Maison ; musée
Musée de la mer ; maison de villégiature balnéaire
Dite Villa Bric à Brac
Musée de la mer, Maison de villégiature balnéaire dite villa Bric à Brac, 17, 19 avenue George V (Dinard)
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Dinard ; 17, 19 avenue George V
Côte d'Emeraude
Dinard
George V (avenue) 17, 19
1982H 100, 101, 102, 103
En ville
Cour ; jardin ; terrasse en terre-plein ; logement ; bassin ; laboratoire
3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
1860 ; 1935
Daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Faber Lyona (commanditaire) ; Hamilton Robert (commanditaire)
Villa construite en front de mer sur la promenade au Clair de lune en 1860 pour Lyona Faber. De cette première construction subsiste une partie du gros oeuvre. Le logis a été plusieurs fois agrandi et surélevé entre 1872 et 1879, dont une importante augmentation par Robert Hamilton. Ses inititiales sont encore visibles dans un cadre intégré dans la partie haute de la façade sur jardin. Appropriation par la commune en 1923 de la villa, afin d'éviter une spéculation immobilière sur un site dit universellement connu pour le pittoresque de ses plantations et bâtiments qui en font un des sujets les plus répandus de la publicité dinardaise. Aliénation de la villa au muséum d'histoire naturelle en 1935 et création par l'architecte Yves Hémar d'un musée de la mer, d'un aquarium et d'un laboratoire maritime avec bassin extérieur. Un logement d'accueil aux scientifiques est également construit en 1935 plus au nord de la parcelle. Cette station maritime dépend du laboratoire de biologie des invertébrés du Muséum national ; les travaux de recherche effectués ont surtout permis d'analyser la composition de la flore et de la faune de la Rance. Statue d'Eve par Auguste Guitton, datée de 1875, sur la terrasse sur mer.
Granite ; moellon
Zinc en couverture
2 étages de soubassement ; 1 étage carré
Élévation à travées
Terrasse ; toit à longs pans ; toit polygonal ; croupe ; pignon couvert
Escalier de distribution extérieur : escalier droit ; escalier intérieur : escalier de type complexe, en charpente
. Le logis construit pour Lyona Faber était composé d'un étage de soubassement, d'un rez-de-chaussée avec un étage habitable. Plusieurs corps de bâtiments couverts d'une toiture à longs pans et croupes latérales s'articulaient autour d'un escalier demi-hors-oeuvre. Agrandissement et surélévation d'un étage carré par la famille Hamilton et couverture avec un toit en terrasse bordé par de faux créneaux. Nouvelle distribution du logis correspondant à la distribution actuelle : l'entrée est aménagée au niveau supérieur sur l'aile sud agrandie. Les niveaux étant ainsi répartis : 2 étages de soubassement, un rez-de-chaussée et un étage de comble. Le laboratoire maritime de plan semi-circulaire avec terrasse panoramique est en relation à partir du 1er étage de soubassement avec la partie nord de la villa qui devient une partie constituante du musée de la mer.
Ferronnerie ; sculpture ; céramique
Eve ; poisson ; coquille Saint-Jacques ; buste ; ancien testament ; scène de la vie rurale
Sujet : eve, support : terrasse sur mer ; sujet : poissons, support : grilled'entrée de l'aquarium ; sujet : coquilles saint-jacques, support : en encadrement de la porte d'entrée de l'aquarium ; sujet : buste de robert mond, bienfaiteur, support : entrée de l'aquarium ; sujet : scènes de la vie rurale, fables de la fontaine et scènes bibliques, support : céramique des cheminées.
Le Muséum de Dinard : une métaphore maritime. . Situé sur le parcours de la promenade au Clair-de-lune, entre les deux débarcadères de Dinard, le laboratoire maritime offre aux visiteurs de passage une halte agréable et éducative. Il regroupe dans des bâtiments anciens (la villa Bric-à-Brac), et nouveaux des équipements de recherche, des logements, un aquarium et un musée de la mer contenant divers représentants de la faune marine et des documents sur les expéditions du Pourquoi Pas ? du commandant Jean Charcot.. L´accès y est signalé depuis la digue-promenade par une porte en plein cintre située dans les soubassements du Muséum. Elle est encadrée de deux plaques commémoratives qui rappellent les noms des membres bienfaiteurs et des personnalités de l´époque lors de l´inauguration du bâtiment le 29 juin 1935. . Le programme multidisciplinaire imposé à l´architecte Yves Hémar, qui vient de construire le yacht-club sur le quai de la Perle à Dinard, est contemporain et similaire de celui de Biarritz réalisé par les architectes J. Hiriart, F. Lafaye et R. Laccourreye. S´y retrouvent les mêmes conditions : la direction du Muséum d´histoire naturelle, une implantation littorale d´exception sur un site de falaise et le désir de faire du bâtiment un belvédère face à la mer. A Dinard, comme à Biarritz, la construction nouvelle est couverte d´une terrasse formant une promenade publique.. Véronique Orain.. . . L´origine anglaise de la station : la villa Bric à Brac. . Les origines anglaises de Dinard, bien connues par les archives et la présence d'une véritable colonie britannique issue de Dinan et d'Avranches dès le milieu du XIXe siècle, expliquent en partie la configuration première de la station ainsi que celle de plusieurs villas. Les vues anciennes du quartier de Bric à Brac, au dessus de l'anse du Prieuré, celles du Bec de la Vallée, montrent ces premières maisons anglaises, accrochées au dessus de la falaise. Ce modèle, strictement importé d'Outre-Manche, qu'il soit de plan massé ou à plusieurs corps librement agencés, pourvus de pans coupés percés de baies, permettant une meilleure vue sur mer, est reconnaissable à son absence totale de décor et à ses toitures à faible pente en zinc, forme tout à fait étrangère au goût français. Emprunté aux châteaux anglais du XVIIIe siècle, il rappelle également les maisons anciennes de Jersey et de Guernesey, avec lesquelles on sait par ailleurs que la colonie britannique de Dinard avait des liens. Cette architecture pratique et austère est encore aisément identifiable dans la villa Bric-à-brac, construite en 1860 par Lyona Faber, que sa 'castellisation' discrète vers 1875 par Robert Hamilton a très peu modifiée. Cette villa, parfaite illustration du goût anglais, a, chose rare, gardé son décor intérieur d'origine, lui-même pure importation sur le continent d'un intérieur anglo-saxon contemporain. Cet exemple, aujourd'hui unique dans son état de conservation, est en réalité le reflet d'un aspect méconnu de la station à ses origines, qui eut une influence certaine sur le goût balnéaire de la côte d'Emeraude. L´aménagement de Bric-à-brac, purement anglais, avec son escalier à développement complexe, sa salle de réception couverte d'une charpente apparente lambrissée ses cheminées plaquées de carreaux de céramique illustrant des scènes bibliques ou champêtres, ses miroirs dressoirs, semble droit sorti d'un recueil de Wiliam Morris et illustre parfaitement l'esthétique du mouvement Arts and Crafts. . . Jean-Jacques Rioult.
Propriété publique
1996
(c) Inventaire général
1997
Orain Véronique
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35