Moulin à farine ; minoterie
Moulin de Mordelles
Moulin à farine, puis minoterie, dit moulin de Mordelles (Mordelles)
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Mordelles ; Mordelles (Moulin de)
Ille-et-Vilaine
Mordelles
Mordelles (Moulin de)
1829 D 358 ; 1997AH 105 à 107
En ville
Meu (le)
Atelier de fabrication ; bâtiment d'eau ; bassin de retenue ; bureau ; entrepôt industriel ; magasin industriel ; transformateur
17e siècle
3e quart 19e siècle
1858
Daté par source
A partir du milieu du 17e siècle, le moulin de Mordelles dépend du domaine seigneurial d'Artois. Un procès verbal de 1800 dévoile l'état de conservation très médiocre du moulin et précise que l'administration centrale du département d'Ille-et-Vilaine a réalisé des réparations aux ouvrages régulateurs de l'usine. Ce dernier mentionne l'existence de meules d'1 m de diamètre, d'une grande roue, d'un rouet et de marbres. ""Cet ensemble, ainsi que tout ce qui entoure les meules, est usé par le travail, le moulin est dans le plus dangereux état de vétusté et en partie écroulé."". En 1858, la comtesse de Rochemure, propriétaire du moulin de Mordelles et du château d'Artois, demande l'autorisation d'établir une minoterie. En 1883, le vannage de décharge, en bon état, se compose de huit vannes. Il existe également deux vannes motrices, une petite qui met en mouvement le petit moulin à farine et une grande qui actionne la minoterie. Le régime des eaux est réglementé par arrêté préfectoral du 3 mai 1884. En raison du refus de la comtesse de Rochemure de se soumettre aux prescriptions de l'arrêté, une longue procédure aboutit, en 1891, à une notification de mise en chômage de la minoterie, qui ne sera effective que le 26 mai 1893. En 1892, destruction par un incendie du petit moulin annexé à la minoterie. Le décès de la comtesse de Rochemure permet d'entrer dans une nouvelle phase de négociations. Les héritiers copropriétaires du moulin s'engagent à exécuter les prescriptions de l'arrêté dans un délai maximum de deux ans. La cessation de mise en chômage du moulin a lieu le 2 juillet 1894. En 1909, la quantité de blé moulu dans une année s'élève à 990 q. Le 4 novembre 1922, constitution d'une société en commandite simple inscrite sous la raison sociale Hubert-Baudais et Cie. En 1923, le propriétaire et commanditaire de la société, Bourgeois du Marais, procède à la réfection des appareils hydrauliques et des ouvrages de décharge. La minoterie cesse son activité en 1971. En 1883, le moulin possède deux roues hydrauliques et une chute d'eau d'1,52 m. En 1902, mention d'une chaudière à vapeur qui présente une surface de chauffe de 19,5 m2, et est timbrée à 6 kg. En 1909, le moulin cumule l'énergie hydraulique et la vapeur, le tout actionnant trois paires de meules. Une roue hydraulique verticale est toujours en place.(M. Gasnier, inventaire thématique ""Inventaire du patrimoine industriel d'Ille-et-Vilaine"", 1999)L’ancien moulin de Mordelles dépendait de la châtellenie de Beaumont. Il est vendu en 1648 à René de la Porte, seigneur d’Artois. En 1798, un procès-verbal estimatif de la nature et consistance de la terre d’Artois et de ses dépendances est établi pour attribuer à la République les biens provenant de la succession de Marie-Sophie Rousselet de Châteaurenault, dame d’Artois et comtesse de Crozon. Le moulin de Mordelles y est mentionné ainsi que son mauvais état de conservation. Non vendu en tant que bien national, le moulin est restitué aux héritiers le 20 février 1800. Le moulin est loué à la famille Bohuon de 1808 à 1922. Au milieu du 19e siècle, le moulin est transformé en minoterie. Plusieurs fois mis en vente, l’établissement industriel est finalement acheté par Joseph Hubert et Anne-Marie Morlais le 27 mars 1925 à Arnauld Bourgeois du Marais, également propriétaire du château d’Artois à Mordelles. La minoterie cesse son activité en 1971.En 2013, une demande de permis de construire pour réhabiliter les bâtiments existants a été accordée à la famille Hubert propriétaire du moulin. Les travaux ont été confiés à Eric Drouart, architecte spécialisé dans la restauration des moulins et président de l'ASMB (Association de Sauvegarde des Moulins de Bretagne). La longère accueille désormais une maison d'habitation et des salles de réunion. Le bâtiment du moulin accueille quant à lui des chambres d'hôtes. (J. Huon, inventaire topographique, 2017)
Schiste ; brique ; enduit partiel ; essentage de planches ; essentage de tôle ; moellon
Ardoise
Plan rectangulaire régulier
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 3 étages carrés
Toit à longs pans ; croupe
Énergie hydraulique ; énergie thermique ; énergie électrique ; produite sur place ; produite sur place ; achetée ; roue hydraulique verticale
Le site comprend plusieurs corps de bâtiment répartis autour d'une cour qui jouxte le bassin de retenue. Le moulin, composé de deux corps de bâtiment accolé, est établi sur une chaussée qui chevauche le Meu. La minoterie compte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et trois étages carrés couverts d'un toit à longs pans en ardoises. Construite en schiste, elle présente un dernier niveau enduit. Ses façades antérieure et postérieure sont rythmées, verticalement, par quatre travées de baies en plein cintre encadrées de briques, et horizontalement, par des bandeaux de briques qui soulignent chaque niveau. Un oculus encadré de briques rayonnantes perce le premier étage au centre de la façade antérieure. La minoterie est flanquée du bâtiment d'eau, construit en briques et en schiste, couvert d'un toit à longs pans en ardoises et abritant la roue à aubes toujours en place. Ce petit corps de bâtiment est flanqué du déversoir en parfait état de conservation. Dans l'axe perpendiculaire, se situent les logements et différentes dépendances plus récentes qui s'organisent autour de la cour. L'ancien logis comprend un étage carré enduit et est percé de fenêtres à arc surbaissé ; seul son niveau de soubassement est en schiste. Il est couvert d'un toit à croupes en ardoises. Dans le prolongement de la cour se trouvent différents entrepôts et magasins industriels construits en structures plus légères (essentage de planches et de tôle).(M. Gasnier, inventaire thématique ""Inventaire du patrimoine industriel d'Ille-et-Vilaine"", 1999)
Minoterie dite à l'américaine de plan allongé comptant au moins deux étages carrés (type D1) ; à bassin de retenue ; à déversoir et vannage ; sur rivière
Restauré ; bon état
Propriété privée
1998
(c) Inventaire général ; (c) Région Bretagne ; (c) Rennes Métropole
1999 ; 2017
Gasnier Marina ; Huon Julien
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35