Maison
De maître
Maison Chaigneau
Maison de maître dite maison Chaigneau
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Lormont ; quai Chaigneau-Bichon
Lormont
Chaigneau-Bichon (quai)
1824 A 374 ; 2004 BC 19
En ville
Jardin ; cabane ; portail
1er quart 19e siècle
Daté par travaux historiques
Attribution par travaux historiques
Les sources et les travaux historiques mentionnent dès le début du 18e siècle dans le quartier de Mireport "où l'on tire la terre pour la tuile" les demeures et tuileries du sieur Pélissié, parlementaire. Celles-ci sont achetées en 1803 par les frères Chaigneau, constructeurs de navires, dans le but de faire édifier par l'architecte bordelais Claude Clochar une demeure qui doit accueillir leurs 2 familles et des entrepôts industriels. Soumise à de nombreuses contraintes dues au terrain et à sa destination industrielle, la demeure n'est achevée qu'en 1805. En 1846 le passage du chemin de fer qui traverse la plus grande partie du domaine conduit à une expropriation des terres et jardins sans modifier la maison ; orangerie, magasin, terrasse talutée, verger et charmille sont détruits. Les chantiers maritimes sont déplacés vers Bordeaux en 1881 et la maison est vendue en 1902. C'est alors que les fontaines latérales semblent supprimées de la façade. Une carte postale montre que la demeure est occupée par les militaires pendant la seconde guerre mondiale : un escalier extérieur supplémentaire permet alors d'accéder à l'étage. En 1921 elle est rachetée par les Conserves Talbot puis en 1927 par une usine de pâtes alimentaires pour la société Bozon-Verduraz (étudiée). La voie ferrée longeant le quai donnait accès à l'intérieur de l'édifice. Durant le 20e siècle les différentes campagnes d'aménagement semblent avoir abouti à la destruction de la demeure dont seuls quelques pans de murs et une partie de la toiture subsistent actuellement ; l'emplacement de l'ancien hangar abritant la construction des navires est encore libre.
Calcaire ; pierre de taille
Tuile creuse
1 étage carré ; étage de soubassement
Voûte d'arêtes
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe
Escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours ; en maçonnerie
Située entre la Garonne et le pied du coteau, la maison abritait deux logements indépendants et symétriques. Un long bâtiment de plan barlong à 3 niveaux et 22 travées ouvrait sur la route qui longeait la rivière. L'ensemble était bâti en pierre de taille et tuile creuse. Abritant les entrepôts et les ateliers, un étage de soubassement portait un long perron terminé de chaque côté par un escalier et une fontaine ; le rez-de-chaussée et l'étage constituaient les logements. L'élévation postérieure ouvrait sur une terrasse donnant accès à des parterres de gazon prolongés par le parc. De plan double en profondeur, chaque logement était distribué par un long vestibule et un couloir central qui menait à un escalier tournant situé à chaque extrémité. Une voûte d'arêtes raidissait les murs de refend à chaque escalier et croisement des couloirs. Dans chaque logement au rez-de-chaussée, trois salles, une chambre et un "comptoir" ouvraient vers le perron, trois chambres et une cuisine ouvraient vers le jardin. L'étage était occupé par des chambres. L'élévation antérieure présentait une ornementation architecturale : des bossages continus couvraient le niveau du soubassement, un bandeau et une corniche régnaient sur la façade ; les deux portes d'entrée étaient surmontées de corniches. Pour chaque logement, un garde-corps en fer et des grilles fermaient la terrasse, le perron et la cour qui le précédait ; par contre un jardin potager et un lavoir étaient utilisés en commun.
Toit à croupes, élévation ordonnancée
Détruit
Cette originale demeure actuellement détruite a été construite peu après la Révolution par Claude Clochar, architecte et homme politique pour une famille d'industriels et de politiciens bordelais. Elle concrétisait les aspirations d'une nouvelle génération d'entrepreneurs, préfigurant les débuts de l'architecture industrielle.
Propriété de la commune
2004
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2004
Maffre Marie-Hélène
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37