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Plateforme ouverte du patrimoine

Moulin de la Barthe

Désignation

Dénomination de l'édifice

Moulin

Appellation d'usage

De la Barthe

Titre courant

Moulin de la Barthe

Localisation

Localisation

Occitanie ; Hérault (34) ; Siran

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Pays Haut Languedoc et Vignobles

Canton

Saint-Pons-de-Thomières

Lieu-dit

Boutenague

Références cadastrales

2021 AN 120 ; 1817 H 307, 308

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Ognon (l')

Partie constituante non étudiée

Bief de dérivation ; réservoir

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Fin du Moyen Age ; Temps modernes

Description historique

Un moulin sur la rivière Ognon à Siran est cité dès 1104, à l’occasion de la donation par deux frères de leur alleu à l’abbaye Saint-Victor de Marseille. En 1522, le compoix de la commune mentionne trois moulins à blé sur le même cours d'eau : le premier appartient en indivision à plusieurs membres de la famille Locamus (il s'agit du moulin dit "de Siran"), le second à Bernat Promilhac et le troisième à Peyre d'Auxilho. Le moulin de la Barthe n'est explicitement mentionné qu'à partir de 1605 ; il appartient alors à Monsieur de la Barthe et est équipé de deux paires de meules. En 1630, il est déclaré parmi les biens de Thimothée d'Averoux. Il appartient en 1700 à Blaise Barrès, conseiller du roi, vérificateur et rapporteur des défauts en la cour royale du Minervois, puis en 1754 à son fils Charles Barrès de Labarthe. Ces derniers arrentent le moulin tout au long du XVIIIe siècle (notamment aux meuniers Joseph Sire, Pierre Ouradou et Etienne Tarbouriech). A cette époque, le moulin ne fonctionne plus qu'avec une seule paire de meules.Un bail d’afferme contracté en 1722 entre Charles Barres de la Barthe et Pierre Ouradou meunier de Saint Amans permet d'en connaître les conditions d’exploitation : le bail est conclu pour six ans durant lesquels le meunier sera chargé de l’exploitation du moulin et d’une vigne. L’entretien du moulin et de la chaussée incombent à ce dernier, exceptés les grosses réparations et le remplacement des meules, à la charge du propriétaire. Celui-ci se réserve le droit d’utiliser l’eau du béal nécessaire à l’arrosage de son pré, mais il ne pourra en prendre qu’une fois par semaine en période de faible débit d’eau (le samedi à partir de 17 heures jusqu’au dimanche même heure). Le moulin est figuré sur le cadastre napoléonien de la commune établi en 1817, avec son réservoir, son bief et son canal de fuite. Il appartient alors à François Latenay, bourgeois de Siran (les familles Barres et Latenay s’allient dans la seconde moitié du XVIIIe siècle). Il est vendu au meunier Jean Gally en 1829, puis à Joseph Rouanet en 1846. Le moulin a probablement été abandonné dans la seconde moitié du XIXe siècle ; il n’en subsiste aujourd’hui que deux chambres hydrauliques ainsi qu’une partie du réservoir. L’une des chambres hydrauliques conserve une porte et un arc clavé, qui paraissent dater de la fin du Moyen Âge.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Grès ; moellon ; calcaire ; moellon

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol

Typologie du couvrement

Voûte en berceau plein-cintre

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique

Commentaire descriptif de l'édifice

Le moulin de la Barthe se situe au sud de la commune de Siran, à 1,3 km du centre du bourg. Il est installé dans une zone de plaine à 90 mètres d’altitude, sur la rive droite de l’Ognon. Les aménagements hydrauliques ont disparu mais sont restituables grâce au plan cadastral napoléonien. La prise d’eau était située 600 mètres en amont du moulin. Après avoir formé un coude, le bief d'une longueur de 750 mètres aboutissait à un grand réservoir de forme allongée, situé au sud-ouest du moulin. Quelques mètres avant le réservoir, un embranchement permettait de dériver l'eau au sud du moulin, utilisé à la fois comme déversoir et comme canal d'irrigation. Ce bief secondaire rejoignait le canal de fuite à l’est, qui se prolongeait sur 500 mètres avant de rejoindre le cours de l'Ognon. Le moulin est de plan carré. Seules les chambres hydrauliques sont conservées. Il s'agit de deux salles de plan rectangulaire, en sous-sol, voûtées en berceau plein cintre.Le mécanisme du moulin a entièrement disparu.

État de conservation (normalisé)

Vestiges

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Date de rédaction de la notice

2021

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Orengo Karyn

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.137

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Grande chambre hydraulique, vue depuis l'entrée nord.
Grande chambre hydraulique, vue depuis l'entrée nord.
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Pays Haut Languedoc et Vignobles
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Extrait du plan cadastral napoléonien [1817], section H de Boutenague.
Extrait du plan cadastral napoléonien [1817], section H de Boutenague.
(c) Archives départementales de l'Hérault
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Extrait du plan cadastral actuel [2021], section AN, échelle 1 : 3500.
Extrait du plan cadastral actuel [2021], section AN, échelle 1 : 3500.
(c) Ministère de l'Action et des Comptes publics
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Vue générale depuis l'ouest.
Vue générale depuis l'ouest.
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Pays Haut Languedoc et Vignobles
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Grande chambre hydraulique, vue depuis l'entrée sud.
Grande chambre hydraulique, vue depuis l'entrée sud.
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Pays Haut Languedoc et Vignobles
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