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Plateforme ouverte du patrimoine

Usine textile (usine de drap) Griolet et Mazade, puis Vitalis, puis Teisserenc-Harlachol, actuellement entreprise de travaux publics

Désignation

Dénomination de l'édifice

Usine textile

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Usine de drap

Appellation d'usage

Usine textile Griolet et Mazade, puis Vitalis, puis Teisserenc-Harlachol

Destination actuelle de l'édifice

Entreprise de travaux publics

Titre courant

Usine textile (usine de drap) Griolet et Mazade, puis Vitalis, puis Teisserenc-Harlachol, actuellement entreprise de travaux publics

Localisation

Localisation

Hérault (34) ; Lodève ; République (avenue de la) 27

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Hérault

Canton

Lodève

Adresse de l'édifice

République (avenue de la) 27

Références cadastrales

1833 C 719 à 727 ; 2007 AH 209, 529, 588, 599, 600

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Aire de séchage ; atelier de fabrication ; salle des machines ; magasin industriel ; bureau ; cheminée d'usine

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1882

Commentaires concernant la datation

Porte la date

Description historique

L'usine de M. Griolet et Mazade voit le jour dans les années 1840. Alors que les manufactures de drap de Lodève fonctionnent jusqu'à cette date grâce à l'énergie hydraulique de la Lergue et de la Soulondres, ces deux entrepreneurs établissent au Pont de Celles une usine textile à vapeur. Les ateliers forment un U autour d'une cour occupée par le bassin d'alimentation des chaudières (en partie comblé dans les années 1990). Les bâtiments des chaudières et des machines à vapeurs sont édifiés à l'arrière de cet ensemble. La filature est mise en service en 1845 et le tissage en 1848. La maison patronale complète cet ensemble qui forme un front bâti sur la route du Pont de Celles. L'usine est vendue dans les années 1850 à Etienne Vitalis, puis Vitalis Frères, importants drapiers implantés à Lodève depuis la fin du 18e siècle, à la tête de plusieurs fabriques situées de l'autre côté de la route, le long de la Lergue. A cette époque, de nouveaux ateliers sont édifiés, l'un en prolongement du front bâti (1854), l'autre en prolongement de l'aile sud (1858). L'augmentation de la production entraînant un accroissement des besoins énergétiques, plusieurs modifications sont apportées au cours de la seconde moitié du 19e siècle : nouvelle chaudière au début des années 1860, puis en 1882, construction d'un local pour deux machines à vapeur qui mettent en mouvement les métiers de l'usine, notamment ceux installés dans le nouveau bâtiment construit dans le prolongement de l'aile nord (1898). De nouveaux ateliers (atelier de lavage et ateliers de tissage), en rez-de-chaussée, sont construits au cours du premier quart du 20e siècle, au nord ouest du site tandis que les ateliers initiaux en U, désormais recouverts de quatre travées de sheds, sont voués à la filature. Une partie des apprêts (foulage) et le stockage des draps se tiennent dans les bâtiments le long de la Lergue. En 1927, les Etablissements Vitalis et Cie sont rachetés par le consortium Teisserenc-Harlachol, créé en 1921, et deviennent la société anonyme des anciens établissements Vitalis. Cependant, la fabrication ralentit dès les années 1930. Un incendie (années 1940?) touche le sud du site : une partie des ateliers est détruite tandis que le bâtiment bordant l'avenue de la République (filature, tissage et apprêts) perd deux étages. En 1960, Paul Lacas, à la tête de l'entreprise d'Aménagement et de Canalisations, achète le site à la commune de Lodève. Un incendie en 1962 détruit une partie des ateliers construits dans la première moitié du 20e siècle. En 1964, Paul Lacas lance une nouvelle entreprise, la Société Languedocienne d'Aménagement, chargée de l'installation des réseaux électriques extérieurs, aériens et souterrains. Les bâtiments ont connu peu de modifications, exceptés la cheminée arasée car touchée par la foudre dans les années 1980, le bâtiment des chaudières, le poste de transformation électrique et le portail d'origine détruits quelques années plus tard.Dans les années 1840, l'usine compte 3 machines à vapeur : une de 12 ch fabriquées par Veillon à Alès et deux de 30 ch, provenant des établissements Le Gariau et Pariseaux à Lille (AD34, 8S196). Au début du 20e siècle, l'usine dispose d'une force motrice thermique (250 HP), hydraulique (80 HP) et électrique (200kW). Les établissements Vitalis Frères et Cie, dirigés jusqu'en 1909 par Alexandre Vitalis, font partie des grandes usines textiles de Lodève et ont employé 280 à 300 ouvriers. La SLA emploie actuellement une centaine de personnes sur les départements de l'Hérault et de l'Aveyron, dont 35 sur le site de l'ancienne usine Vitalis.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Grès ; moellon ; ciment ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile creuse ; tuile mécanique

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré

Typologie du couvrement

Charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; shed

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; achetée

Commentaire descriptif de l'édifice

Sur une parcelle d'1,5 ha, à l'origine rectangulaire, les bâtiments s'organisent le long de deux axes principaux : l'avenue de la République ainsi qu'un passage interne séparant la parcelle d'est en ouest. Au nord de cet axe, un premier ensemble présente un front bâti sur l'avenue de la République. Les ateliers (filature et tissage, puis filature, puis atelier d'usinage et de montage des consoles et armoires, actuellement garage) à l'origine d'un étage carré, sont désormais en rez-de-chaussée et couverts par quatre travées de sheds de 10 m de portée. Les ouvertures sur rue ont été murées, mais il demeure une partie du portail d'entrée du personnel, aux formes classiques (linteau en plate-bande surmonté d'une corniche). A l'arrière, deux ailes se faisant face, prolongent les ateliers initiaux. La plus ancienne, l'aile sud, reprend une disposition classique : sur un plan rectangulaire, d'un étage carré, le bâtiment est marqué par 14 travées permettant un éclairage latéral des espaces de travail (tissage, puis magasin à fils, actuellement stockage). Le gros oeuvre est en moellons, recouverts d'un enduit, le plancher et la charpente apparente en bois, la toiture à deux pans avec croupe. L'aile lui faisant face (cardage, puis atelier de câblage des tableaux de télécommande, actuellement stockage) présente une architecture similaire même si l'espace intérieur a été remanié. Certains éléments de transmission sont encore en place (axes, poulies, support en fonte). La salle des machines, attenant à l'aile sud, est remarquable par son mur pignon présentant dans un cartouche, l'inscription « moteurs à vapeur », surmonté d'un fronton orné et portant la date 1882. Son élégance est renforcée par les baies en plein cintre, le jeu de la brique et de la pierre de taille soulignant les ouvertures et les chaînages et l'utilisation du stuc pour les plafonds intérieurs. A l'arrière, s'élève la cheminée en brique. A l'ouest de cet ensemble, ne demeurent que deux travées des ateliers (tissage, puis stockage) construits au cours du premier quart du 20e siècle, organisés autour d'une petite cour centrale et détruits par l'incendie de 1962. Les lanterneaux ont disparu ainsi que les ouvertures surbaissées mais demeurent les piliers en fonte dégageant l'espace intérieur. A l'arrière de cet ensemble se trouvaient le bassin de lavage des laines et l'étendage sur de larges dalles en ruffe, espace aujourd'hui reconverti en logement. Des ateliers sud ne demeurent que trois pans de murs ainsi qu'un long bâtiment rectangulaire en rez-de-chaussée ayant servi de magasin. Le site est fermé par le bâtiment des bureaux, prolongeant le front bâti le long de l'avenue de la République. A l'origine, servant de filature, il a été réaffecté à l'usage de bureaux après avoir été détruit, en partie, par un incendie. La façade sur rue présente des travées ordonnancées aux ouvertures rectangulaires, tandis que la façade sur cour, reconstruite, des ouvertures surbaissées.

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Salle des machines ; atelier de fabrication

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2012

Date de rédaction de la notice

2012

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Caliste Lisa

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Vue d'ensemble des anciens ateliers de filature et de tissage, depuis le sud-ouest.
Vue d'ensemble des anciens ateliers de filature et de tissage, depuis le sud-ouest.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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