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Plateforme ouverte du patrimoine

Usine marémotrice de la Rance, Pointe de la Brebis (La Richardais)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Usine marémotrice

Appellation d'usage

Usine marémotrice de la Rance

Titre courant

Usine marémotrice de la Rance, Pointe de la Brebis (La Richardais)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Saint-Malo

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Ille-et-Vilaine

Lieu-dit

Pointe de la Brebis

Références cadastrales

2000 CV

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Rance (la)

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; digue ; écluse ; transformateur ; barrage

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1960 ; 1961 ; 1962 ; 1963 ; 1964 ; 1965 ; 1966

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source

Description historique

C'est au cours du XIXe siècle que l'usine marémotrice de la Rance connaît ses premiers projets. En 1897, L. Pilla-Deflers, ingénieur civil, expose au préfet d'Ille-et-Vilaine, qu'en vue d'utiliser le flux et le reflux des marées comme force motrice, il a formé le projet d'établir à l'embouchure de la Rance, entre Saint-Servan et Dinard, un barrage-digue appuyé sur les Rochers des Zorieux et de Bizeux. Ce barrage serait ""pourvu de vannes, de déversoirs et d'écluses avec jetées d'embarquement de façon à ne rien changer au mouvement des eaux de la Rance vers la mer et comporterait tout le matériel accessoire, turbines, dynamos, compresseurs d'air et d'eau, propres à prendre et à retenir pour l'affecter à des besoins industriels.""Les études sur l'utilisation des marées dans l'estuaire de la Rance sont notamment reprises en octobre 1940. En 1953, les études définitives sont confiées à la région d'Equipement Hydraulique n°8. La construction du barrage-usine a pour but essentiel la production d'énergie électrique grâce à la puissance mise en oeuvre par la propagation de la marée. Ce n'est que le 8 mars 1957 qu'un décret déclare d'utilité publique et concède à Electricité de France l'aménagement et l'exploitation d'une usine marémotrice dans l'estuaire de la Rance. Les premiers travaux commencent en 1960 et 1961 avec la mise en place de trois enceintes de batardeaux, démolies après l'achèvement définitif. Le 26 novembre 1966, le général de Gaulle inaugure l'usine.La mise en service progressive des installations du barrage et de l'usine marémotrice est autorisée pour la période du 1er novembre 1967 au 31 décembre 1968. Le programme de marche de l'usine fixe le nombre de groupes générateurs type bulbe et de vannes en service, leur ouverture ainsi que leur mode de fonctionnement. L'usine marémotrice s'organise en une digue creuse de 730 m de longueur avec un tunnel d'environ 330 m de long comportant essentiellement vingt-quatre groupes bulbe, un barrage mobile composé de cinq vannes, établi sur la pointe de la Briantais, et une écluse sur la rive opposée à la pointe de la Brebis. Une salle de commande unique est située au centre de l'usine. L'équipement électrique comprend vingt-quatre groupes de 10 000 kW, trois transformateurs de 80 000 kW portant la tension à 225 000 V. L'usine produit, annuellement, 544 millions de kWh : énergie évacuée par des câbles vers un poste à haute tension situé sur la rive gauche.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Béton ; béton armé

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie électrique ; produite sur place

Commentaire descriptif de l'édifice

Le barrage est implanté entre la pointe de la Briantais, rive droite, et la pointe de la Brebis, rive gauche, distantes de 750 m, à environ 4 km en amont des villes de Saint-Malo, Saint-Servan et Dinard. L'usine marémotrice isole de la mer un bassin d'une superficie de 20 km2 à marée haute. Elle se compose d'un vaste ouvrage édifié en béton armé comportant des pertuis de vannage, un ensemble de groupes hydroélectriques et une écluse d'une largeur de 7, 90 m qui permet le passage des bateaux. Implantée au milieu de l'estuaire, dans la zone la plus profonde, l'usine marémotrice est couverte d'un axe routier reliant Saint-Malo et Saint-Servan à Dinard.L'usine s'organise en une digue creuse de 730 m. de longueur avec un tunnel d'environ 330 m. de longueur comportant essentiellement 24 groupes bulbe, un barrage mobile composé de 5 vannes établi sur la pointe de la Briantais, puis une écluse sur la rive opposée, pointe de la Brebis. Une salle de commande unique est située au centre de l'usine. L'équipement électrique de l'usine comprend 24 groupes de 10 000 kw, 3 transformateurs de 80 000 kva portant la tension à 225 000 volts.[Marina Gasnier, Malo Pichot, Inventaire préliminaire, 2000]

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1998

Date de rédaction de la notice

1999 ; 2000

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gasnier Marina ; Pichot Malo

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

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Photographie aérienne. Enceinte principale des batardeaux en cours d'achèvement, le 31 août 1963 (Phototèque EDF).
Photographie aérienne. Enceinte principale des batardeaux en cours d'achèvement, le 31 août 1963 (Phototèque EDF).
(c) Inventaire général, ADAGP
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Vue panoramique depuis l'ouest, côté Dinard
Vue panoramique depuis l'ouest, côté Dinard
(c) Région Bretagne
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