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Plateforme ouverte du patrimoine

Château Lacroix

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château

Appellation d'usage

Château Lacroix

Titre courant

Château Lacroix

Localisation

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Lormont ; avenue de la Gardette

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Lormont

Adresse de l'édifice

Gardette (avenue de la)

Références cadastrales

1838 B 19 ; 2003 AI 12, 17

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Parc ; puits ; cuvage ; écurie ; étable ; remise ; logement ; cour ; terrasse en terre-plein ; avenue de jardin ; bassin ; canal ; portail

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

16e siècle (détruit) ; 2e moitié 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

17e siècle ; 1er quart 20e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Lafaurie de Monbadon Laurent (habitant célèbre)

Remploi

Remploi provenant de : 33, Bordeaux

Description historique

Jadis au milieu des vignes, le château Lacroix était situé à la limite des biens des archevêques de Bordeaux, marquée par une croix qui a donné son nom au domaine. Si Thomas Gombaud prend possession au 16e siècle des "terres désertes" de ce fief dépendant de la seigneurie tenue par les archevêques, c'est qu'une demeure sans doute ruinée occupait les lieux. Le puits porte une inscription datée 1602 et les armoiries de François de Mauny, archevêque du diocèse de Bordeaux (1553-1558). Une tradition orale perpétue le souvenir d'un logis avec pavillons de style classique datant du 17e siècle, proche du modèle de son voisin l'ancien château Bellassise, commune de Sainte-Eulalie, canton de Carbon-Blanc (étudié) ; la balustrade de cet ancien logis serait remployée en couronnement des élévations actuelles. Seules les cartes du 18e siècle mentionnent une maison noble, son avenue d'arbres, ses parterres et un bois clôturé. D'après ces cartes les bâtiments de la "maison de M. Dusaul nommée la Croix" formaient les 4 côtés d'une cour carrée. L'entrée principale était ouverte dans l'aile nord ; l'aile est était traversée par un passage ; 3 perrons à degrés donnaient accès au logis depuis la cour. Le logis actuel en rez-de-chaussée avec ses façades ornées et son parc peut correspondre à cette demeure. Par ventes successives, le château appartient vers 1810 à Laurent Lafaurie de Monbadon, maire de Bordeaux ; en 1862 un nouveau propriétaire confie une campagne de travaux à l'architecte Paul-Louis Miailhe qui édifie le pavillon central du logis, 2 pavillons d'angle actuellement détruits et sans doute le cuvier-chai indépendant (étudié). Les parterres sont remplacés par une pelouse et de nouvelles allées traversent les bois mais les terrasses en terre-plein du 18e siècle ne sont pas modifiées. Au 19e siècle sans doute est installée la grille du portail d'entrée, remploi provenant peut-être de Bordeaux (château Labottière). Le château est aménagé pour recevoir des blessés américain pendant la guerre de 1914-1918 et un casernement pendant la guerre de 1939-1945. Il est restauré dans la 2e moitié du 20e siècle avec remploi d'un parquet provenant de Bordeaux.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise ; tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

En rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage de comble ; étage de soubassement

Typologie du couvrement

Voûte en berceau

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; toit conique

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre ; escalier tournant ; en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Situé sur le coteau qui domine la vallée de l'Estey vieil du Gua mais aussi les voies de grande desserte nationale, le château Lacroix est isolé par les bois et prairies qui l'entourent. Une avenue plantée de pins conduit depuis le portail en ferronnerie jusqu'à la cour d'entrée fermée par une grille et par les bâtiments disposés en U. A l'arrière de la demeure le parc se poursuit par un bois ceinturant une pelouse ornée d'un puits et de statues ; plus loin une terrasse en terre-plein offre un panorama vers le vallon. Un vaste chai-cuvier (étudié) constitue un deuxième bâtiment agricole indépendant en face duquel aboutit un canal formant un bassin. Face à la grille d'entrée, de l'autre côté de la cour, dans un long bâtiment en rez-de-chaussée surélevé, est établi le logis dont la partie centrale à un étage carré et un étage de comble forme un large pavillon encadré de chaque côté par une tour. Les dépendances forment les ailes en retour d'équerre ; un passage traverse l'aile est, permettant la circulation vers les terres et le chai-cuvier. Le logis est construit en pierre de taille, les dépendances en moellons ; l'ensemble est couvert de tuiles creuses sauf les tours et le pavillon couverts d'ardoise. Ce pavillon est couvert d'un toit à pans brisés et croupes surmonté d'épis de faîtage à boules et moulures alors que les toitures du logis sont dissimulées par une balustrade. Un étage de soubassement avec une cave voûtée porte le logis qui présente en façade vers le jardin 19 travées dont les 5 travées du pavillon central. Les élévations en rez-de-chaussée sont ornées de tables moulurées et sculptées sur les retours de la façade ; le pavillon est orné de moulures, trumeaux et guirlandes dans le style du 18e siècle ; un balcon sur colonnes a été ajouté devant la travée centrale. Les ailes de communs et dépendances présentent des élévations dont les ouvertures ont été remaniées ; la chapelle, localisée par des baies en plein-cintre, est située entre le logis et le passage couvert d'un arc en anse-de-panier ; des étables ont été transformées en logements. Le puits est orné d'un large tore, d'armoiries et d'une inscription ; la ferronnerie est composée d'éléments torsadés et de volutes. Les statues féminines du parc symbolisent la chasse et la pêche. L'intérieur du logis est distribué par un couloir le long de l'élévation sur cour et par un escalier tournant à volées droites donnant sur un palier.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; ferronnerie

Indexation iconographique normalisée

Armoiries ; croix ; crosse ; femme ; volute ; guirlande ; laurier

Description de l'iconographie

Des guirlandes de laurier ornent les allèges ou les dessus des fenêtres. Le puits porte une inscription avec armoiries de François de Mauny encadrées d'une croix et d'une crosse ; les montants en fer forgé torsadé portent un assemblage de volutes. 2 statues féminines vêtues à l'antique et accompagnées l'une d'un poisson l'autre d'un oiseau sont disposées sur la pelouse.

Protection et label

Eléments remarquables dans l'édifice

Élévation ; jardin

Observations concernant la protection de l'édifice

Avec son parc et malgré les aménagements successifs, le château conserve l'attrait d'un édifice homogène qui témoigne de l'évolution architecturale de ce type de demeure : un fief tenu par une famille anoblie ou ses descendants est remplacé par une propriété agricole évoluant selon les productions.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Date de rédaction de la notice

2004

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Maffre Marie-Hélène

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37