Collégiale
Saint-Jean
Collégiale Saint-Jean
Collégiale Saint-Jean
Occitanie ; Hérault (34) ; Pézenas ; rue des Chevaliers-de Saint-Jean
Pézenas
Pézenas
Chevaliers-de Saint-Jean (rue des)
1980 BK 289
En ville
17e siècle ; 18e siècle
Au début du 14e siècle, la ville enserrée depuis peu dans son enceinte fortifiée n'avait pas encore d'église paroissiale intra muros, Saint-Pierre servant toujours d'unique lieu de culte. Vers 1314, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, cèdent à la communauté des habitants l'église romane fortifiée élevée par le Temple à l'extrémité occidentale de la commanderie et font construire dans leur enclos une nouvelle chapelle. La cession est faite à double condition que les titulaires soient les saints Jean-Baptiste et Jean l'Evangéliste et que le prieur rendit hommage au commandeur. L'édifice reçoit dès 1317, un clocher à trois étages couvert d'une terrasse à parapet crénelé. Il est augmenté en 1519 d'un nouveau choeur, de collatéraux et de six chapelles. L'écroulement du clocher, le 30 janvier 1733, entraîne la reconstruction complète de l'église paroissiale devenue collégiale en 1600. Le premier projet (1734) , par l'ingénieur militaire Pontmartin, prévoit le maintien des structures réutilisables. La même année, l'architecte montpelliérain Jean Giral dresse deux dessins dont le second sera repris dans ses grandes lignes par Jean-Baptiste Franque. Les travaux commencés en 1739 sous la direction de Jean-Antoine Giral, architecte d'exécution, avec le concours de Jacques Cavalier, sont reçus en 1746.
Calcaire
Tuile
3 vaisseaux
Cul-de-four ; coupole ; voûte d'arêtes
Franque modifie à peine le projet de Jean Giral et dote l'édifice d'un triple vaisseau de trois travées et d'une abside semi-circulaire couverte d'un cul-de-four nervé, inscrite dans un chevet plat et flanquée de deux absidioles rectangulaires. Une coupole couvre la croisée du transept dont les bras, comme le vaisseau central, ont reçu des voûtes d'arêtes ; les bas-côtés sont coiffés de coupoles. La façade est à deux niveaux. Le portail s'ouvre entre des pilastres toscans et les portes latérales sont surmontées d'une fenêtre à fronton. Au niveau supérieur, sous le fronton relié par deux ailerons à la partie basse, deux groupes de deux pilastres ioniques encadrent la fenêtre centrale. Le clocher carré est sommé d'un campanile de fer forgé mis en place en 1746. La nouvelle collégiale, dans sa composition classique, d'une parfaite clarté, témoigne de maints emprunts à l'oeuvre de Franque (en particulier les églises Saint-Jacques de Tarascon et Notre-Dame-Des-Pommiers de Beaucaire) : éclatante maîtrise de la stéréotomie, vides savamment ménagés dans l'épaisseur des maçonneries, inscription d'espaces courbes dans des volumes rectangulaires, nervures plates du cul-de-four de l'abside, chevet plat.
1935/04/01 : inscrit MH
Propriété de la commune
1998
© Inventaire général
2002
Nougaret Jean
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.121