Mine
Mine de plomb argentifère
Mine de plomb argentifère de Pont-Péan
Mine de plomb argentifère de Pont-Péan, la Mine (Pont-Péan)
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Pont-Péan
Autrefois sur commune de : Saint-Erblon; oeuvre située en partie sur la commune
Ille-et-Vilaine
Bruz
Mine (la)
1998AH 108, 134, 135, 137, 138, 155, 179, 184, 186, 202 à 210, 216 à 219, 365 ; Pont-Péan : 1990 AK 377 à 379, 107
En écart
Seiche (la)
Bureau ; entrepôt industriel ; logement d'ouvriers ; chapelle ; logement patronal ; puits d'extraction
2e quart 18e siècle ; 4e quart 19e siècle
1730 ; 1890
Daté par source ; daté par tradition orale ; daté par travaux historiques ; daté par source
Mine de plomb argentifère concédée le 21 février 1730 au riche négociant malouin Danycan de l'Epine qui fonde la Compagnie des Mines de Bretagne et du Bourbonnais. En 1740, l'extraction s'organise plus rationnellement et le traitement métallurgique s'effectue sur place, mais il faut attendre les années 1760 pour que l'exploitation fonctionne régulièrement. La mine est confrontée à un problème récurrent lié à la nature du gîte en plaine dans des terrains régulièrement inondables situés à proximité de la Seiche. Il en résulte des menaces constantes d'effondrement des galeries obligeant à un soutènement important, ainsi qu'un coût élevé de dépenses réalisées pour assurer une fourniture correcte en énergie et de bonnes capacités d'exhaure. Malgré différentes interventions, dont celle de l'ingénieur Laurent à l'origine d'aménagements hydrauliques spectaculaires ayant permis d'atteindre 120 m de profondeur en 1794, l'exploitation se trouve une nouvelle fois confrontée à l'incapacité à résoudre ce problème technique. La mine ferme ses portes vers 1796. Après une interruption de près de cinquante ans, elle repart difficilement sous l'impulsion d'un ingénieur anglais, J. Hunt, en 1844. De 1854 à 1879, les travaux sont menés par la société en commandite pour l'exploitation de la mine de Pont-Péan. En 1880, sous l'impulsion d'E. Le Bastard et de l'ingénieur belge C. Heloy, directeur de la mine, elle se transforme en société anonyme. Ses bons résultats et la qualité des membres du conseil d'administration permettent de drainer vers la société l'épargne de nombreux actionnaires. Jusqu'au début du XXe siècle, la mine de Pont-Péan est le principal site d'extraction de plomb argentifère du territoire avec une production atteignant 200 000 t de métal. Elle cesse son activité en 1905.. En 1876, les anciennes machines d'épuisement anglaises sont remplacées par une machine Cornwall de 220 ch et une machine Cockerill de plus de 1000 ch. En 1893, mention de dix-huit machines à vapeur de 20 à 1500 ch actionnées par vingt et une chaudières à vapeur.. A la fin du XIXe siècle, la mine emploie en permanence quelque neuf cents ouvriers.
Schiste ; brique ; enduit ; moellon
Ardoise ; métal en couverture ; tôle ondulée
2 étages carrés
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; croupe
Escalier droit, en maçonnerie
Énergie thermique ; produite sur place
. Site désaffecté dont il ne subsiste que quelques bâtiments. Le plus remarquable, celui des anciens bureaux est daté de 1890. Il consiste en un bâtiment de plan rectangulaire à deux étages carrés, construit dans sa partie basse en schiste pourpre et pour les deux tiers supérieurs en briques. Rythmé par six travées de baies en plein cintre, il est flanqué à son angle nord-est d'une tour carrée dans oeuvre qui enserre un escalier en vis. La façade antérieure présente un avant-corps desservi par un escalier droit à une volée double à montées convergentes. Cet escalier repose sur un arc plein cintre qui surplombe une porte flanquée, de part et d'autre, de petites fenêtres jumelées plein cintre. L'ancien vestiaire des ouvriers, réhabilité en chapelle, construit en schiste pourpre, présente un rez-de-chaussée surmonté d'un toit à longs pans en tôle. L'ancien hôtel des mines, aujourd'hui réhabilité en maison, de plan rectangulaire, compte un étage carré couvert d'un toit à longs pans en ardoises. La façade antérieure porte l'inscription : ""Hôtel de la mine, Lelièvre, épicerie/mercerie, accepte les pensionnaires"". De l'autre côté de la route et sur le même modèle architectural, se dressent d'anciens logements d'ouvriers au plan rectangulaire, construits en schiste et en briques. Derrière les bureaux, subsistent d'anciennes halles fortement remaniées, couvertes d'enduit partiel, ainsi que quelques logements de facture modeste et le logis patronal, le château de la Clôture. Ce dernier, assez imposant, à un étage carré et un étage de comble, est enduit et couvert d'un toit en pavillon et à croupes. Les vestiges des puits des Députés, de la République et du Midi, ainsi que les round-buddles sont toujours visibles.
Établissement industriel désaffecté ; mauvais état
inscrit MH
Seuls les bureaux sont inscrits MH.
Propriété publique
1998
(c) Inventaire général
1998
Gasnier Marina
Dossier avec sous-dossier
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