Maison
Maisons sur la commune de Dinard
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Dinard
Côte d'Emeraude
4497 bâti INSEE ; 1401 repérées ; 85 étudiées
19e siècle ; 20e siècle
L'enquête sur le terrain a permis de repérer 1400 maisons sur la commune de Dinard datées entre 1840 et 1940. Un repérage approfondi a été effectué sur les zones côtières tandis que dans les zones rurales et périphériques n'ont été retenues que les demeures dites de villégiature où s'y rapprochant par leurs caractéristiques architecturales. Sur l'ensemble de ce corpus seulement 10% des maisons sont bâties en front de mer, contre 80% en ville. Ces chiffres expliquent notamment les tailles moyennes et petites des parcelles révélatrices d'un tissu urbain assez dense. Néanmoins certaines villas avec vue sur mer bénéficient d'un vaste terrain. Le matériau utilisé est majoritairement le granite exploité vraisemblablement sur place puisqu'une carrière y est mentionnée au siècle dernier au Tertre du Villou. La brique est employée comme matériau de second oeuvre, en encadrement de baies ou pour des effets décoratifs, en corniche ou en bandeau horizontal de séparation des étages. Seulement 18% des maisons sont recouvertes, totalement ou partiellement, d'un enduit parfois peint. L'ardoise reste le matériau traditionnel de couverture puisque seulement quelques cas isolés de toiture en tuile ont été recensés. D'une façon générale, les maisons de villégiature ont une silhouette assez développée en hauteur, accentuée par un jeu de toiture qui peut-être complexe. Plus de 30% des maisons possèdent un rez-de-chaussée surélevé. A la complexité des niveaux dus aux différents types d'implantation des terrains s'ajoute la multiplication des ouvertures. Par désir de profiter de la mer ou du jardin environnant, de nombreux balcons, bow-windows et parfois des oriels constituent des espaces de transition entre l'intérieur et l'extérieur. Les façades peuvent être également animées (25%) par de nombreux décrochements ou des pignons qui donnent à certaines d'entre elles des allures de chalets, surtout lorsqu'elles ont gardé leurs aisseliers décoratifs. L'ornementation des façades est assez peu fréquente et n'est en rien proportionnelle à la taille de la maison. Le décor touche à peine 8% des édifices et sert parfois à égayer une maison un peu austère. Quelques poteries normandes des années 1920 1930 ont été également recensées et témoignent de leur relative diffusion. Les maisons de Dinard du Second Empire, comme dans beaucoup d'autres stations balnéaires, font appel aux styles du passé à travers la multiplicité des références architecturales. On s'aperçoit néanmoins que les véritables pastiches sont rares et ne concernent généralement qu'une façade. La tendance est ici, comme ailleurs, à l'éclectisme. Une influence anglaise peut être également décelée dans certaines maisons dont les villas Miramar et Castelmar situées avenue Georges V. Quelques maisons de style régionaliste apparaissent vers 1925 et reflètent l'influence de quelques architectes, dont Yves Hémar et Emile Guisnel, sur la commande privée.
1996
(c) Inventaire général
1998
Orain Véronique
Dossier collectif
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35