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Plateforme ouverte du patrimoine

Mine de plomb argentifère de la Touche, Brais (Vieux-Vy-sur-Couesnon)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Mine

Titre courant

Mine de plomb argentifère de la Touche, Brais (Vieux-Vy-sur-Couesnon)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Vieux-Vy-sur-Couesnon

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Ille-et-Vilaine

Canton

Saint-Aubin-d'Aubigné

Lieu-dit

Brais

Références cadastrales

1983 B1

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; logement patronal ; cité ouvrière ; château d'eau ; bureau ; moulin ; magasin industriel ; silo ; maison ; immeuble de bureaux ; restaurant

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 19e siècle ; 2e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1890 ; 1927 ; 1930

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par tradition orale ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source

Description historique

Mine de la Touche exploitée dans la seconde moitié du XIXe siècle avec deux demandes de concession en 1862 et 1879. Les travaux commencent en 1880 avec l'extraction de 500 t de minerai brut. Dix ans plus tard, l'exploitation, toujours au stade des travaux de recherche, laisse augurer un avenir prometteur. En 1890, les travaux prennent de l'ampleur grâce à la création d'une société anonyme. Les galeries s'étendent sur 500 m au sud et 50 m au nord. En 1890, création du puits central équipé d'une machine à vapeur et d'un chevalement en bois. On assiste par ailleurs à la construction de plusieurs bâtiments industriels et administratifs sur le site. Suite aux difficultés rencontrées dans le traitement du minerai, la société interrompt les travaux et est dissoute en 1894. Autour de 1900, la création d'une seconde société relance l'exploitation. La mine connaît alors la période la plus faste de son histoire avec une production annuelle de 12 000 t de plomb argentifère. Pourtant, en 1907, le problème, déjà rencontré en 1894, entraîne la fermeture de l'entreprise. En 1927, la Société des Mines de Saint-Hyppolite-du-Fort, concessionnaire de la mine de plomb argentifère de Trémusson, près de Saint-Brieuc (22), permet la réouverture du site avec un renouvellement architectural privilégiant le béton et l'acier au détriment du bois et du schiste jusqu'alors employés. C'est entre 1927 et 1930 que les cités ouvrières sont construites. La crise de 1929 entraîne la troisième fermeture de l'entreprise qui tente une nouvelle ouverture en 1941, dernière période marquée par les vicissitudes de la guerre, jusqu'à sa fermeture définitive en 1951 provoquée par une brutale venue d'eau. Actuellement, les bâtiments industriels sont dans un état de ruine très avancé ou, pour la majorité, ont disparu. En 1890, mention d'une machine à vapeur de 35 ch. L'énergie hydraulique est fournie par la roue Sagebien du moulin de Brais équipé d'un câble télo-dynamique donnant son mouvement au lavoir. En 1903, une centrale électrique à gaz pauvre est installée dans la vallée. Par transformation du charbon en gaz et combustion de celui-ci, elle fournit à l'exploitation 500 V de courant continu. A partir de 1929, installation d'un double transformateur raccordant le site au réseau général d'électricité alimenté par la Compagnie rennaise du Bourbonnais en courant haute tension. En 1882, la mine emploie huit ouvriers. Dans les années 1892-1893, l'effectif dépasse la centaine et s'élève à trois cents autour de 1900.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Schiste ; brique ; béton ; enduit ; moellon ; béton armé

Matériaux de la couverture

Ardoise ; tuile mécanique

Commentaire descriptif de l'édifice

. Le silo de stockage du minerai, entièrement construit en béton armé, est toujours en place, à proximité du château d'eau. Le magasin industriel en rez-de-chaussée, construit en schiste et couvert d'un toit à longs pans fait face aux anciens bureaux. Aujourd'hui réhabilités en appartements, ils étaient abrités par un bâtiment de plan rectangulaire, à un étage carré enduit, rythmé par trois travées de baies, couvert d'un toit à longs pans en ardoises. La cité des cadres et des contremaîtres, située à proximité, s'organise en pavillons individuels pour les rangs sociaux les plus élevés et en pavillons à logement double pour les autres. L'ensemble, de facture assez modeste, respecte un module plus ou moins constant. Il s'agit d'habitations de plan rectangulaire ou en L, à un étage carré, construites en moellons dans la partie basse et recouvertes d'enduit dans la partie haute, surmontées de toits à longs pans avec ou sans croupe en tuiles mécaniques. La cité ouvrière proprement dite, de type coron, beaucoup plus épurée, s'organise en trois rangées de trois corps de bâtiment situés dans le même alignement et comprenant chacun deux ou trois logements. Il s'agit d'habitations à un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, recouvertes d'enduit et couvertes d'un toit à longs pans en ardoises. Chaque logement possède son petit jardin. Le logis patronal, encore appelé la Direction, offre une architecture plus monumentale avec un corps de bâtiment de plan rectangulaire, à un étage carré et un étage de comble. Enserré dans un enclos, il est enduit, avec des chaînes d'angle en briques, rythmé sur sa façade antérieure par sept travées de fenêtres à arcs surbaissés encadrées de briques et surmonté d'un toit à longs pans en ardoises.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1998

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gasnier Marina ; Dalibard Sabrina ; Ménard Stéphanie

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

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Logement patronal, façade nord ; Vue générale
Logement patronal, façade nord ; Vue générale
(c) Inventaire général, ADAGP
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La mine sur une carte postale ancienne
La mine sur une carte postale ancienne
(c) Inventaire général, ADAGP
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