Demeure
Château de la Grange des Prés
Demeure dite Château de la Grange des Prés
Occitanie ; Hérault (34) ; Pézenas ; n° 113 route Nationale
Pézenas
Pézenas
La Grange des Prés
Nationale (route) n° 113
1980 AI 200, 201, 202
En écart
Château ; jardin ; communs
1er quart 17e siècle ; 19e siècle
19e siècle
Henri 1er de Montmorency fait en 1587 l'acquisition de terres, d'une chapelle et d'une métairie appartenant depuis 1262 au chapitre cathédral de Lodève. Il y fait construire immédiatement une résidence et aménager le jardin. Les travaux sont achevé en 1595. L'édifice primitif, désigné plus tard sous le nom de "château vieux", présentait quatre corps de bâtiment développés autour d'une cour. L'ancienne chapelle romane avait été englobée dans la nouvelle bâtisse après avoir été surélevée d'un étage par la construction d'une salle haute. Le rez-de-chaussée abritait les communs, la salle basse et la cuisine. Le four était installé dans une tour. Dès 1601, le maître maçon Claude Bastide, chargé des premiers travaux d'agrandissement, élève deux galeries à arcades et entoure le domaine d'un mur d'enceinte couronné de merlons. De 1604 à 1607, sont construits divers bâtiments d'habitation ou à usage agricole. Le grand escalier est mis en place en 1610. Il desservait la salle haute et une terrasse. Le prince de Condé, à qui furent dévolus en 1633 les biens d'Henri II de Montmorency, va poursuivre les travaux, augmentant l'ensemble des deux tiers. Armand de Bourbon, prince de Conti, séjourne à la Grange et y accueille la troupe de Molière à laquelle il accorde son patronage. L'installation en 1697 d'une manufacture de drap marque le déclin de la demeure princière. En 1738, la création par la Province d'une caserne dont il subsiste le monumental portail d'entrée est une ultime étape dans la disparition du château, appelé par les contemporains le Versailles du Languedoc. En 1741, le "château vieux" est acheté par les oratoriens et, en 1795, un hôpital militaire succède aux casernes. Vendu comme bien national, le domaine est racheté en 1812. Le château vieux disparaît entièrement et les parties de l'édifice correspondant aux agrandissements du 17e siècle sont transformés en dépendances agricoles. Un nouveau château est construit vers 1850, en style néo-gothique, et le jardin est reconstitué dans le goût de la seconde moitié du 19e siècle.
Calcaire
Tuile
3 étages carrés
La composition à l'italienne du jardin primitif présentait des terrasses d'où la vue s'échappait vers la plaine de l'Hérault, des bosquets regroupant les arbres par essences (pins, cyprès, ormeaux) , des architectures et des sculptures végétales, et des eaux en abondance. Les documents font état de différentes constructions végétales : pyramides, portes d'ordre dorique ou ionique, cabinet de laurier avec quatre niches, fontaine monumentale dite du barallet de marbre dressée dans un cabinet de verdure, grotte de cyprès. L'une des allées délimitées par des palissades végétales était bordée de soixante-dix-neuf orangers. Le jardin possédait également un jeu de mail, une orangerie, un potager, trois parterres dont un semé de fleurs, et le verger regroupait cent-treize arbres fruitiers. Un vivier qui existe toujours alimenté par les crues de l'Hérault au moyen d'un canal, avaient été creusé dès 1601. Il faut aussi signaler les nombreux artifices dans l'esprit des jardins italiens et français contemporains, en particulier un rossignol animé, chantant sous la pression de l'eau.
Propriété privée
1998
© Inventaire général
2002
Nougaret Jean
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.119