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Plateforme ouverte du patrimoine

Centrale hydroélectrique de Truscas

Désignation

Dénomination de l'édifice

Centrale hydroélectrique

Appellation d'usage

Truscas

Titre courant

Centrale hydroélectrique de Truscas

Localisation

Localisation

Hérault (34) ; Avène ; 8 (R. D.)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Hérault

Canton

Lunas

Lieu-dit

Truscas

Adresse de l'édifice

8 (R. D.)

Références cadastrales

1827 C 873 à 876 ; 2012 C 566, 931, 933, 941, 942

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Orb (l')

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1905 ; 1961

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par source

Description historique

Le projet d'installation d'une usine hydroélectrique sur la rivière de l'Orb voit le jour en 1903. Les travaux sont exécutés au nom de la Société biterroise de Force et Lumières à partir de 1904, pour une mise en service en 1905. L'usine est édifiée pour alimenter en électricité les communes de Ceilhes, d'Avène et du Bousquet d'Orb. Cette installation comprend un barrage sur l'Orb au lieu-dit La Rode Basse, les conduites d'amenée installées sur la rive droite jusqu'au lieu-dit Truscas où sont construits une usine avec salle des machines, hangar à charbon et poste de transformation ainsi qu'une maison pour les mécaniciens. A l'origine, les turbines hydrauliques sont suppléées, durant les deux mois de l'été, par un groupe électrogène à vapeur (turbo-alternateur Parson et cheminée détruits). Trois nouvelles génératrices sont installées à la fin des années 1920 (deux portent la date de 1926 et la troisième, de 1928). Electricité de France prend la gestion de la centrale à partir de 1946. A cette époque, des travaux sont menés pour moderniser les équipements : installation de servomoteurs au niveau des vannes de pied de la conduite forcée en 1949. En 1961, un nouveau logement est construit à l'entrée de l'usine. Une seconde campagne de modernisation a lieu entre 1984 et 1988 avec la motorisation des vannes de la prise de d'eau, la réfection d'une partie de la conduite forcée, le remplacement des régulateurs de vitesse des génératrices, le changement des transformateurs en lien avec la modification du poste électrique (suppression du poste électrique extérieur). L'arrêté d'autorisation est renouvelé en 1988 au profit d'EDF. En 2010, un dégrilleur automatique (constructeur HPI) est installé à l'entrée de la partie souterraine du canal d'amenée. Il est prévu, en 2013, d'automatiser les vannes de la prise d'eau. Avec un débit moyen annuel de 5,07 m3/s et un débit réservé compris entre 0,15 et 0,4 m3/s ainsi qu'une hauteur de chute de 49,13 m, la prise d'eau alimente 3 groupes turbo-alternateurs (turbines Francis à axe horizontal, constructeur Neyrpic-Beylier et Piccard Pictet à Grenoble, alternateurs de la société d'électricité Alioth, transformateurs Alsthom) produisant annuellement 8 giga-watts (soit 1,6% de l'électricité produite en Languedoc-Roussillon) avec un débit maximum turbinable de 3,60 m3/s. Les groupes turbo-alternateurs conservent l'accouplement mécanique d'origine, entraîné au moyen d'une corde.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile creuse ; tuile mécanique

Description de l'élévation intérieure

2 étages carrés

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie électrique ; produite sur place ; turbine hydraulique

Commentaire descriptif de l'édifice

La centrale hydroélectrique de Truscas comprend plusieurs ouvrages : un barrage (barrage déversant en pierre de taille et mortier de chaux, de forme courbe, de 1,83 m de hauteur, comportant deux vannes de chasse et 3 vannes de prise) édifié à l'aval du confluent de l'Orb et du Coural, un canal d'amenée à ciel ouvert de 327 m de long (bajoyers maçonnés), une galerie souterraine de 2 km comportant deux pont-aqueducs pour le franchissement des ruisseaux del Bouch et du Parroujo, un bassin de mise en charge de la conduite forcée (avec vanne de tête et déversoir) ainsi qu'une conduite forcée en métal et en béton de 587 m de long (avec trois vannes de pied, constructeur Neyret-Beylier). L'usine, construite en moellons et mortier de chaux, occupe une surface de 400 m². La salle des machines abritent les trois groupes turbo-alternateurs et le poste électrique (transformateurs au rez-de-chaussée et disjoncteurs au premier et second étages). Elle est équipée d'un pont-roulant électrique, de 10 m de portée, pour l'entretien des groupes. Elle se prolonge, à l'ouest par l'ancien local de stockage du charbon, servant aujourd'hui d'atelier de réparation. Sa façade nord est marquée par un avant-corps d'où partent les deux lignes de 20 kv. Sa façade sud est percée de quatre larges baies plein-cintre, soulignées par des encadrements en brique. Les eaux turbinées sont restituées à l'Orb via un canal de fuite de 50 m de long.

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Machine énergétique

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2012

Date de rédaction de la notice

2012

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Caliste Lisa

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Avant-corps de la façade nord servant au départ des lignes.
Avant-corps de la façade nord servant au départ des lignes.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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