avenue de la) 166
1824 A2 298 ; 2001 AC 8
En écart
Cour ; parc ; puits ; chai ; logement ; pavillon de jardin ; portail ; bassin
Milieu 18e siècle
17e siècle ; 19e siècle ; milieu 20e siècle
1762
Porte la date
La maison de maître dite Margarance et le domaine qu'elle commande semblent regrouper des édifices différents dénommés Locq et Margarance au 19e siècle. Le plan des Marais (vers 1760) et la carte de Belleyme (1762-1783) mentionnent les diverses constructions implantées au milieu des vignes sur la côte dite des Cailloux et entourées de canaux d'irrigation. Au bord du chemin, le logis, la cour, le portail et les dépendances composaient un premier ensemble. Au sud, une construction implantée à l'écart de la route et, plus loin deux bâtiments perpendiculaires dont l'un bordait la route, formaient les deuxième et troisième ensembles. Deux embarcadères et un jardin implantés le long de la Garonne complétaient les aménagements. Cette disposition s'est conservée malgré des modifications et des démolitions car le domaine est resté dans la famille des négociants bordelais Gradis jusqu'à ce jour. Le logis, son décor intérieur et les portails sauf les grilles semblent construits au milieu du 18e siècle ainsi que les dépendances qui portent la date 1762, cependant remaniées au 19e siècle ou partiellement détruites au 20e siècle. Les ouvertures et certains murs du deuxième bâtiment appartiennent à des constructions plus anciennes du 17e siècle fortement remaniées au 4e quart 19e siècle. Le troisième ensemble était constitué d'un long bâtiment du 3e quart du 18e siècle qui fut démoli au moment de l'enquête et d'une dépendance remaniée au 19e siècle et au 3e quart 20e siècle. Près de la Garonne un pavillon de jardin a été construit au 2e quart 20 siècle. Le jardin a perdu son bassin qui était alimenté par un puits artésien.
Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit partiel ; bossage
Tuile creuse
1 étage carré ; étage en surcroît
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert ; appentis
Escalier dans-oeuvre ; escalier droit ; en maçonnerie ; en charpente
Située au bord de la route qui longe la Garonne et entourée par des champs de maïs, la maison de campagne, perpendiculaire au fleuve, est composée d'un logis de sept travées à un étage carré et un étage de comble en surcroît prolongé à l'est d'un logement en rez-de-chaussée et au nord d'un chai. D'autres dépendances, fortement remaniées ou partiellement détruites, se composent d'un logement à un étage carré, d'un bâtiment de logements en rez-de-chaussée le long de la route couvert d'un toit en appentis et d'un chai. Une cour avec un puits précède l'élévation principale ; un jardin s'étend vers l'est. Un logement de gardien, un commun et une grille clôturent la cour. Une allée de platanes conduit aux vestiges de l'embarcadère et à un pavillon de jardin de style mauresque situé près de la Garonne. Des canaux fermés par des vannes sillonnent les terres. Les construction sont en moellons hormis les élévations antérieure et principale du logis ; des tuiles creuses couvrent tous les bâtiments. L'élévation principale du logis est rythmée par des bossages et des cordons, elle est couronnée d'une corniche moulurée formant des ressauts au niveau des bossages. L'élévation antérieure présente des fausses baies. L'étage en surcroît est éclairé par des oculus. Un parement à joints refendus couvre les élévations antérieure et principale ; des moulures à fasces entourent toutes les baies. Un toit à croupes abritent le logis et des toits à longs pans ou en appentis couvrent les autres bâtiments. A l'intérieur du logis, trois pièces à chaque étage, agrémentées de lambris et de cheminées, sont distribuées en enfilade ; elles sont séparées par un escalier droit rampe sur rampe en pierre qui conduit au premier étage, en charpente pour monter au 2e étage. La rampe est composée de barreaux en bois tourné. Au bord de la Garonne, le pavillon de jardin construit dans un style mauresque est orné de carreaux de faïence colorés.
Sculpture ; céramique
Pilastre ; volute ; ornement à forme géométrique
Chaque pile du portail est ornée de pilastre, volute et amortissement en boule. L'intérieur du pavillon de jardin est recouvert de carreaux de faïence colorés, ornés de motifs géométriques
Toit à croupes, élévation ordonnancée,édifices agricoles indépendants,logis flanqué d'une partie agricole sur la façade postérieure
1966/05/12 : inscrit MH
Façades et toitures (cad.1966 A 342) : inscription par arrêté du 12 mai 1966.
À signaler
Exemple de domaine viticole possédé par la même famille de négociants bordelais depuis le 18e siècle. Le logis est aussi un exemple des modèles de construction adoptés par les notables bordelais pour leur maison de campagne au milieu du 18e siècle.
Propriété privée
2002
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2004
Maffre Marie-Hélène
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37