Maison ; usine de poterie
Usine de pipes en terre
Usine de pipes en terre Crétal et Aîné, puis LMF, actuellement immeuble BellevueUsine de pipes en terre Crétal et Aîné, puis LMF, actuellement immeuble Bellevue
Immeuble à logements
Usine de pipes en terre Crétal et Aîné, puis LMF, actuellement immeuble Bellevue, 74 chaussée du Sillon (Saint-Malo)
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Saint-Malo ; 74 chaussée du Sillon
Ille-et-Vilaine
Sillon (chaussée du) 74
1982AL 450, 451
En ville
Atelier de fabrication
3e quart 19e siècle
1858
Daté par source ; daté par tradition orale ; daté par travaux historiques
Le 25 novembre 1857, la société Crétal et Ainé, fabrique de pipes depuis 1810, implantée rue d'Antrain, à Rennes (35), demande l'autorisation d'établir une usine de pipes en terre dans les bâtiments appartenant à M. Fontan, sis sur le Sillon. En 1857, l'autorisation concerne la construction de deux fours et de bâtiments dans la cour située derrière l'immeuble appartenant à M. Fontan daté vraisemblablement entre 1837 et 1844 (source orale). La création de l'usine est effective en 1858. Les bâtiments sont alors conçus pour recevoir quatre à cinq cents ouvriers. L'argile utilisée dans la fabrication des pipes provient de la marne qui existe sous le sable de la plage du Sillon. Les pipes sont cuites dans des fours chauffés au bois et au charbon de terre pour donner un plus grand tirage. Des renseignements fournis au conseil d'hygiène sur la nature des opérations d'une fabrique de pipes en terre indiquent que les cheminées des fours sont très élevées et M. Crétal précise que la fumée qui s'en dégage n'est pas permanente étant donné que son établissement ne chauffe que la nuit et quatre fois par semaine au plus. Les ateliers sont repris, entre 1858 et 1872, par une nouvelle société fondée par MM. Laisné, Martin et Fontan, qui vont poinçonner à leur tour les pipes de la marque LMF. La fabrique cesse toute activité en 1872 en raison de l'interdiction du prélèvement de la marne qui favorise la disparition du sable. L'édifice originel de M. Fontan est alors transformé en immeuble à logements sous l'appellation immeuble Bellevue, qui existe toujours.. A son ouverture, en 1858, l'usine emploie soixante ouvriers et trois cents sous le Second Empire.
Granite ; enduit ; pierre de taille ; moyen appareil
Ardoise
2 étages carrés ; étage de comble
Croupe
Énergie électrique ; achetée
. Usine située sur le front de mer. Elle se compose d'un bâtiment de plan rectangulaire, à deux étages carrés et un étage de comble couvert d'un toit à croupes en ardoises percé de lucarnes rampantes. Entièrement enduit, l'édifice présente une façade antérieure rythmée, verticalement, par sept travées de baies, celle du centre en granite étant en léger avant-corps. Les travées sont percées de petites baies rectangulaires encadrées de pierres de taille en granite, comme les chaînes d'angle harpées, tandis que la travée principale est ouverte, sur les deux premiers niveaux, par une large porte cochère en plein cintre, ancien corps de passage permettant l'accès aux fours et à la cour fermée. La porte cochère est surmontée, au troisième niveau, de petites baies géminées en plein cintre, elles-mêmes surmontées du nom de l'immeuble : Bellevue. La verticalité de la travée centrale est accentuée par une lucarne encadrée de deux importantes souches de cheminée. Par ailleurs, l'édifice est rythmé, horizontalement, par des bandeaux de granite soulignant les différents niveaux. Une frise en céramique couronne les différentes élévations, certains de ces motifs se retrouvent également sur une des souches des cheminées ainsi que sous les baies de la façade antérieure.
Céramique
Établissement industriel désaffecté
Propriété privée
1998
(c) Inventaire général
1999
Gasnier Marina
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35