Château
Château de Monthorin (Louvigné-du-Désert)
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Louvigné-du-Désert
Pays de Fougères
Louvigné-du-Désert
Monthorin
En écart
Parc ; pièce d'eau ; chapelle ; communs ; ferme ; usine
17e siècle ; 19e siècle
1812
Daté par source
Situé sur la terre seigneuriale de Monthorin, dépendant de la baronnie de Fougères, le château de Monthorin a été construit par Gilles Ruellan, seigneur du Tiercent, au 17e siècle sur l'emplacement de l'ancien manoir. Acquis sous le Premier Empire par le général de la Riboisière, le château est agrandi par l'adjonction de deux ailes en retour d'équerre flanquées de tourelles polygonales, et l'intérieur fut entièrement remanié. Le jardin et le parc sont alors aménagés. Orain écrit que le château de Monthorin, ancien manoir seigneurial, 'est construit en brique et en granit, dans le style Louis XIII'. . L'ancienne chapelle de Monthorin n'existe plus. Le sanctuaire actuel a été construit en forme de temple grec dans la première moitié du 19e siècle, après 1812, dans un style néoclassique par la comtesse de La Riboisière afin d'y déposer le coeur de son époux et celui de son fils, morts à la guerre. Honoré de la Riboisière, également enterré dans la chapelle au 19e siècle, était ancien député, pair de France, sénateur et président du Conseil Général d'Ille-et-Vilaine.. Quant aux parties agricoles, elles portent pour l'une d'entre elle la date 1885.. . . Une usine de bonneterie est créée en 1920 à Wizernes (62) par Caroline Lesaffre. En 1964, afin d'élargir sa clientèle, une succursale vient s'implanter à Louvigné-du-Désert, sur le site du château de Monthorin, qui fut également un ancien couvent. Le château abrite alors une partie des bureaux, le logis patronal et le stockage des matières premières. Les ateliers de l'usine sont installés dans les anciennes écuries, avant un agrandissement avec la construction d'un nouvel ensemble plus récent à l'arrière du site. En 1964, la capacité de production est de deux cent cinquante mille articles par an au minimum, ce chiffre n'étant cependant pas atteint par la société par manque de personnel : la production est alors de cent quatre vingt mille pièces, en laine, fibre synthétique ou coton. En 1971, les Tricotages de l'AA sont spécialisés dans la confection de pulls, gilets et robes en lainage : séries enfants, fillettes, femmes et hommes. La laine confectionnée provient du Nord, de Castres (81) et de l'Est. En 1971, l'usine de bonneterie produit trois cent soixante mille pièces par an qui débouchent à 100 % sur le marché français hors Bretagne.. En 1971, le matériel de production se compose de quatorze métiers à tisser circulaires et rectilignes, de huit raseuses-surjeteuses, de neuf remailleuses, d'une machine à boutonnières, d'une rabatteuse, d'une machine à traiter et de trois presses à repassage.. En 1964, l'usine emploie soixante-sept personnes, puis deux cent quarante huit en 1971.
Granite ; brique ; appareil mixte
Ardoise
Plan symétrique
Rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage de comble
Voûte d'arêtes
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; croupe
Escalier dans-oeuvre
. De plan rectangulaire, le château est de style Louis XIII. Il est élevé dans les même matériaux que les bâtiments de dépendance : en brique avec encadrements des baies, bandeaux, chaînes d'angles et motifs en pierre. Il présente un plan en U formé d'un corps de bâtiment longitudinal flanqué d'un avant-corps central et encadré de deux ailes en retour d'équerre avec tour carrée demi-hors-oeuvre dans l'angle, couverte d'un toit en pavillon. A un étage carré et un étage de comble percé d'oculi, ce château est couvert d'un toit à croupes en ardoises. L'ensemble est situé dans un cadre verdoyant. . L'entrée, marquée par un grand portail en fer forgé encadré de deux piliers en granite, est flanquée de la conciergerie, petit bâtiment de plan centré polygonal, construit en brique avec chaînes d'angles et encadrements des baies en pierres de taille en granite. Les différents pans du bâtiment sont percés alternativement de portes-fenêtres et d'oculi. La conciergerie, à un étage de comble, est couverte d'un toit à l'impériale en ardoise posée en écaille. Un fronton curviligne, supporté par deux colonnes, surmonte la porte d'entrée.. Les ateliers de fabrication, anciennes écuries, se situent dans un très long bâtiment construit en brique et composé de trois corps au même droit. Ce bâtiment présente un rez-de-chaussée et un étage de comble couvert d'un toit à longs pans en ardoise. Les chaînes d'angles, les encadrements des baies, un cordon régnant sur l'ensemble de la façade, ainsi que le niveau de soubassement sont en pierre de taille en granite gris. Le corps de bâtiment central, percé d'arcades, est flanqué de deux corps latéraux percés chacun d'un triplet : une porte en plein cintre encadrée de fenêtres (également en plein cintre) surmontées d'une plate-bande.. Les ateliers plus récents, situés à l'arrière du château, sont construits en parpaing de béton recouvert d'un essentage de tôle.
Agrandissement ; restauration. Néo-Louis XIII
inscrit MH ; inscrit MH
Chapelle funéraire : inscription par arrêté du 11 mars 1936 ; Façades et toitures du château et des communs 19s ; parc (cad. AI 31, 32, 36 à 40, 45, 47 à 52, 203) : inscription par arrêté du 19 novembre 1992.
À signaler
Propriété privée
2009
(c) Région Bretagne
2010
Bardel Stéphanie ; Gasnier Marina
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35