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Usine de teinturerie Bernard, puis usine de préparation de produits textiles et d'apprêt des étoffes Delpon, Bruguière-Fontenille, Boissière fils aîné et ses frères et Cie, actuellement bâtiment administratif d'entreprise SOCAH et logement

Désignation

Dénomination de l'édifice

Usine textile

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Usine de drap

Appellation d'usage

Usine de teinturerie Bernard , actuellementusine de préparation de produits textiles et d'apprêt des étoffes Delpon, Bruguière-Fontenille, Boissière fils aîné et ses frères et Cie

Destination actuelle de l'édifice

Bâtiment administratif d'entreprise et logement

Titre courant

Usine de teinturerie Bernard, puis usine de préparation de produits textiles et d'apprêt des étoffes Delpon, Bruguière-Fontenille, Boissière fils aîné et ses frères et Cie, actuellement bâtiment administratif d'entreprise SOCAH et logement

Localisation

Localisation

Hérault (34) ; Clermont-l'Hérault ; Frégère (rue) 2

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Hérault

Canton

Clermont-l'Hérault

Adresse de l'édifice

Frégère (rue) 2

Références cadastrales

1835 D 559 à 561, 563, 564 ; 2014 BB 165 à 167

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Rhônel (le)

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; magasin industriel ; logement

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle

Description historique

A la fin du 18e siècle, le site est occupé par une teinturerie appartenant à Jean Bernard. Les associés Delpon, Bruguière-Fontenille, Boissière fils aîné et ses frères et Cie deviennent propriétaires de l'usine entre 1840 et 1850, détenant également des ateliers sur la parcelle voisine, au numéro 4. C'est vraisemblablement à cette époque que le site au n°2 est agrandi avec la construction d'une aile orientale (à l'emplacement de l'ancienne teinturerie ?) et le bâtiment au sud de l'ilôt. Ces ateliers s'ajoutent à ceux situés le long de la Dourbie et de la Lergue, dont l'usine de La Planque, sur la commune voisine de Ceyras. En 1844, la société déclare 110 métiers et un effectif de 280 ouvriers. Ces installations servent principalement à la fabrication des draps pour l'armée. Les différentes étapes de fabrication sont réparties entre Clermont l'Hérault et Ceyras. A Clermont l'Hérault, centre de négoce, les laines sont traitées (lavage et teinture) dans les ateliers de la rue Frégère. Elles sont ensuite envoyées dans les ateliers de filature et de tissage de La Planque. Les draps y sont foulonnés avant de retourner rue Frégère pour recevoir les apprêts. Pour l'alimentation des lavoirs, des ateliers de teinturerie et des chaudières qui s'y rattachent, les eaux du Rhônel sont d'abord captées grâce à un barrage en terre remplacé, en 1857, par un nouveau barrage construit entre les piles du pont de Rhônel associé à un canal de 25 cm de large sur 30 cm de profondeur, amenant les eaux jusqu'à l'entrée de l'atelier sud. Dans la première moitié du 20e siècle, alors que les manufactures de Clermont l'Hérault cessent leur activité, l'usine Delpon et Bruguière s'agrandit avec la construction d'ateliers dans la cour centrale. A cette époque, le site compte deux cheminées d'usine surmontant le local de la machine à vapeur installé entre l'aile orientale et l'atelier sud. Le bâtiment de la machine à vapeur (avec les cheminées) est détruit dans les années 1930, au moment de l'électrification du site. L'activité drapière périclite à cette époque ; l'usine est rachetée en 1943 par Roger Flament, puis en 1946 par Gaston Ferrand, menuisier. L'aile orientale est cédée en 1950 à la Société Caoutchoutière de l'Hérault (SOCAH) qui y installe ses bureaux. Actuellement, une partie des bâtiments est encore occupée par cette entreprise, le reste a été transformé en logements. La partie occupée par la menuiserie est désaffectée.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Grès ; moellon ; enduit ; grès ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré ; 2 étages de soubassement

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans croupe

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; achetée

Commentaire descriptif de l'édifice

La manufacture, située sur la rive gauche du Rhônel, comprend plusieurs corps de bâtiments organisés autour d'une cour centrale, selon le modèle mis en évidence à Louviers, Elbeuf ou Sedan (manufactures construites sur de longues parcelles rectangulaires, avec en fond, donnant sur l'eau, la teinturerie et la dégraisserie, une cour au centre, deux ailes d'ateliers et, sur la rue, la maison de maître avec les magasins). Cependant, les extensions successives rendent ce modèle plus difficile à percevoir que sur l'ilôt voisin (n°4 rue Frégère), la cour ayant pratiquement disparu. Le front bâti le long de la rue Frégère, d'environ 50 mètres, est également moins homogène, en raison notamment de la partition initiale en deux propriétés distincts. On retrouve néanmoins l'organisation, en travées, des ouvertures à arcs surbaissés. Les entrées desservant ce bâtiment, dévolu au logis et magasins (notamment magasin à indigo), ont fortement été remaniées.Les corps de bâtiments latéraux ont servi d'ateliers (salles des métiers et teinturerie). L'aile orientale (la mieux conservée) se singularise par ses 4 niveaux (dont 2 étages de soubassement) et les nombreuses ouvertures percées dans la façade sur cour et le mur-pignon donnant sur le Rhônel. Sur les 12 travées de la façade sur cour, les 9 travées méridionnales présentent des ouvertures plus resserrées et plus étroites (vraisemblablement une extension datant des années 1840-1850). L'aile lui faisant face a connu des aménagements successifs dont la dernière extension, un bâtiment en retour d'équerre (réaffecté en menuiserie et actuellement désaffecté), finit par clore la cour dans sa partie sud. Sur deux niveaux, ses ouvertures reprennent le module étroit et resserré de l'aile orientale. Cet ilôt se caractérise par ses baies, nombreuses et régulières, surmontées d'arcs surbaissés, par ses toitures à croupes, bordées de génoises et recouvertes de tuiles canal.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté ; restauré

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Atelier de fabrication

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2012

Date de rédaction de la notice

2012

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Caliste Lisa

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Vue d'ensemble de la manufacture, depuis le sud-ouest.
Vue d'ensemble de la manufacture, depuis le sud-ouest.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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