Usine métallurgique
Usine métallurgique dite forges de Brécilien, puis forges de Paimpont, les Forges (Paimpont)
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Paimpont
Ille-et-Vilaine
Plélan-le-Grand
Forges (les)
1998AT 20-34, 113-116 ; 1998 AV 120-203
Isolé
Aff (l');un affluent d)
Laminoir ; haut fourneau ; atelier de fabrication ; bassin de retenue ; digue ; logement patronal ; logement d'ouvriers ; chapelle ; cantine ; maison ; martinet ; fenderie ; maison ; forge
16e siècle ; 3e quart 17e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle
1653 ; 1779 ; 1831 ; 1832 ; 1842
Daté par source ; porte la date ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
L'établissement industriel est à cheval sur deux communes ; Paimpont réunit le plus grand nombre d'édifices, notamment le laminoir en ruine mais surtout le village constitué d'un ensemble de logements, cependant que Plélan-le-Grand conserve, outre la cantine et la maison dite de l'Évêché, les emblématiques hauts-fourneaux et la fonderie. Les forges de Paimpont sont créées en 1653 par Jacques de Farcy et François d'Andigné après avoir acquis une partie du fief de Brécilien. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les forges ne connaissent pas de modification majeure dans leur structure. Vers 1800, elles fabriquent en moyenne, avec la méthode wallonne, 500 t de fonte et 360 t de fer. Autour de 1820, afin de lutter contre la concurrence étrangère, les forges de Paimpont entament une phase d'agrandissement et de modernisation basée sur l'emploi de la houille et sur la technique de fabrication anglaise. Ce tournant technologique se matérialise, en 1831, par la construction d'un laminoir à quatre fourneaux à réverbère, trois paires de cylindres et un atelier de moulerie avec deux fours à réverbère. Alors que l'établissement connaît son apogée durant les années 1850-1860, où la production triple, le déclin se fait rapidement sentir. Les hauts fourneaux sont éteints en 1866. L'activité reprend de 1872 à 1884. En 1873, M. Lévêque, armateur nantais, achète l'usine dont les descendants sont les actuels propriétaires. Seul subsistera jusqu'en 1954 un atelier de construction mécanique. L'activité industrielle des forges de Paimpont se répartit sur quatre sites. Le principal, situé à proximité de l'étang des forges, témoigne encore, par l'importance et la diversité de son architecture, du rôle prépondérant qu'il a tenu. Il comprend divers bâtiments industriels notamment les hauts fourneaux datant de 1832 et 1842, les logis du maître des forges et du personnel, ainsi que les écuries. La fenderie, seconde unité située à 800 m en amont, est mentionnée dès 1692. Après avoir abrité un moulin à céréales, elle est réhabilitée en scierie, puis aujourd'hui en gîte rural. En plus de la fenderie, le site comprend un four de chaufferie, une halle et le logement du fendeur. Un troisième établissement composé d'une forge et d'un martinet, au lieu-dit les Forges Basses, est édifié en 1779 afin d'assurer les commandes liées à la guerre d'Indépendance des États-Unis. Au milieu du XIXe siècle, un atelier de machines agricoles y est construit. La dernière unité, située à la Secouette, à 1100 m en aval du site principal, se compose d'une forge, aujourd'hui utilisée comme remise d'une résidence secondaire. Dès 1836, une machine à vapeur, qui développe 90 ch, vient compléter le système hydraulique ; l'usine en possédera deux de 1856 à 1861 pour l'exhaure des minières et le fonctionnement d'un marteau-pilon. En 1815, les forges emploient 430 personnes dont 60 sédentaires. Marina Gasnier en 1998 à l'occasion du repérage du patrimoine industriel en Ille-et-Vilaine.
Grès ; schiste ; calcaire ; brique ; moellon
Ardoise
. . Site très étendu alimenté par sept étangs. Dans un état de conservation médiocre, les quelques bâtiments subsistant à l'état de vestiges sont laissés à l'abandon et sont fortement menacés. Les hauts fourneaux, toujours en place, reposent sur une base très instable. Le laminoir est dans un état de ruine très avancé. . L'ensemble du village, comprenant logements d'ouvriers, écurie, logis du garde général près de l'ancienne chapelle, château et nouvelle chapelle, a été très remanié : de nouveaux bâtiments ont été édifiés, d'anciens ont été détruits. La majeure partie des logements d'ouvriers, à un étage de comble, construits en schiste, sont couverts d'un toit à longs pans en ardoise. . L'ancienne chapelle (du XVIe siècle), à un étage de comble, présente un toit en pavillon en ardoise surmonté d'un lanternon avec toit à l'impériale. La nouvelle chapelle, datée de 1877, offre un plan allongé avec abside ; elle est couverte d'un toit à longs pans à pignon découvert sur la façade antérieure et à croupe ronde du côté de l'abside. . Le logis patronal possède cinq travées de deux niveaux et un appareillage mixte à assises régulières en schiste et en calcaire. . . Le site de l'ancienne fenderie, réhabilité en gîte, a conservé trois corps de bâtiment en schiste et un quatrième corps en retour : il s'agit du bâtiment des machines construit en assises alternant grès et schiste et ayant conservé une partie de la cheminée d'usine en brique.. . Énergie : hydraulique ; produite sur place ; énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; achetée.
Désaffecté
inscrit MH
Les parties suivantes situées à Plélan-le-Grand et Paimpont, sections YL, AT, AV, parcelles 127, 128, 129, 22, 23, 24, 26, 27, 113, 114, 115, 116, 193, 194 : la moulerie, les 2 hauts fourneaux, le laminoir et la digue en totalité, les façades et toitures de l'ancienne cantine, de la maison dite de l'évêché, des bureaux, du logis du maître des forges, des logements ouvriers, des garages et remises, du chenil, de la maison du garde général, des écuries, de l'ancienne chapelle Saint-Eloi et de la nouvelle chapelle.
Propriété privée
1982
(c) Inventaire général
2000
Le Louarn Geneviève ; Gasnier Marina
Dossier avec sous-dossier
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