Moulin
De Brail, actuellementd'Alger
Maison
Moulin de Brail ou d'Alger, actuellement maison
Occitanie ; Hérault (34) ; La Livinière
Pays Haut Languedoc et Vignobles
Saint-Pons-de-Thomières
Moulin d'Alger
2017 B 3
Isolé
Cesse (la)
Bief de dérivation ; remise agricole ; écurie ; fenil
2e quart 19e siècle
Le moulin a probablement été construit vers 1820 par le meunier Jean Brail (aucun bâtiment n’apparaît sur le cadastre napoléonien). En mai 1833, le moulin est affermé par Pierre Brail et la veuve de Jean Brail au meunier François Cayla, lui-même frère de Basile Cayla, meunier au moulin de Monsieur à Cesseras. Les descendants de Jean Brail exploitent ensuite à leur tour le moulin. La liste des moulins à farine du département de l'Hérault, dressée entre le 31 décembre 1892-3 janvier 1893, indique que le moulin est exploité par Pascal Brail, qu’il fonctionne avec une paire de meules et que sa valeur locative est de 210 francs. En 1902, sa puissance de rendement en farine est de 400 kg, son stock de blé minimum est de 1500 kg et son stock minimum de farine de 1200 kg. Le moulin fonctionne sans discontinué jusqu'à la la guerre de 1914-1918, période à laquelle il cesse son activité. La famille Brail, reconvertie dans l’agriculture après l'arrêt du moulin, y habite jusque dans les années 1960. Le bâtiment et ses annexes, transformés en résidence secondaire, n’ont aujourd’hui plus de vocation industrielle, artisanale ou agricole.
Grès ; moellon ; enduit
Tuile creuse
2 étages de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage de comble
Toit à longs pans
Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique
Le moulin est implanté sur la rive droite de la Cesse, au nord de la commune. Il est distant de 8,7 km du bourg de La Livinière et de 1,5 km du hameau de Saint-Julien-des-Meulières. Ce bâtiment, de plan rectangulaire, possède un avant-corps à l'est. L'édifice est construit en moellons de grès et compte cinq niveaux : deux étages de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. Les élévations sont percées d'ouvertures rectangulaires, excepté sur la façade nord-est où l'on observe deux baies à arc segmentaire en brique ainsi qu'une porte également à arc segmentaire. Le premier étage de soubassement est constitué de deux chambres hydrauliques en partie comblées par le limon, toutes deux équipées de canons de sortie d'eau. A droite, la chambre conserve un axe et une roue horizontale en bois, à l'état de vestiges. Les autres niveaux n'ont pu être visités. L'eau était acheminée par un béal dont on perd la trace environ 400 mètres en amont du moulin, à la confluence avec le ruisseau de l'Aygue Blanche. Ce bief maçonné par endroit, creusé dans la roche à d'autres, adopte une pente plus importante peu avant le moulin. La trace d’une martellière en amont d’un pré laisse supposer que le bief a également servi a l’irrigation de prés. L'absence de documents figurés anciens et les réaménagements du site ne permettent pas de restituer les aménagements hydrauliques au contact direct du moulin. Le béal semble aboutir à une chute d'eau haute de deux étages contre la façade nord du moulin, mais cet emplacement ne semble pas cohérent avec l'emplacement des canons à eau des chambres hydrauliques. Il est donc probable qu'un réservoir était aménagé contre la façade ouest, hypothèse étayée par la présence d'un contrebutement sur la façade opposée. L'eau s'écoulait contre la façade est dans un petit bassin maçonné, avant de rejoindre le lit de la rivière par un canal de fuite souterrain.
Propriété privée
2020
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Pays Haut Languedoc et Vignobles
2021
Orengo Karyn
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.134