Moulin
Moulin à blé du Boël (Bruz)
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Bruz
Ille-et-Vilaine
Bruz
Boel (le)
1812 J 696 ; 1979AY 18, 19
En écart
Vilaine (la)
Atelier de fabrication ; bâtiment d'eau ; bassin de retenue
3e quart 17e siècle
1652
Daté par source
Le 11 novembre 1652, Claude de Marbeuf (1625-1698), conseiller au parlement de Bretagne, reçut l'autorisation de construire un moulin sur la chaussée du Boelle. A partir de 1718 Claude François Auguste, abbé de Marbeuf est seigneur de Laillé. Par acte de 1742, Louis de la Bourdonnaye, seigneur de Montluc achète la seigneurie de Laillé comprenant le moulin et les pêcheries du Boël. Durant la Révolution, Charles de la Bourdonnaye, marquis de Montluc, émigre en Angleterre. Ses biens sont confisqués, et vendus nationalement les 8 et 12 thermidor an IV. Exception faite pour le moulin du Boël en raison de ce qu'il est affirmé par bail. Mis sous séquestre, il est administré par l'Etat à son profit. Après la Révolution, du fait de l'amnistie accordée aux émigrés par Napoléon Bonaparte (1801) le moulin fait retour au marquis de Montluc. Ayant cessé son activité en 1914, il fut abandonné jusqu'en 1966. Cette année-là on commença de le restaurer. Le moulin du Boël est édifié en 1652 par une délibération de la Communauté de Rennes du 15 novembre, accordée au seigneur de Laillé, Claude de Marboeuf, conseiller au parlement de Bretagne. En 1764-1765, réparation de la chaussée du moulin (qui est moulin banal jusqu'en 1789). En 1799, en raison de l'état de dégradation dans lequel se trouvent les meules, Pierre Derniault, le fermier du moulin, met en place deux nouvelles paires, ainsi qu'un rouet, une bluterie et une roue. En 1869, l'usine est activée par deux roues hydrauliques situées de part et d'autre du bâtiment. En 1896, le moulin du Boël est réglementé à l'occasion d'une transformation de son vannage. En 1912, il fonctionne avec cinq paires de meules et sa puissance de rendement journalier s'élève à 33 q. Jusqu'en 1914, le moulin fonctionne sans connaître de grands bouleversements technologiques. Il cesse toute activité en 1935. Racheté par la commune de Bruz en 1964, l'édifice, en mauvais état, est pris en charge de 1965 à 1972 pour une restauration.
Schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille
Ardoise
Plan massé
1 étage carré
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe
. Le moulin est établi sur la Vilaine au niveau de l'écluse du même nom. Afin de résister à la forte pression du courant de la rivière, il présente en amont une forme d'éperon tandis que sa partie aval est renforcée par deux contreforts en granite. Orientation est-ouest. Le moulin, édifié en schiste violet en petit et moyen appareil irrégulier, comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré couvert d'un toit à croupes en ardoises. Encadrement d'ouverture : piédroits en schiste, linteaux de bois. Blason anciennement au-dessus de la porte : blason de la famille de Marbeuf en alliance avec celui des Cadio (1646-1663), d'azur à deux épées d'argent garnies d'or, posées en sautoir les pointes en bas ; échiqueté d'argent et de gueule à la bande fuselée de sable chargé de trois quinte feuilles d'argent.. Du côté de l'ancien coursier subsistent les traces de l'ancienne écluse. Le modèle architectural du moulin du Boël en forme d'éperon est repris par exemple au moulin de la Molière, à Saint-Senoux (35), ou encore à l'ancien moulin des Bouillants, à Vern-sur-Seiche (35).
Peinture
Armoiries
Armoiries des Marbeuf en alliance avec celles des Cadio.
Restauré
Propriété publique
2008
(c) Région Bretagne ; (c) Conseil général d'Ille-et-Vilaine
2008
Bardel Stéphanie ; Gasnier Marina
Sous-dossier
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35