POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Moulin à blé et usine textile Fourcade, puis filature et usine d'apprêt des étoffes Miquel, puis Rouanet, puis usine de teinturerie Roudière, actuellement logement

Désignation

Dénomination de l'édifice

Moulin à blé ; usine textile ; filature ; usine d'apprêt des étoffes ; usine de teinturerie

Appellation d'usage

Usine textile Fourcade, puis Miquel, puis Rouanet, puis Roudière

Destination actuelle de l'édifice

Logement

Titre courant

Moulin à blé et usine textile Fourcade, puis filature et usine d'apprêt des étoffes Miquel, puis Rouanet, puis usine de teinturerie Roudière, actuellement logement

Localisation

Localisation

Hérault (34) ; Saint-Pons-de-Thomières ; Narbonne (avenue de)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Hérault

Canton

Saint-Pons-de-Thomières

Adresse de l'édifice

Narbonne (avenue de)

Références cadastrales

1834 F 113 à 116 ; 2014 AD 337 à 339

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Jaur (le)

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; logement de contremaître ; cheminée d'usine ; bief de dérivation

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

18e siècle (?) ; 3e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle

Description historique

Lors de la première levée cadastrale, en 1834, le bâtiment implanté sur la rive gauche du Jaur fait partie d'un ensemble bien plus vaste, appartenant à Denis Fourcade, marchand de draps à Saint-Pons. Il est alors occupé par un moulin à blé et un atelier, vraisemblablement dédié à la confection des draps de laine. En 1844, l'ensemble passe aux mains de Victor Fourcade, connu comme négociant à Saint-Chinian. De 1852 à 1898, le bâtiment appartient à la famille Miquel qui le transforme, vers 1867, afin d'y installer une filature et des apprêts et donne à l'usine sa physionomie actuelle. A la fin du 19e siècle, elle est achetée à Joseph Miquel par Louis Rouanet, filateur à Saint-Pons, qui l'équipe d'un nouveau moteur hydraulique au début des années 1920. A cette époque, l'usine passe aux mains d'un industriel mazamétin, Jean Cèbe, qui la loue à son gendre, Hippolyte Roudière, afin d'y pratiquer le « lavage de laines de peaux », en lien avec les activités du centre de délainage voisin. L'usine est alors agrandie, côté Jaur, fermant le bâtiment à l'origine en U, la nouvelle aile étant dédiée au délainage et lavage des laines. Situé au milieu de la ville, cette activité très polluante, notamment à cause des odeurs dégagées par la fermentation des peaux dans des étuves afin de séparer la laine de la peau, ne connaît pas de suites.Devenu propriétaire de l'usine à partir de 1938, Hippolyte Roudière y implante un atelier de teinture dès 1947, activité qui prend le pas sur la filature à partir des années 1950. L'usine travaille alors à la teinture des draps pour l'armée, puis, sous la direction de Jean Roudière, tire ses commandes des industriels de Labastide-Rouairoux. A partir des années 1970, la teinturerie connaît une période prospère grâce au succès du fil six couleurs dont les commandes proviennent essentiellement de l'entreprise Houard de Labastide. La gestion passe aux mains d'une coopérative ouvrière entre 1975 et 1985, date de cessation de l'activité et de liquidation de l'entreprise. L'ensemble du matériel ainsi que les chaudières sont alors vendus. Depuis, le rez-de-chaussée du bâtiment de la filature des apprêts, puis atelier de teinture, est occupé par des garages tandis que le bâtiment qui lui fait face, ancien atelier de filature et forge, a été reconverti en logements. Le couronnement de la cheminée a été démoli en 2005.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Marbre ; moellon ; enduit ; ardoise ; essentage d'ardoise

Matériaux de la couverture

Tuile creuse ; ciment amiante en couverture

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; 2 étages carrés

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans croupe

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique ; énergie thermique ; produite sur place

Commentaire descriptif de l'édifice

Les trois ailes de l'ancien atelier de filature et apprêts, devenu teinturerie, s'organisent selon un plan initial en U. Construites en moellons de marbre recouverts d'un enduit, avec un étage de soubassement et un étage carré, elles sont surmontées d'une toiture à longs pans avec croupes, couverte de tuiles canal. La façade principale de l'usine, au nord, est rythmée par 11 travées percées de baies rectangulaires dont les encadrements sont taillés dans le marbre rose de Saint-Pons. Un de ces encadrements portant une clé saillante pourrait être un vestige de l'atelier Fourcade. La façade orientale, dont les baies sont aujourd'hui murées, est recouverte d'un essentage d'ardoise. Dans le prolongement de l'aile ouest, la salle de la chaudière est surmontée d'une cheminée en briques, haute de 15 m, marquée à sa base d'un bourrelet de briques reposant sur un massif en marbre. Les agrandissements de part et d'autre de la cheminée, aménagés pour abriter la chaudière à mazout et les installations du délainage, puis celles de la teinturerie, sont en rez-de-chaussée et couverts d'un toit en Everite. En fermant le plan initial en U, une cour intérieure, aujourd'hui couverte, a vu le jour au centre de cet ensemble occupant environ 1600 m². Le canal d'amenée pénètre dans l'angle nord-ouest de l'atelier, pour y atteindre le moteur hydraulique, le canal de décharge sortant au niveau des chaudières et le canal de fuite, à l'extrémité sud-est de l'atelier. De l'autre côté du chemin de desserte de l'usine, un bâtiment de plan rectangulaire avec une aile en retour d'équerre, ayant abrité atelier, forge et logement patronal présente, lui aussi, une façade ordonnancée. Le chemin de desserte abouti à des jardins ayant appartenu à l'ensemble Fourcade.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Machine énergétique ; cheminée d'usine

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2013

Date de rédaction de la notice

2013

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Caliste Lisa

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Vue générale de l'usine Fourcade, puis Roudière, depuis nord-est.
Vue générale de l'usine Fourcade, puis Roudière, depuis nord-est.
(c) Inventaire général Région Occitanie
Voir la notice image