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Plateforme ouverte du patrimoine

Lycée Châteaubriand, boulevard de Vitré (Rennes)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Lycée

Titre courant

Lycée Châteaubriand, boulevard de Vitré (Rennes)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Rennes ; Vitré (boulevard de)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Rennes ville

Canton

Rennes ville

Adresse de l'édifice

Vitré (boulevard de)

Références cadastrales

1980 IW

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle ; 1er quart 21e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1967 ; 1990 ; 2013 ; 2015

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

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Description historique

Un lycée lié au développement démographique et urbain de Rennes après la Seconde Guerre mondiale.En 1955, pour faire face à l'explosion de la démographie scolaire, la ville de Rennes et le ministre de l’Éducation Nationale, Jean Berthoin, se mettent d'accord sur un programme comprenant la rénovation du lycée de garçons existant, ainsi que l'ouverture de deux lycées et d'un collège technique.En matière d'urbanisme, en un temps où l'équipement scolaire est un enjeu essentiel, à l'instar du logement, il est prévu d'implanter le lycée de jeunes filles (lycée Bréquigny), dans la périphérie sud-est et celui des garçons (lycée de la Grenouillais), au nord-est, tous deux en périphérie de grands ensembles. Le premier est construit rapidement (1960). Le second, prévu sur des terrains situés en bordure de la route de Fougères, attendra 1967.Des plans avaient pourtant été étudiés, dès 1956, par Louis Arretche et Jean Monge. Le conseil municipal avait même approuvé le programme technique, le 13 avril 1958, mais une opportunité majeure a décalé la réalisation. Une École nationale d'enseignement technique (actuel lycée Joliot-Curie) a en effet été créée par décret, le 5 février 1959, en réponse aux besoins de main-d’œuvre qualifiée. Elle a été implantée sur les terrains d'abord dévolus au projet de lycée de la Grenouillais. Elle ouvre en 1963.Ouverture en 1967-1968Le lycée initialement prévu pour les garçons, puis pour être mixte, continue à être étudié sur une parcelle quasi mitoyenne, au sud. Louis Arretche donne un premier plan masse en 1961. Le lycée ouvre six ans plus tard - et encore est-ce partiellement, en 1967. Arretche est accompagné par Jean Lemercier comme architecte d'opération.La première rentrée de l'ensemble des classes a lieu en 1968. Avant même d'être construit, le nouvel établissement s'est vu attribuer les classes préparatoires de l'historique lycée de Rennes. Le nouvel établissement ""récupère"" ainsi, dès 1968, le nom de Chateaubriand. Le conseil municipal de Rennes délibère dans ce sens le 24 avril 1968 : ""On peut donc considérer que le lycée d’État mixte classique et moderne du boulevard de Vitré, dans lequel seront transférées les classes [préparatoires] précitées, poursuivra, pour l’essentiel, la mission assurée depuis de longues années par l'établissement de l'avenue Janvier, celui-ci étant vraisemblablement destiné, dans un avenir assez proche, à être essentiellement un collège d'enseignement secondaire.""L'ancien lycée, situé en centre-ville, prendra ensuite le nom d’Émile Zola. C'est encore aujourd'hui une cité scolaire qui accueille collégiens et lycéens. Ce transfert du nom et des classes préparatoires de l'historique lycée de Rennes, ouvert en 1803, est à l'origine des importantes collections scolaires du lycée Chateaubriand.Le lycée aujourd'hui.Le lycée s'est agrandi depuis les années 1980, pour faire face aux nouveaux besoins pédagogiques.Les principales adjonctions au programme initial et réhabilitations sont : - en 1990 a été construit un centre de documentation et d'information, selon les plans de l'architecte François Paumier, établis en 1989.- en 2013, les internats ont subi une profonde restructuration dirigées par les architectes Isabelle Hiault et Maryvonne Rigourd. Seule la structure en béton des bâtiments a été conservée. Par-delà l'isolation thermique labellisée BBC, les façades sont redessinées par un jeu d'alternance d'enduits en camaieu et de motifs sur les baies vitrées. La structure demeure lisible.- en 2015, la construction d'un bâtiment d'externat à vocation principalement scientifique, dont Thierry Soquet est l'architecte.Le lycée Chateaubriand est un très gros établissement. Il accueille en 2018-2019, 2030 élèves, dont 466 internes. Parmi eux, une majorité d'étudiants (1161) des classes préparatoires. Le reste des effectifs est essentiellement celui des différents baccalauréats généraux.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Béton ; béton armé ; enduit ; métal ; verre

Commentaire descriptif de l'édifice

Contexte urbain et paysagerLe lycée Chateaubriand est un élément d'un vaste ensemble scolaire comprenant aujourd'hui deux lycées et un collège, situé au nord-est de Rennes, au nord d'un encore plus vaste campus universitaire et à l'ouest d'un quartier de logement à dominante de grands collectifs : la ZUP de Maurepas. Le lycée a été construite sur des terrains d'environ 6,5 ha, en périphérie d'urbanisation. Depuis, cette situation périphérique a peu évolué, au nord, grâce à la création du parc des Gayeulles d'une superficie de 1 km2.Le plan de masseLe plan de masse étudié par Louis Arretche s'organise sur la périphérie du vaste espace non bâti dédié au plateau d'évolution sportive. A l'ouest sont positionnés le gymnase et l'entrée du lycée, flanquée au nord du bâtiment des logements (A2) et au sud de l'administration. Au nord du plateau, d'orientation ouest-est, la barre d'externat (bâtiment B) est reliée à l'entrée par un préau. L'abri pour deux roues lui est parallèle. A l'est sont situés les internats de garçons (bâtiment D) et de filles (bâtiment F) : deux barres parallèles reliées entre elles par l'infirmerie et les foyers (bâtiment E).Deux extensions postérieures, le CDI, en 1990 (François Paumier, architecte) et l'espace scientifique, en 2015 (Thierry Soquet, architecte) ont été positionnées entre le bâtiment B et le plateau sportif, modifiant assez peu le parti-pris originel.Architecture des bâtiments de Louis ArretcheLes bâtiments d'origine sont certes des barres industrialisées à structure poteaux-poutres-planchers en béton armé, mais Louis Arretche et Jean Lemercier ont su jouer sur les volumes et le dessin des trames. Les transitions sont soignées. C'est le cas par exemple de celle entre l'internat de garçons et les logements (bâtiment B). Les alternances de hauteurs montrent leur sens de la composition classique. Les cages d'escaliers vitrées, positionnées dans les transitions (bâtiment A et D), ou hors-d’œuvre, bâtiment D) sont, à chaque fois, un événement architectural.L'internat était à l'origine organisé en boxes individuels, desservis par des couloirs centraux. Les boxes étaient séparés par des cloisons de deux mètres de hauteur. Les lits de 80 cm étaient installés dans l'axe des trumeaux ; les bureaux étaient éclairés latéralement par les fenêtres. Cette disposition se lit très bien dans le traitement de la trame en façade.C'est un préau qui relie l'entrée à l'externat. Il est ouvert des deux côtés, mais un mur en pierre de Vassens, du sculpteur japonnais Yazuo Mizui, fait fonction de brise vent au nord.Trois réhabilitation ou extensions récentesUn centre de documentation et d'information a été construit en 1990 selon des plans donnés par l'architecte François Paumier.La réhabilitation thermique de l'internat des filles (bâtiment F), par Isabelle Hiault et Maryvonne Rigourd (2013), a conduit à une mise à nue de la structure. Elle a ensuite été recouverte de panneaux isolants. Le parti, très coloré, reprend néanmoins en partie le dessin de la trame d'origine.L'espace scientifique créé par Thierry Soquet (2015) propose des formes et matériaux contemporains en rupture avec l'architecture d'origine, mais qui s'intègrent bien à celle-ci. Des transitions soignées, par des passerelle vitrées superposées sur plusieurs niveaux, ont été aménagées. Elles permettent des circulations fluides avec l'externat préexistant, à chaque étage. Elles délimitent des jardins intérieurs qui sont des patios semis ouverts.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la région

Précisions sur le statut juridique du propriétaire

Code : 0350710G

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2000

Date de rédaction de la notice

2000 ; 2019

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Barbedor Isabelle ; Goyet Thierry

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

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Vue aérienne oblique en 2010. Au premier plan, l'entrée et les logements. Au centre, l'externat et le CDI. A l'arrière plan l'internat.
Vue aérienne oblique en 2010. Au premier plan, l'entrée et les logements. Au centre, l'externat et le CDI. A l'arrière plan l'internat.
(c) Panoramic Bretagne
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Vue panoramique d'ensemble prise du sud-ouest : Façades sud de l'espace sciences (bâtiments B2 et B3), Thierry Soquet, architecte, 2015, et façade ouest de l'internat de garçons et logements (bâtiment D), Louis Arretche et Jean Lemercier, architectes, 1967.
Vue panoramique d'ensemble prise du sud-ouest : Façades sud de l'espace sciences (bâtiments B2 et B3), Thierry Soquet, architecte, 2015, et façade ouest de l'internat de garçons et logements (bâtiment D), Louis Arretche et Jean Lemercier, architectes, 1967.
(c) Région Bretagne
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