Usine textile ; usine de construction mécanique
Usine de drap
Usine textile de l'étendage, puis Teisserenc-Visseq, puis Teisserenc-Harlachol, puis usine de construction mécanique Fraisse, actuellement ateliers municipaux
Ateliers municipaux
Usine textile (usine de drap) dite de l'étendage, puis Teisserenc-Visseq, puis Teisserenc-Harlachol, puis usine de construction mécanique dite usine Fraisse, actuellement ateliers municipaux
Hérault (34) ; Lodève ; Fumel (avenue de) 15
Hérault
Lodève
Fangouze (faubourg de)
Fumel (avenue de) 15
1833 D 553 à 555 ; 2007 AI 945, 946
En ville
Lergue (la)
Atelier de fabrication ; magasin industriel ; chaufferie ; cheminée d'usine ; bureau ; conciergerie ; logement
19e siècle ; 20e siècle
1855 ; 1890 ; 1964
Daté par source ; daté par source ; daté par source
Au début du 19e siècle, le terrain, au lieu-dit Fangouze, entre la rive gauche de la Lergue et l'avenue de Fumel, sert d’'étendage à l’'usine détenue par Aimé Bérard, située sur la rive opposée, au faubourg Villeneuve (rue du 14 juillet). En 1855, Amédé Bérard, associé à Honoré Calvet, Jules, Adolphe et Prosper Teisserenc, y fait bâtir une teinturerie et un magasin à laine. Vingt ans plus tard, elle est détenue par Amédé Bérard, Jules Calvet et 5 membres de la famille Teisserenc, Adolphe, Justin, Georges, Paul et Emile qui s'’associent sous la raison sociale « Teisserenc-Visseq frères et fils ». En 1890, ils établissent un bâtiment pour les générateurs, un atelier pour l'épaillage et le lavage des laines, un nouveau magasin à laine et un nouvel étendage. A cette époque, ils détiennent également l’'ancienne usine Rouaud et Vinas et l'’usine du faubourg Villeneuve, détruite par un incendie le 30 avril 1899. Ce sinistre donne lieu à une réorganisation de la production, à une extension des locaux et à une modernisation des outils de production avec l’'installation de machines à vapeur. Désormais, l’'activité de la maison Teisserenc-Visseq se concentre sur deux sites principaux : l’'usine de l’'étendage et l'’usine du Bouldou. Le tri, le lavage, la teinture et les mélanges des laines sont effectués à l’'usine de l’'étendage, puis la laine traitée est descendue au Bouldou pour être filée et tissée. Les établissements Teisserenc sont réunis en 1921 à une affaire parisienne pour former le consortium Teisserenc-Harlachol qui absorbe la compagnie drapière Gallia (anciennement compagnie des fabriques de Clermont et Lodève) en 1923 et les établissements Vitalis en 1927. C'’est à cette époque que l’'usine de l’'étendage connaît d’importantes extensions : la loge du concierge, le bâtiment des bureaux, le laboratoire, la salle pour le léviathan et les séchoirs, de nouveaux magasins à laine ainsi que l’'électrification du site voient le jour au cours des années 1920. A cette époque, les 400 employés de la maison Teisserenc-Harlachol poursuivent la fabrication des draps destinés à l’'armée, à la marine ainsi qu'aux grandes administrations françaises et étrangères. Ils produisent également des draps-cuir de livrées, des flanelles, des velours de laine, des molletons et couvertures et des feutres tissés. L'’étendage et plusieurs magasins à laines sont supprimés en 1930. Le bâtiment des générateurs est modifié dans les années 1940. C’'est probablement à cette époque que le long bâtiment à l'’ouest du site (séchoirs ?) perd un étage. Face à la crise de l’industrie de la laine cardée, les établissements Giroud de Vienne, devenus majoritaires en 1957, tentent d’implanter la fabrication de tissus à pantoufles et de couvertures de literie et de voyage (AD34, 651W9). La fermeture de l’'usine Teisserenc-Harlachol, en juillet 1960, marque la fin de la production de draps à Lodève et la fin de l'’activité textile sur le site de l'’étendage. En 1964, l'’usine de tolerie Fraisse installe les chaînes de fabrication des brouettes But’Or et celles des tuyaux et coudes plissés Feralu dans les anciens locaux Teisserenc. A cette époque, les ateliers de fabrication sont agrandis d'’une nouvelle travée bordant tout le côté nord du site où sont installés les ateliers de tuyauterie. Des bureaux sont également édifiés face à l'’entrée. L'’entreprise Fraisse quitte le site à la fin des années 1990. Les bâtiments sont achetés par la commune de Lodève et la communauté de communes du Lodévois-Larzac qui y installent leurs ateliers techniques. Les anciens magasins situés au sud, ayant ensuite servi d'’atelier de montage, ont été transformés en boulodrome en 2002.
Grès ; moellon ; ciment ; enduit partiel ; brique creuse ; métal ; pan de fer
Tuile creuse ; tuile mécanique
En rez-de-chaussée
Charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente
Élévation ordonnancée
Terrasse ; toit à longs pans lanterneau ; shed
Énergie électrique ; achetée ; énergie thermique ; produite sur place
L'’usine de l’'étendage s’'est développée dans un méandre de la Lergue, depuis l’'avenue de Fumel jusqu'’aux berges. Les bâtiments s'’organisent autour d'’une cour centrale qui dessert deux ensembles principaux. L'’entrée du site est encadrée de deux petits édifices symétriques, en rez-de-chaussée, à l’'architecture soignée (logement du concierge et bureaux) : ils présentent des formes arrondies, des encadrements cintrés soulignés par un jeu de briques et pierre de taille, tout comme la corniche en brique du toit terrasse. Le portail monumental a été détruit. L'’ensemble au sud de la cour (actuellement boulodrome et espace de stockage) se compose d’une longue halle métallique construite dans le prolongement d'’anciens magasins (charpente en bois apparente) S'’étendant vers les berges, lui ont été accolés une travée couverte d’'un shed ainsi qu’'un atelier couvert de 6 toits à 2 pans (atelier de peinture et stokage). L’'ensemble au nord de la cour présente une architecture plus classique constituée de halles métalliques accolées, l’'espace libre étant moins contraignant que celui des berges. Au centre demeure le bâtiment des générateurs dont la façade a été modifiée au cours du 20e siècle : les ouvertures d'’origine ont été remplacées par un oculus surmontant une large ouverture carrée. A l’'arrière demeure la cheminée en brique. A l'est du bâtiment des générateurs, l’'ancien magasin à laine (atelier d’'entretien) se compose de deux travées séparées par 9 colonnes de grès supportant une double charpente en bois. Les ateliers construits dans les années 1920 présentent encore des formes caractéristiques : le long bâtiment des séchoirs (puis atelier de peinture) après avoir perdu un étage a été couvert d’une charpente métallique avec châssis vitré, les ateliers construits au nord, sous sheds, présentent une façade sur cour percée d’'ouvertures cintrées soulignées par le jeu briques-grès. La dernière travée a été intégrée à une vaste halle en béton coffré, couverte d’'une charpente métallique d'’une dizaine de mètres de portée qui longe tout le côté septentrional du site. Dans sa partie ouest demeure un régulateur électrique (Georgin et Cie) utilisé par l’'entreprise Fraisse.
Établissement industriel désaffecté ; restauré
À signaler
Cheminée d'usine ; magasin industriel
La cheminée est la dernière de Lodève à conserver un bulbe décoré. L'ancien magasin à laine est un des derniers témoignages des bâtiments qui servaient au stockage des laines au 19e siècle.
Propriété publique
2012
(c) Inventaire général Région Occitanie
2012
Caliste Lisa
Dossier individuel